Le 15 Novembre 2019, Izïa était au Rocher de Palmer pour un concert énergique afin de présenter son dernier album Citadelle sorti en Octobre. Retour en image sur cette soirée ! Si vous ne connaissez pas encore Izïa, retrouvez ici un bref résumé de son oeuvre. 

 

La première partie est assurée par Feli Xita.

Feli Xita, c’est l’histoire d’un frère et d’une soeur : l’un à la batterie, l’autre au chant, le tout pimenté avec des sonorités ensoleillées et un parfum de Méditerranée.

Avec un set de 45mn, le duo propose une prestation pétillante, fraîche et dansante. L’énergie est présente et sincère chez cette chanteuse à la voix cristalline. Elle accompagne ses morceaux de danses et sauts en tout genre, pour le grand plaisir du public.

Pour découvrir un peu plus Feli Xita, retrouvez ici la page Facebook avec toutes les prochaines dates de leur tournée, et ici leur biographie.

 

Les lumières s’éteignent après une courte pause, et c’est au tour d’Izïa d’entrer en scène.

Le set commence par le morceau Dragon de Métal, issu du dernier album Citadelle. Izïa amène avec elle une grande bouffée d’énergie et d’humeur positive sur scène. Combinaison noire, veste à pois, bottines à talons et cheveux détachés. Izïa conserve son look de rockeuse qui lui est propre.

Izïa est une artiste au franc parler : des textes forts, des pics en concert, des messages touchants. C’est après le 3ème morceau que le naturel revient au galop. Au premier rang, une petite fille lui a fait un dessin et lui donne en main propre alors qu’Izïa est sur scène. Nous pouvons sentir que la chanteuse est touchée lorsqu’elle le reçoit et remercie la jeune fille. Elle ironise certes quand il s’agit de décrire la « beauté » de ce dessin, mais Izïa reste d’une douceur extrême et d’une gentillesse absolue : joli moment de tendresse entre la chanteuse et son public.

Le Rocher de Palmer connait son premier pic d’ambiance avec le 4ème morceau du set : La Vague. Titre phare du précédent album, La Vague déferle sur le public, et ce dernier se met enfin à chanter.

Izïa profite du morceau suivant (Sunset) pour parler passer un premier message : « Nous pouvons parfaitement lier le vieux et le neuf« , dit-elle. Peut-être fait-elle référence à ces différents albums ? Il est vrai que ce dernier album s’éloigne des premiers. Mais l’art n’est-il pas incontrôlable ? Ecrire un album, ce n’est pas comme fabriquer des chaussures. Cela ne se commande pas, on ne change pas une couleur ou une forme juste parce qu' »il faut faire comme cela ». L’écriture est bien trop corrélée aux sentiments, aux humeurs, à la vie, aux ressentis, qu’elle ne peut qu’être creuse si l’on se force. Izïa a changé. D’une jeune rockeuse un peu dévergondée, elle est passée à une artiste plus mure, avec des textes plus profonds et des sonorités plus électroniques et mystiques. Changement réussi ! Izïa s’affirme ainsi comme une artiste sincère et épanouie.

C’est avec maturité qu’elle ironise même sur les fans qui ne connaissent pas ses nouveaux morceaux (sur le morceau Sentiers notamment).

Temps fort de la setlist, le morceau Sugar Cane. D’une sensualité sans équivalent, Sugar Cane est une balade à la voix puissante mais parfois éraillée. Carton rouge au public Bordelais qui parlait trop fort sur ce morceau magnifique.

Armée de sa guitare pour un unique morceau, la pile électrique Izïa est lancée. Elle danse, chante, saute, et ses cheveux commencent à s’humidifier avec ses mouvements incessants. Penniciline ravit les fans de la première heure.

La première partie s’achève avec le morceau Esseulés. Poésie et profondeur au rendez-vous. Nous notons qu’Izïa a clairement un problème de retour son dans son oreillette depuis quelques minutes, mais c’est avec professionnalisme qu’elle continue de chanter et d’assurer la prestation sur scène. Chapeau l’artiste !

De retour sur scène, les premières notes du morceau suivant semblent familières. Oui oui, Vivre ou Survivre de Daniel Balavoine ! Remis au goût du jour, le célèbre titre fait chanter le public. Transcendée par l’énergie reçue de son public, Izïa en fait même tomber sur pied de micro entre la scène et le public…

A la fin du morceau, elle en profite pour remercier son public. Nous la sentons sincèrement ravie et émue de le retrouver sur cette tournée. Sa voix semble serrée et tremble parfois : son public lui manquait bien trop !

Le set s’achève avec l’émouvant Que tu Saches. Véritable ode à la vie, cycle éternel entre bonheur, difficultés, embuches, deuils, tristesse, amour, naissances et renaissances…  Ce morceau peut sembler étrange pour clôturer un concert car peut-être est-il trop calme ? Or, lorsque l’on connait Izïa, tout s’explique : il s’agit d’une artiste au coeur immense, sincère, utilisant ses textes pour parler de ses blessures et accompagner son public. Que tu Saches  enveloppe le public dans un cocon de bienveillance.

Ainsi, c’est le coeur serré que le public voit les lumières se rallumer.

Quelle jolie soirée au Rocher de Palmer !

Izïa a su jongler entre anciens et nouveaux morceaux, rock, balades, chansons tristes et chansons joyeuses avec une sincérité sans faille.

Seul bémol : le public bordelais parfois ingrat réclamant trop d’anciens morceaux ou parlant pendant les chansons douces.

Merci à Feli Xita, merci au Rocher de Palmer, et un grand merci à Izïa pour sa performance et le soin apporté sur chacun des morceaux joués.

 

Setlist complète : 

  • Dragon de Métal
  • Trop Vite
  • Sous les Pavés
  • La Vague
  • Let Me Alone
  • Sunset
  • Calvi
  • Sentiers
  • Chevaucher
  • Reptile
  • Sugar Cane
  • Penniciline
  • Esseulés

RAPPEL

  • Vivre ou Survivre (reprise de Daniel BALAVOINE)
  • Idole
  • Que tu Saches

 

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