La Dispute sont de retour à Paris, quatre ans après leur dernier concert. A l’occasion des 10 ans de leur 2ème album “Wildlife”, ils se sont produit dans l’intimiste salle du Petit Bain. Une date sold out d’enfants impatients du Post-Hardcore. Il est de tradition que les michiganais de La Dispute marquent les esprits dès lors qu’ils foulent les pavés de la capitale. Alors leur nouveau passage ce 25 avril n’en fait pas exception.
OCEANATOR
Pour les accompagner ce soir-là, nous avons fait la connaissance de Oceanator. Un projet indie rock épuré défendu en guitare chant seule dans une ambiance des plus chaleureuses. Il s’agissait de son deuxième passage dans la capitale cette fois-ci avec Nothing’s Ever Fine, album parut en 2022 dans ses bagages.
POOL KIDS
Ce fut le tour du quatuor Pool Kids. Originaire de Floride, ils nous ont proposé du bon sur tous les aspects. Des riffs pop punk draguant le midwest emo, du taping à en faire rougir Yvette Young et des refrains catchy et accrocheur. Cette tournée est pour eux une première ! Après plusieurs années d’activité, ils quittent enfin leur pays natal qui plus est, aux côtés de La Dispute.
Leur performance a été marquante et très émouvante pour beaucoup de personnes ce soir. Cette fraîcheur et ces paroles emplies de valeurs positives et universelles ont fait de cet instant, trop court malheureusement, comme une suspension dans le temps qui apaise et réconforte. Une mention honorable est à souligner pour la chanteuse n’hésitant pas sur le dernier titre à poser sa guitare et chanter dans le pit.
LA DISPUTE
Il est maintenant temps d’accueillir ceux pour qui la majorité du publique c’est déplacé. Originaire de Grand Rapids dans le Michigan, La Dispute est sans aucun doute une des grandes références en matière de screamo Post-Hardcore américain.
Avec une carrière de plus de 10 ans (Jordan, le chanteur le rappelant sans cesse tant il ne comprend pas cette absurdité), la formation a su se démarquer de ses congénères par différents aspects. La voix éraillée de Jordan Dreyer (souvent comparée à celle de Jeremy Bolm de Touché Amoré tant les deux sont singulières), des riffs bruts et très émotifs mais plus du côté dévastés, que simplement tristes et des paroles écorchées n’hésitant pas à dépeindre en toute intimité la souffrance, l’incertitude et la solitude.
En suivant presque avec exactitude l’ordre de « Wildlife« , La Dispute a sublimé la soirée tant la nostalgie était grande. L’énergie était bien présente, aussi bien du côté des musiciens légèrement en retrait, que l’interaction du chanteur. Jordan Dreyer est une performance a lui seul, complètement déchaîné, il n’hésite pas à être au plus prêt du public.
Au milieu du set, pour faire redescendre la pression, Jordan s’est confessé sur l’importance des lyrics du groupe. Celles-ci ont permis d’extérioriser beaucoup de craintes sur l’humanité. La peur de grandir, de mourir et la manière dont notre société change. Wildlife illustre ce chaos. Il a permis pour une bonne partie du public de La Dispute de grandir avec ce soutien. D’avoir une communauté qu’incarne les fans du groupe.
Nous avons eu le droit à quelques titres mythiques en guise de rappel notamment Andria, How I Feel (dont l’absence du featuring de Jeremy Bolm n’était pas si grave) et pour conclure Why It Scares Me. Ces deux titres étrangement présents sur un Split avec Touché Amoré induirait un prochain retour de ce genre ? La Dispute a donc encore une nouvelle fois fait pleurer son public mais pour les bonnes raisons ! L’attente de leur prochaine date en France sera longue…
En attendant, préparez vous en juin pour Touché Amoré et Chalk Hands à la Maroquinerie et partout en France !
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