En septembre dernier nous avons pu nous rencontrer Butcho et Peter, respectivement chanteur et guitariste de Last Temptation pour leur premier album ! Nous avons discuté du groupe de sa création à ses horizons, tout en évoquant bien sûr leur très bon set au Hellfest 2019 ! 

Pozzo Live : Bonjour à tous les deux ! Pour ceux qui ne connaissent pas Last Temptation, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Butcho : Moi c’est Butcho je suis le chanteur de Last Temptation.

Peter : Et moi c’est Peter, le guitariste.

Butcho : Le line-up de l’album c’est Vinnie Appice à la batterie, il y a aussi Stet Holland à la batterie, de WASP. Nous avons aussi, à la basse, monsieur Bob Daisley, bassiste d’Ozzy Osbourne et de Gary Moore etc. Nous avons monsieur Lomenzo, Chet Lomenzo de Black Label Society, X-Drive, SlashWhite Lion. Et nous avons aussi Steve Unger qui est dans Metal Church.

Peter : Et Rudy Sarzo !

Butcho : Et Rudy Sarzo à la basse ! Et Don Airey aux claviers, qui est de Deep Purple et Rainbow ! Entre autres. Et de Ozzy ! On a que des musiciens de légende, à part moi !

Peter : Watcha quand même !

Butcho : Ouais mais Watcha c’est pas de légende, c’est national !

PL : Last Temptation est un nouveau supergroupe, pourriez-vous nous expliquer comment il s’est formé ?

Butcho : Au départ j’étais pas parti pour faire Last Temptation.

Peter : Pour Butcho c’était parti pour tout à fait autre chose. J’ai trouvé Butcho en ligne en regardant les vidéos. Dans les Hellectrokuters. J’étais assez surpris car c’était un chanteur français, et j’ai eu envie de travailler avec lui. Au départ il ne voulait pas, parce qu’il avait du boulot avec les Hellectrokuters, ils avaient des choses en place. Ça n’a pas marché, comme ça arrive souvent dans ce milieu. Puis on a commencé à travailler, j’ai envoyé trois morceaux, et le lendemain il m’a envoyé trois morceaux. Et ça a évolué en Last Temptation. Au départ c’est pas du tout ça. Et en parallèle je faisais de nouveaux morceaux qui ont rien à voir avec ce qu’on fait à la base, et je dis tiens, ça serait pas mal dans la continuité de ce que j’ai fait avec Bob Daisley en 1998, donc j’ai appelé Bob, et il a dit qu’effectivement c’est de super riffs, et qu’il faudrait un chanteur original qui ne soit pas téléphoné. Et quand je lui ai fait écouter Butcho il a adoré, ça a en fait commencé vraiment comme ça, Last Temptation, à la base. Donc il y a trois acteurs.

PL : De quoi vous êtes-vous inspirés pour l’album, d’un point de vue musical ?

Butcho : Tout ce qui est 1970s, la veine 70s. La base de ce qui se fait, l’influence de tous les groupes comme Black Sabbath, Dio

PL : C’est vrai qu’en écoutant l’album j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup l’influence de Black Sabbath !

Butcho : Ouais on est dans l’esprit. Comme on dit on a rien inventé, absolument rien. Sauf qu’on fait avec notre sauce, avec une grosse production et avec un gros son !

Peter : Avec plus d’harmonie que dans Sabbath.

Butcho : Oui, il a beaucoup plus d’harmonie vocale. Beaucoup de choeurs, et en live les choeurs sont restitués parce qu’on a des super musiciens qui savent chanter aussi. Qui savent chanter comme moi ! Sauf Peter ! (rires)

PL : Vous avez joué sur la Main Stage 1 du Hellfest avant même d’avoir sorti votre premier album. Comment cela s’est-il fait ?

Butcho : On est de la mafia. (rires)

Peter : Non, par un coup de téléphone. Un ami de longue date qui a le bras long, qui connait les organisateurs du Hellfest et voilà on a pu avoir la Main Stage. A 11h quoi.

Butcho : Mais c’était cool ! Toi Peter, t’as joué plus grand non ?

Peter : Ouais.

Butcho : Mais c’était d’enfer ! Moi j’ai jamais fait plus gros. C’était la plus grosse scène que j’ai fait de toute ma vie ! C’est énorme ! J’hallucine, quoi !

PL : Vous avez un line up différent sur scène et sur album, pourriez-vous nous expliquer le processus de création ?

