Ce lundi 16 septembre 2024, nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec Chantal Goya dans le cadre de la tournée de son spectacle musical, Sur la route enchantée.
Pozzo : Merci pour le temps que vous nous accordez, c’est un plaisir pour nous de nous entretenir avec vous aujourd’hui. Vous êtes actuellement dans une grande tournée, Sur la route Enchantée. Quelles ont été les principales inspirations derrière le concept de la tournée?
Chantal Goya : D’abord j’ai pris une chanson de Charles Trenet que j’aimais beaucoup, et qui me donnait beaucoup de positivité en moi on va dire, qui s’appelle la route enchantée.
Puis, j’ai voulu faire une tournée qui ressemblait plus à une pièce de théâtre pour que le public me voit de plus près que dans les Zéniths. J’avais envie de reprendre de jolis décors parce que j’ai gardé tous mes anciens décors dans un grand hangar. J’ai pris une forêt qui a été faite à l’époque par mon mari Jean Jacques et Pierre Simonini qui est un grand scénographe et décorateur de théâtre.
Jean-Jacques avait donné sa pâte à lui et j’ai mis le château du chat botté parce qu’il est mythique aussi. Et j’ai aussi mis les plus beaux tableaux de mes chansons, avec mes danseurs, pour que ça rappelle pleins de souvenirs au public adulte. C’étaient eux les petits d’hier.
Pozzo : La tournée semble être un vrai voyage au pays des merveilles. Comment préparez-vous un tel spectacle, et comment vous assurez-vous que chaque performance soit unique ?
Chantal Goya : Déjà le public semble vraiment heureux de me voir parce que tout tient sur moi j’ai l’impression. Mais en tout cas, je vois par rapport à ce que j’ai connu à l’époque, il y a moins de spectacles avec des décors, des costumes, des personnages dans les théâtres en ce moment. C’est plus comme avant on va dire. A chaque fois que j’arrive, ça devient un événement. Surtout, je m’aperçois que les petits sont vraiment très petits.
Les mamans enceintes me disent : “quand il sera né, je l’emmènerai avec moi !”. Je leur dis : “et bah dis donc, c’est pour quand ?”. Elles me disent sûrement dans deux ans. Je leur dis : “attendez, il n’est même pas né!”. Bah non, ils l’amènent tout petit! J’ai l’impression d’avoir marqué de telles générations, mais je ne m’en suis pas rendu compte. Pour moi, je faisais un peu comme tous les grands autour de moi, je partais avec de grosses tournées. Mais je ne m’imaginais pas que j’étais quelqu’un qui représente autant de souvenirs aujourd’hui. Vraiment je ne m’imaginais pas ça !
Je me souviens qu’un jour, j’étais au Palais des Congrès en 82, il y avait Barbara et Louis de Funès dans la salle. Ça m’a marqué parce que j’adore Louis de Funès, c’était un personnage incroyable, et Barbara qui est une amie intime de Jean-Jacques qu’on voyait tout le temps. Elle m’a dit dans ma loge : “Chantal ce que tu fais là, c’est unique”. Je lui disais : “Barbara, dans 2 ans moi je suis peut-être plus là!” Elle m’a dit : “mais non tu seras toujours là et tous ces enfants seront les adultes de demain tu verras. Ils vont te retrouver, amèneront tous leurs enfants et tu sera une institution”. Vous voyez, elle a eu raison parce qu’elle était très médium Barbara! Elle savait.
Pozzo : Quels sont les défis particuliers auxquels vous avez été confrontés lors de la préparation de cette tournée ?
Chantal Goya : Non pas vraiment. J’ai retrouvé tous ceux qui travaillent avec moi depuis longtemps. Quelqu’un que je connais depuis longtemps, Marie-France Larrouy avec qui je travaillais, elle avait 19 ans quand elle a commencé en 80. Elle a fait mes personnages sous la coupe de Jean-Jacques et Pierre Simonini mais elle est toujours là, c’est elle qui a arrangé mes personnages.
