Actuellement en tournée dans toute l’Europe pour un « Burn My Eyes – 25th Anniversary Tour » qui vient célébrer le cultissime premier album du groupe, le quatuor américain de Machine Head posait hier ses amplis au Radiant-Bellevue de Caluire-et-Cuire, dans la banlieue de Lyon. Une occasion à ne pas manquer pour Pozzo Live, qui a pu se glisser dans la fosse pour assister à l’événement !

Machine Head, c’est un groupe phare des années 90 et 2000, avec des albums salués par la critique et des titres cultes, comme Davidian, Imperium ou Halo. Même si le line-up a beaucoup évolué au fil des années, notamment ces derniers mois avec le départ de deux historiques du groupe, à savoir le batteur Dave McClain et surtout le charismatique guitariste Phil Demmel, le groupe emmené par Rob Flynn, seul survivant du line-up d’origine, a su garder le cap dans la tempête, continuant au fil des ans et des albums à proposer un trash metal lourd et puissant particulièrement kiffant !

Un concert de Machine Head, c’est donc l’assurance d’un vrai moment de plaisir, doublé d’une bonne dose de pogos et de décibels pour (ré)chauffer les épaules et les oreilles. Mais quand en plus, il s’agit d’une tournée spéciale qui célèbre l’un des meilleurs albums de l’histoire du métal, n’ayons pas peur des mots, alors là, l’événement se transforme en rendez-vous immanquable. D’autant que Machine Head ne faisant pas les choses à moitié, le groupe a eu la bonne idée de proposer à ses fans un format original et surtout exceptionnel, sans ouverture mais avec trois heures de show divisées en deux parties, dont environ une heure consacrée uniquement à rejouer l’intégralité de Burn My Eyes, et avec le line-up originel de l’album, à savoir Logan Mader à la gratte et Chris Kontos derrière les fûts ! Quel retour aux sources, et surtout quel pied !

C’est donc dans une atmosphère survoltée dès l’extinction des lumières que Robert Flynn, Vogg Kieltyka (guitare), Jared MacEachern (basse) et Matt Alston (batterie) entrent sur scène, en faisant résonner les premières notes d’Imperium qui plongent la salle dans le délire, sous les « Machine Fu**** Head ! Machine Fu**** Head ! » qui résonnent. C’est parti pour plus de trois heures de spectacle, et cela pour les yeux comme pour les oreilles, et même l’intégralité du corps ! #pogo

S’en suit un premier retour aux origines dans cette soirée, avec Take My Scars, sorti en 1997 sur le deuxième album du groupe, The More Things Change, avant de revenir à une époque beaucoup plus récente avec Now We Die et surtout avec Do Or Die, issu du dernier opus, sorti il y a quelques semaines seulement. La salle chauffée à blanc, c’est le moment d’évacuer la pression, avec un Beaufitul Mourning qui sera l’occasion de voir apparaître dans une assistance déchaînée le premier circle pit de la soirée, avant de faire slamer jusqu’à la scène…un enfant de 7 ans apparemment tout content d’avoir suivi papa au concert ! #mercipapa

Après une telle première débauche d’énergie, et sachant que plus de deux heures et demi de show restent à venir, il convient pour beaucoup de se ménager. C’est sans compter sur Rob Flynn, qui balance coup sur coup Locust puis This Is The End, qui sera sous l’impulsion du frontman accompagné d’un nouveau circle pit de bonne taille. Ce qui ne satisfait visiblement pas le patron, qui sur I Am Hell (Sonata in C#) n’aura de cesse de réclamer à ses fans un circle pit « bigger ! bigger ! BIGGER !« , avant de se délecter dudit circle pit ainsi obtenu, d’une bonne dizaine de mètre de diamètre ! #bordel