Peter : On a commencé avec Bob [Daisley], Bob c’est un ami de longue date avec qui j’ai déjà fait un album, il m’a fait comprendre qu’il ne pouvait plus tourner, mais peut-être apparaître sur un ou deux festivals mais c’est tout. Donc déjà à ce niveau-là ça ne nous intéressait pas trop, parce qu’on voulait tourner. Je pense que c’est de la musique qui n’est pas comme celle des Pink Floyd, que tu peux écouter dans ton salon. Il faut tourner !

Butcho : Et qui dit tournée dit répétitions.

Peter : Des répétitions, et c’est aussi des heures intensives, beaucoup de choses. Donc là on savait déjà à ce niveau-là que Bob ça ne serait pas possible, mais on avait envie de l’avoir sur l’album. On veut se faire plaisir avec cet album aussi. Et Vinnie [Appice] était déjà avec Last In Line, sans trop savoir son emploi du temps avec Last In Line ou pas. Et en même temps, Stet [Holland] c’est un ami de longue date, qui lui adore ce style de musique, et Steve [Unger], le bassiste, il adore aussi Last Temptation, et ils ont complètement l’envie de tourner et d’être là tout le temps. Et comme on disait déjà précédemment, c’est en plus deux chanteurs qui nous aident énormément avec les harmonie et tout ça.

PL : Quel a été le morceau qui vous a posé le plus gros challenge ?

Butcho : Moi j’avoue pour le chant, aucun. Toi un truc ?

Peter : Non.

Butcho : Ça a été vraiment fun, facile et je me suis bien éclaté !

Peter : Le plus gros challenge pour moi, c’est ma mémoire. C’est se souvenir des morceaux. Mais non aucun n’a vraiment… Si peut-être, on a répété How I Am, et c’est pas passé avec le groupe.

Butcho : En live ouais il fait plus brutal que le groupe.

Peter : Mais c’est je pense qu’il y a juste quelques petite choses à modifier dessus. Mais en répète oui, pour le live y a un morceau qui a été un peu difficile, on ne sait pas comment l’approcher.

PL : Comment avez-vous procédé pour avoir un son live en studio, comme celui-ci ?

Peter : Bah déjà moi je fais tout en une prise, et Butcho fait la même chose niveau voix, on fait en une fois. On essaie pas de recoller, on ne refait pas une piste en mode « mince faut recommencer », on essaie de coller du premier coup.

Butcho : Même si on fait par fichier, on était pas en studio tous ensemble. On a gardé l’esprit live en faisant tout en une seule prise, chacun son truc. Batterie, basse, guitare, chant… Pour garder l’esprit vraiment live. Parce que ça sert à rien maintenant d’aller dans les gros studios dépenser de l’argent pour faire exactement la même chose. En plus t’es plus peinard, tu gères ton temps… Tu fais comme tu veux !

Peter : Oui et c’est pour garder le flow, pour garder l’esprit live faut faire tout en une seule prise. Parce que sinon tu fatigues, et la manière de jouer se modifie, selon la longueur du morceau, mais c’est ce qui donne la vie au morceau. Si tu penses à couper et si tu commences à tout coller et tout, tout va être parfait mais il ne va plus y avoir cette vie et tout. Et ce genre de musique, tu peux pas, c’est pas un disque de techno, il faut qu’il y ait de la vie dedans ! C’est organique.

PL : Quels sont vos plans pour la suite, une tournée ?

Butcho : Ouais. Une tournée en premier aux Etats-Unis, une vingtaine de dates qui commenceront en octobre.

Peter : Là on vient d’apprendre qu’en janvier février de nouveau, et entre temps on fera l’Europe, et au printemps également l’Europe, et les festivals. Et un nouvel album, aussi.

PL : Quelles surprises peut-on attendre dans le nouvel album ?

Butcho : Il y aura sûrement d’autres guests. Peut-être. De prestige. On peut pas trop dire maintenant, parce qu’on ne sait pas encore lesquels.

PL : Butcho vous êtes coach vocal, auriez-vous un conseil pour ceux qui comptent se mettre au chant ?

Butcho : Bah déjà bosser sa voix tous les jours, il n’y a pas de temps de répit. C’est  tous les jours. Pour être au top il faut chanter tous les jours. Il faut travailler sa voix tous les jours. C’est aussi simple que ça. Sinon quand tu laisses pendant quinze jours, ou une semaine, ou une fois par mois, non il faut travailler tous les jours.

PL : Quel groupe ou artiste voudriez-vous que l’on interviewe ?

Butcho : Eclipse, un groupe suédois que j’adore. C’est génial, c’est « récent » mais c’est très mélodique, avec des riffs à la Zakk Wylde. Les riffs de guitare sont mortels, et ça joue mortel, ça chante mortel… Eclipse, la Suède, ça déchire.

 

Interview menée par Herminie Seveste.

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