Vous savez, je garde tout, je suis quelqu’un qui aime bien garder. Donc j’ai des trésors dans ce hangar. Je peux prendre le hérisson, le papa mille pattes que je n’ai pas pris. Les gens se souviennent de tellement de choses qu’ à la fin des spectacles, ils viennent me voir et me disent : “Mais Pinocchio il est où?”. Bah voilà, on a oublié Pinocchio. Alors là, je l’ai remis, j’ai remis tout le ballet de polichinelle, j’ai remis Pierrot Gourmand, j’ai remis le loup et toutes les danseuses. C’est des tableaux très music-hall que je fais. Les gens sont émerveillés devant les décors, les belles lumières et des danseurs formidables.
Mon chorégraphe m’a connue petite parce qu’ avant j’avais quelqu’un de formidable qui s’appelait Arthur Plasschaert qui n’est plus là hélas. Je lui ai dit : “Reprends bien les chorégraphies qui ont été originales parce ce que c’est ça la mémoire collective”.
Pozzo : Vous avez une énorme carrière à votre actif, nous avons vu des récentes vidéos de vous et vous semblez être plus en forme que jamais. Quel est votre secret ?
Chantal Goya : Oh bah oui je suis toujours en forme. Si j’en avais un! Mais non je n’en ai pas. Je suis toujours joyeuse, très positive, je ne suis pas quelqu’un de compliqué dans ma tête. C’est très important, je ne me complique pas la vie. Même si ça ne va pas, je me dis qu’on va faire ça pour le mieux avec ce qu’on a. Mais ça vient de ma petite enfance, ma mère m’a éduqué comme ça. On avait pas grand chose. La première fois que je suis allée à l’école, il fallait un uniforme. Je n’en avais pas, alors Maman m’a fait la jupe en papier bleu marine, les autres l’avaient en tissu. Bah j’étais contente d’avoir la jupe en papier moi! Je me disais que j’étais la seule à l’avoir.
La vie n’est pas une montagne pour moi et pourtant j’en grimpe je peux vous le dire. Je monte, redescends et je remonte toujours avec le courage et la force intérieure. Mais peut-être que, comme je suis née au Vietnam, la chinoise qui m’a élevée là-bas m’a peut-être donné des choses importantes je ne sais pas. Vous voyez, mes frères et sœurs ne sont pas comme moi et moi et mon frère on est un peu pareils, on a cette espèce de force intérieure. Tout peut nous arriver, on est toujours solides. Et pourtant on a des moments difficiles, des moments très tristes. Mais moi je suis assez philosophe et j’ai du recul sur beaucoup de choses. Et puis je ne prends pas au sérieux les méchancetés, je m’en fiche ce n’est pas grave.
Pozzo : Et vous nous transmettez vraiment bien cette positivité à travers votre musique.
Chantal Goya : Ah bah il faut bien surtout aujourd’hui! Regardez le sport comme ça rend positif les gens, vous avez vu? Comment les J.O. ont rendu les gens joyeux et heureux, c’était formidable. Il faut rester comme ça dans la tête, c’est important. C’est très important d’être ensemble. Quand on est ensemble, on est plus humain et quand on est tout seul et bah voilà ça recommence. Enfin, il faut essayer de garder cette positivité et cette joie de vivre même si ce n’est pas facile. Attendez, je regardais les jeux paralympiques, je me suis dis, oh bah dis donc ils vont plus vite que ceux qui vont très bien! Mais oui c’est ce côté positif qu’il faut garder et qui nous donne une belle leçon de vie en même temps.
Pozzo : Vous avez commencé votre carrière dans les années 60 et vous êtes devenue une icône de la musique pour enfants dans les années 80. Comment décririez-vous l’évolution de votre carrière au fil des décennies ?
Chantal Goya : Alors là, c’est un miracle. Je n’ai jamais pensé faire tout ça. Je n’ai jamais imaginé chanter un jour parce qu’à la maison, il n’y avait pas de disque, on ne chantait pas. Papa était très sérieux, Maman avait 5 enfants à élever, elle était malade donc j’étais un peu une maman à l’âge de 12 ans avec mes frères et sœurs. Et puis dans ma tête chanter c’était Edith Piaf, Charles Aznavour, Jacques Brel, je les ai tous connus.
C’étaient eux les chanteurs mais moi je ne m’imaginais pas être chanteuse. Je me disais c’est pas possible, je n’ai pas ce truc là, je n’ai pas la voix ni la façon de faire. Bon ceci dit, je n’ai pas peur, mais y’ a pas que ça, y faut avoir la voix, le talent pour chanter. C’est Jean-Jacques qui m’a dit, je pense que tu devrais chanter, tu as une voix qui se reconnaitra tout de suite. Je me suis dit, bon on verra bien. Oh mon pauvre, quand je commençais à chanter je pleurais derrière mon micro, mais je comprend pas, j’y arriverai jamais, y a trop de piano, trop de violon, je sais pas où chanter. Bah non, j’étais pas faite pour ça à l’époque.
