Les Tambours du Bronx étaient de retour à Paris au Trianon avec leur spectacle Weapons of Mass Percussion. Quatre groupes se sont partagé la scène au cours de cette longue soirée organisée par Access Live, qui a mis à l’honneur le métal français (et italien).

Psykup

C’est Psykup, groupe de metal toulousain qui ouvre la soirée. C’est leur troisième date avec les Tambours du Bronx, qui jouent pour la première fois au Trianon. Le groupe convainc rapidement le public, avec un style musical surprenant mêlant des influences pop et jazz aux sons caractéristiques du heavy métal. Le quatuor expérimente avec les rythmes et dissémine des bizarreries sonores qui fonctionnent très bien. Les deux chanteurs dégagent aussi beaucoup de complicité et semblent se renvoyer la parole ou plutôt le chant.

psykup tambours du bronx trianon

Dans la fosse le public est séduit et headbang avec enthousiasme. Et quand le  chanteur de Psyckup demande un wall of death, le Trianon s’exécute avec empressement.

En revanche, un bon tiers du balcon semble surpris voire déconcerté par le choix de cette première partie. Ils semblent ne pas avoir compris qu’il s’agissait du spectacle métal des Tambours du Bronx et ils désertent les balcons du Trianon au fur et à  mesure de la soirée.

Nanowar of Steel

Vêtements fluo, tutu rose et perruques, les costumes de Nanowar of Steel donnent le ton du show: complètement déjanté ! Chaque chanson a sa mise en scène délirante, allant du masque de Chtulu au costume intégral de chouette. La fosse se prête joyeusement aux différentes chorégraphies du groupe. Avant de jouer des épaules sur les Tambours du Bronx, c’est un bon échauffement pour le Trianon !

nanowar of steel tambours du bronx trianon

En prime, Nanowar of Steel a réservé une petite surprise au public français, avec une reprise de Brassens « Brave Margot« . Potowotominimak, (chanteur) indique que  Nanowar of Steel a les textes les plus drôles après ceux de Brassens. Le Trianon est ravi de ce clin d’oeil à la chanson française.

Le show se termine par Valhalleluya, hymne au nouveau dieu Odin: Ikea en l honneur duquel Potowotominimak monte une table tout en chantant, avant de l’envoyer slammer dans le public.

Setlist :
1- Uranus
2- The Call Of Cthulhu
3- Il Cacciatore Della Notte
4- Disco Metal
5- Norwegian Reggaeton
6- Brave Margot (Georges Brassens cover)
7- Valhalleluja

Klone

C’est au tour de Klone de monter sur scène. Access Live a voulu en donner pour tous les goûts dans cette soirée. Klone entraine maintenant le public dans une douce mélancolie avec les sons beaucoup plus planants de leur métal progressif. Après le déluge de couleurs de Nanowar of Steel, la scénographie de Klone est beaucoup plus sombre. En effet, l’éclairage est un quasi noir et blanc, en contre jour, renforçant l’ambiance triste de la setlist. Après un léger temps d’adaptation nécessaire à ce franc virage de style, le public se laisse hypnotiser. Comme souvent sur les spectacles métal des Tambours du Bronx, cette troisième partie achève néanmoins les quelques non-métalleux qui s’étaient encore attardés dans les balcons du Trianon.

klone trianon

Connaissant peu ce groupe, je n’ai pas relevé la setlist.

Les Tambours du Bronx

Des énormes fûts sont installés sur la scène, juste devant la batterie de Franky Costanza (ex-Dagoba, Blackrain). Deux guitares, une basse et un synthé accompagnent les neuf percussionnistes, stars de la soirée. Au chant, Stéphane Buriez (Loudblast), Reuno (Lofofora) et Florent Charlet (6:33) se relaient pour reprendre des standards du métal. Bien que la setlist pioche majoritairement dans le métal français, nous avons tout de même droit à quelques grands classiques comme Roots (Sepultura) ou Dragula (Rob Zombie). Stéphane et Reuno, habitués à tourner ensemble au sein du Bal des Enragés, semblent très complices sur scène. En revanche, Florent, qui a intégré récemment la troupe, reste plus en retrait. Il a tout de même droit à deux ou trois passages en lead. Il me charme toujours avec son jeu de scène et son énergie.

tambours du bronx trianon

Le show est incroyable. Les cages thoraciques vibrent sous la puissances des percussions. Combinées aux basses, elles apportent une nouvelle énergie aux titres et donnent une expérience physique, presque tribale. Je n’ai jamais autant ressenti la musique jusque dans mes côtes ! C’est aussi manifestement le cas du public qui se déchaine aux rythmes des Tambours du Bronx dans la fosse du Trianon.

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Je suis surprise et un peu déçue par la durée du show des Tambours, car ils jouent autant que les autres groupes. Leur set passe à la vitesse de la lumière. Les percussionnistes distribuent la plupart des « baguettes » usées (on est quand même plus sur du rondin) au public à la fin du concert. Franky, toujours attentif à son public, passe d’ailleurs un long moment à les dédicacer au bord de la scène.

Galerie photo

Merci à Access Live de nous avoir invités !  Et si vous vous intéressez à l’actualité musicale, allez voir nos chroniques d’albums et nos interviews.

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