Une bien jolie performance, et surtout un joyeux bordel, qui sera loin d’être calmé par Aesthetics Of Hate, morceau culte du groupe qui fera sauter l’assistance pendant de longues minutes. Jusqu’à ce qu’enfin intervienne un moment de répit, avec un long solo de guitare offert par Vogg Kieltyka, et accueilli avec un certain soulagement par une bonne partie de la salle, afin de reposer des organismes déjà largement sollicités alors que les deux tiers du concert restent à venir ! #sueur

Après cet interlude de calme tout relatif, Rob Flynn prend un instant pour célébrer la divine boisson des métalleux #biere, avant d’adresser quelques mots au jeune fan de 7 ans qui avait slammé quelques morceaux auparavant, et qui depuis les épaules de son père répond au frontman réjouit avec ses petits doigts formant de petites hellhorns toutes mimi. Repartant en douceur avec Darkness Within puis Catharsis, le public reprendra une nouvelle dose de jumps avec From This Day.

Un joyeux bordel dans une fosse décidément bien cornaquée par un Rob Flynn qui interagit beaucoup avec ses fans lyonnais, leur demandant « show me your lion heart ! » durant le circle pit accompagnant le poétique Ten Ton Hammer, puis Is There Anybody Out There ?. Une première partie éreintante qui sera clôturée en deux temps, d’abord par le cover d’Iron Maiden, Hallowed By Thy Name, puis par un classique toujours aussi magistral qu’efficace, Halo. Ainsi s’achève la première moitié du show, qui aura duré plus de deux heures et qui aura ravi les fans ! #fatigue

La seconde moitié, qui démarrera après un entracte d’une dizaine de minutes, voit donc Rob Flynn réapparaître sur scène, accompagné cette fois-ci du line-up originel de Burn My Eyes, avec Logan Mader et Chris Kontos. Seul Adam Duce manque à l’appel, permettant à Jared MacEachern de conserver sa place à la basse alors qu’il n’avait que 14 ans à la sortie de l’album, en 1994 ! Et cerise sur le gâteau, le décors aussi a changé, la scène monochrome de la première partie faisant place à une autre aux couleurs de Burn My Eyes, et à l’atmosphère électrique. Magnifique !

Sans surprise, c’est donc Davidian qui inaugure cette seconde partie de live. Et sans surprise, c’est toujours une aussi grosse claque, tant ce titre majeur est un bijou musical de puissance et de justesse. S’en suivront donc les dix autres titres de l’album, dans l’ordre originel, pour le plus grand plaisir des fans les plus anciens, qui suivent désormais le groupe depuis près de trente ans. Une belle récompense, pour une belle soirée !

Au terme d’un show incroyable qui aura vu Machine Head reprendre la majorité de ses meilleurs morceaux et surtout rendu hommage au fantastique album qu’est Burn My Eyes, le groupe se retire, aussi cuit mais heureux que son public, dans une salle qui exulte d’avoir pu assister à un spectacle aussi rare que superbe, et qui sent aussi sacrément la transpi ! Même si depuis maintenant trente ans que Machine Head arpente les scènes du monde entier, le groupe a connu des échecs et des changements parfois profonds, il n’est reste pas moins une valeur sûre de la scène métal, qui s’avère toujours aussi excitant et détonnant à voir en live, mais aussi à écouter plus calmement chez soi. Qu’on se le dise, la Machine en a encore dans le moteur, et elle n’est pas prête de s’arrêter !

Setlist :

  1. Imperium
  2. Take My Scars
  3. Now We Die
  4. Do Or Die
  5. Beautiful Mourning
  6. Locust
  7. This Is The End
  8. I Am Hell (Sonata in C#)
  9. Aesthetics Of Hate
  10. guitar solo
  11. Darkness Within
  12. Catharsis
  13. From This Day
  14. Ten Ton Hammer
  15. Is There Anybody Out There ?
  16. Hallowed By Thy Name (Iron Maiden cover)
  17. Halo
  18. Davidian
  19. Old
  20. A Thousand Lies
  21. None But My Own
  22. drum solo
  23. The Rage To Overcome
  24. Death Church
  25. A Nation On Fire
  26. I’m Your God Now
  27. Blood For Blood
  28. Block

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