Et puis le cinéma c’est pareil. J’ai fait un disque avec Daniel Filipacchi qui est un grand professionnel de la photo. C’était une personnalité très importante dans les années 60 qui a lancé beaucoup de gens. Sylvie Vartan, Françoise Hardy, France Gall, tous ses gens là sont passés par “Salut les copains”, c’était son antenne, sa radio à Europe et son journal.
J’ai été le voir pour être journaliste chez lui, parce que moi j’arrivais d’Angleterre et je voulais avoir une rubrique de journaliste. Raconter la mode entre l’Angleterre et la France parce qu’on était plus évolué en Angleterre qu’en France, enfin faire un truc parallèle entre les jeunes des deux pays. Puis quand il m’a vu il a dit : “Jean-Jacques, fais lui une chanson et je la produis tout de suite”. J’ai dit que ce n’était pas possible. Et puis là dessus, Jean-Jacques a demandé à quelqu’un dans la rue comment il s’appelait : Bernard.
Il m’a fait “C’est bien Bernard, le plus veinard de la bande”. Je disais, oh non c’est pas possible. Moi qui aimais les Beatles, qui était bercée par les belles chansons en Angleterre. Oh non c’est pas vrai, je vais pas chanter ça? Mais je l’ai chanté quand même, pour leur faire plaisir. Comme ça j’aurai peut-être ma rubrique dans le journal. Et bah rien du tout, le disque s’est mit à marcher en plus, je me suis dis, oh bah ça c’est le bouquet!
Du coup, j’ai été dans son magazine en photo, mais je n’ai pas eu ma rubrique! Puis j’ai fait un passage à la télé, j’ai chanté cette même chanson avec un orchestre en direct. Daniel qui m’appelle, il me dit : “viens me voir”. Il avait aussi comme journal, les Cahiers du cinéma. Il me dit : “Chantal, quelqu’un est comme un fou sur toi, il veut que tu tournes pour lui”. J’ai dit : “ah non, je vais pas faire du cinéma maintenant, c’est pas possible!” Et bah c’était Jean-Luc Godard. Il m’a remarqué à la télé, il a dit que j’étais exactement la fille qu’il cherche et m’a donné rendez- vous au café des Champs Elysées. “Vous êtes exactement la personne que je cherche, voilà on commence demain”. Mais moi je ne connaissais rien au cinéma. Il m’a dit : “c’est justement ça qui me plait, je veux que ce soit naturel”.
Après ça, tous les metteurs en scène me voulaient, mais c’était fini pour moi, je ne voulais plus. J’avais la hantise d’embrasser un autre garçon, d’être dans son lit. Alfred Hitchcock me voulait pour tourner un film en Amérique, je ne voulais pas. J’étais enceinte de ma fille, je ne voulais pas. Je ne me laissais pas faire et j’ai arrêté le cinéma. Tous les réalisateurs connaissaient mon caractère et se sont dit : “ on pourra jamais l’avoir celle-là”.
Puis j’ai eu mes deux enfants, je suis allée à la campagne parce que c’était plus pratique que d’être à Paris. Puis un beau jour Maritie Carpentier m’appelle et me dit : “j’ai une idée, je vais demander à Jean-Jacques d’écrire des chansons originales pour des émissions originales qu’on va appeler Numéro 1”. Jean-Jacques en a fait une vingtaine. Un jour, dans une émission, Brigitte Bardot était malade, il manquait 5 minutes à l’émission. Maritie m’appelle : “tu peux pas nous rendre service et chanter une chanson?” Ça fait bien longtemps que je n’en ai plus, je suis dans les potagers, les enfants.
“Écoute, fais le quand même, comme tu n’as pas de maison de disque on aura pas de problèmes, Jean-Jacques va t’écrire une chanson”. Alors là, il m’écrit une chanson qu’est Adieu les jolies foulards que je chante avec les gosses de mon village. Quand l’émission est passée, 500 000 lettres sont arrivées chez TF1. Des sacs postaux de partout. Tout le monde voulait le disque mais moi je n’avais pas de disque. Mon papa m’a donné un peu d’argent avant de partir parce qu’ il était très malade. J’ai fait le disque avec ça, il m’a dit : “ Consacres ta vie aux enfants, tu leur ressembles, tu es comme eux”. Je lui ai dit que j’allais le faire.
Quand j’ai fait mon disque, personne n’en voulait. Les maisons de disques disaient que ce n’était pas assez commercial, les enfants, c’est une histoire de télé. Voilà ça recommence, tant pis. Un soir je suis allée avec Jean-Jacques au Rex Club et là un monsieur vient vers moi et me dit : “c’était si jolie cette chanson, qui va la sortir?” Je lui ai dit que personne n’en voulait. En fait c’était le président des disques RCA, qui m’a dit qu’il allait le sortir et m’a donné rendez-vous le lendemain. Il a fait 1 million de disques en 3 mois. Et après on a fait 40 millions d’albums ensemble. Vous voyez à quoi ça tient? A une personne qui était plus sensible que les autres et qui comprenait le public. Ce n’est pas le métier qui m’a choisi, c’est le public.
Je savais que je passerai par des moments difficiles, il y avait des jaloux, des histoires, mais je m’en foutais, j’avançais moi. Même Bardot me disait : “ma pauvre Chantal qu’est-ce que tu vas prendre”. J’avais ma façon de parler, d’être vraie surtout, je suis quelqu’un de très naturelle. J’ai pas peur de dire ce que je pense, puis du coup des gens m’ont repérée c’est tout.
Puis les chansons de Jean-Jacques sont toutes avec des mélodies et des thèmes que tout le monde retient. La chanson du lapin, c’est vraiment à la campagne quand les enfants étaient petits. Il y avait des chasseurs et ils sont venus à la maison. Jean-Jacques qui était au piano en train d’écrire un Numéro 1, et moi qui les ai tous invités à boire un verre. Jean-Jacques en réponse a lancé : “ce matin, un lapin a tué un chasseur” devant eux. Ils ont tous rigolé et les enfants ont mit leurs mains sur la tête comme des oreilles de lapin. Et là, Jean-Jacques m’a dit : “tu peux chanter et faire comme les enfants?” Bah oui, si les enfants le font, je peux le faire, c’est pas difficile.
Première télé, je vous dis pas, c’est devenu le cri de ralliement de tous les gosses. Et puis ça marche toujours aujourd’hui. Pareil, Bécassine, le lapin, Pandi Panda, toutes mes chansons ont marqué et moi j’ai pas cherché à être à la mode, j’ai cherché à garder mon authenticité et ma façon d’être.
Pozzo : Vous avez bercé plusieurs générations d’enfants avec vos chansons, mais qu’est ce qui à bercé votre enfance ?
Chantal Goya : Bah rien. D’être au Vietnam au milieu de la forêt. Petite fille à 2 ans je voulais embrasser un cobra, heureusement que les vietnamien étaient là pour me sauver, sinon je serais morte. Le vietcong qui vient pour tuer mon papa et qui me dit de lui dire au revoir. Je n’y croyais pas, ce n’était pas possible. Un retour du Vietnam dans un énorme bateau, 1 mois de traversée où j’avais repéré qu’on mangeait moins bien que là haut. Donc moi je passais ma vie à monter là haut et à descendre des paniers avec de la nourriture. J’avais 4 ans. Après j’avais ouvert le hublot et j’avais jeté toutes les affaires de Maman dans le canal de Suez pour que les poissons aient de belles robes.
J’ai fait une BD qui raconte tout ça, une très jolie BD. Évidemment on la voit nulle part cette BD, comme d’habitude. Mais peut-être qu’ elle me servira un jour pour faire un film sur ma vie, j’aimerai bien. On s’arrête à ma carrière mais avant? Pourquoi je devenue comme ça? Pourquoi je suis aussi forte? On connait pas ma vie de petite fille, par contre ma vie d’adulte on la connaît. Mais je trouve que la BD était bien faite, bon ça ressemblait pas à mes parents mais c’est pas grave. L’histoire est bien faite. Je raconte tout ça, puis j’arrive dans les Vosges et je suis élevée par une grand-mère très stricte. C’est pas plus mal parce qu’ au final ça nous amène une base pour plus tard. On était bien encadré, c’est ce qu’il faut pour un enfant.
Pozzo : Lors de votre carrière vous avez eu l’occasion de rencontrer énormément d’artistes, quelle ont été les plus marquantes ?
Chantal Goya : Il y a eu Barbara évidemment, parce qu’on se voyait tout le temps. Elle m’aimait beaucoup, elle était très drôle! On riait beaucoup ensemble. Marlene Dietrich que m’a présenté Jean-Jacques qui m’appelait sa petite lolita. Elle m’impressionnait, elle était comme dans ses films, bien habillée, bien arrangée. J’ai eu aussi Sammy Davis qui est venu dîner chez moi avec des amis. Il m’a demandé ce que je faisais, je lui ai dit que je chantais pour les enfants, je lui ai fait Pandi Panda. Il a fait le grand gala de l’UNICEF au théâtre des Champs Elysées et il a chanté Pandi Panda.
Sinon tout les gens que j’ai rencontré, Dalida qui était un amour, Sylvie Vartan on a eût nos enfants en même temps, elle avec Johnny. Mon fils est né en juin 66, David Hallyday en août 66. Donc on attendait nos enfants ensemble. On se voyait souvent. Voilà, beaucoup d’amis comme ça. Tous ceux qui ne sont plus là hélas. J’ai connu toute la génération 70 et les plus grands artistes sur scène comme Jacques Brel, Edith Piaf, Charles Trenet. C’était tellement beau ce qu’ils faisaient, tellement joyeux. Ils me donnaient tous de l’émotion, du bonheur, de belles chansons. Charles Aznavour, on était gémeaux tous les deux. On était vraiment comme une famille. Puis Alain Souchon que j’ai bien connu, il y a eu aussi France Gall. On s’amusait beaucoup plus je trouve à l’époque. Les gens se prenaient moins au sérieux.
Pozzo : En rétrospective, y a-t-il une chanson ou un spectacle de votre répertoire dont vous êtes particulièrement fière et que vous considérez comme un tournant dans votre carrière ?
Chantal Goya : Le mystérieux voyage de Marie-Rose, le plus beau spectacle que Jean-Jacques m’a écrit. C’est l’histoire de la vie en plus. C’est un petit garçon qui disparaît et on va le chercher, on est tous en train de faire un mystérieux voyage. Tout le monde le cherche partout et on est contre les 4 éléments du monde. On se bat contre tout ça, c’est le spectacle le plus abouti. Mais je vous annonce une bonne nouvelle, il va devenir un dessin animé en 2027 au cinéma.
Nous sommes en train de travailler dessus, on voit les images. Je veux que ce soit très conforme à ce que Jean-Jacques a écrit et aux images qu’il a montré aux enfants. Un dragon bleu de 8 mètres de haut au Palais des Congrès, on a fait 120 dates en tournée. C’était la voix de Jean Topart de la Comédie Française. Tout ce qui a été fait dans ce spectacle est le plus abouti pour moi.
Pozzo : Avec le recul, y a-t-il quelque chose que vous auriez aimé faire différemment dans votre carrière, ou un projet que vous auriez aimé réaliser?
Chantal Goya : Non, parce que j’étais entourée de gens merveilleux. Jean-Jacques a toujours fait ce qu’il fallait pour moi. Les arrangements par Jean-Daniel Mercier étaient uniques avec tout l’orchestre. Tout était fait avec de vrais musiciens. Tout a été fait en studio. Tous mes disques je les ai fait au château de Miraval dans le sud. Ils ont fait un studio d’enregistrement depuis, j’y ai chanté tous mes albums avec les petits chanteurs de Aix-en-provence. Tout ce que j’ai réussi à faire, je l’ai fait avec mon cœur et ma passion.
Pozzo : Quel artiste ou groupe nous conseillerez vous l’interviewé après vous ?
Chantal Goya : Oh bah alors là! Vous devriez interviewer Mick Jagger! Non mais alors qui vous pourriez interviewer ? Angèle ! Elle n’a pas coupé ses cheveux? Demandez-lui pourquoi elle à coupé ses cheveux. C’est une belle artiste, comme dit Jean-Jacques, elle a une voix sexy. Et dites-lui que je l’embrasse très fort!
Merci beaucoup à Chantal Goya pour le temps accordé.