Du 28 au 30 juillet dernier se tenait pour la  33e fois le festival Musicalarue. Après le vendredi que nous vous avons raconté ici, venez revivre la journée du samedi !

J’irais dormir avec les festivaliers

Malgré un accès à un camping spécial, Pozzo Live a voulu tenter l’expérience en temps que festivalier lambda. C’est par un petit chemin champêtre que se relie le festival et le camping parfois pas toujours éclairé donc attention où on met les pieds, surtout solo à 5h du mat’ !  Et puis, entre nous, bouchons de cire ou mousse O-BLI-GA-TOIRE pour dormir ! Parce que les festivaliers ramènent du matos de son et c’est plutôt du bon ! Boom boom garanti jusqu’à 7-8h à moins d’avoir un très bon sommeil ( heureusement pour nous ).

Super ambiance entre festivaliers tout de même bien que les rencontres se fassent surtout à l’accès aux toilettes et douches. Quand on est une fille, mieux vaut avoir une bonne organisation ou une grosse vessie sans quoi, la plupart des concerts se suit dans la queue des toilettes !

JOUR 2 :
Lous Astiaous

Petite fanfare (banda comme on dit chez nous) de St laurent, Lous Astiaous (qui veut dire « casse-pied » par chez nous) est un ensemble de cuivre qui sévit depuis 1975. Participant historique de Musicalarue depuis des lustres, ceux-ci proposent tous les midis du festival de se retrouver pour un apéro musical devant le bar du village « Le Cercle ». On peut dire que chaque jour du festival commence en fanfare, littéralement.

Cali

C’est avec un show enflammé que Cali inaugure cette deuxième journée. De nouveau au théâtre de Verdure dans une ambiance intimiste offert par cet amphithéâtre forestier, le public est au rendez-vous. Tout comme Marc Lavoine la veille, la mise en jambes des festivaliers se fait en douceur par des chansons connues et reconnues que tout le monde reprend en coeur. Cela n’empêche pas Cali de s’autoriser un slam de l’infini jusqu’à la passerelle PMR en fin de concert sur « 1000 coeurs debout« .

JOSEM

Petite curiosité présente chaque année à Musicalarue que cet ensemble symphonique baptisé JOSEM (Jeune Orchestre Symphonique de l’Entre-deux Mers). Cet orchestre mené par un jeune chef d’orchestre aux cheveux roux à volonté propre se présente tous les soirs de 19 à 20h dans l’église de la petite bourgade.. Composé d’artistes de 12 à 24 ans, il offrait un florilège de morceaux sous le thème cette année de l’Amour, la Fraternité et la Danse. Mais attention, il y a autant de morceaux classiques comme la Sérénade de Schubert ou « La danse du sabre » que d’autres plus modernes comme le thème de « Raiponce » ou du « Château Ambulant » en passant par des reprises comme « Plus Rien » des Cowboys Fringuants.

De l’énergie à revendre, de l’humour et une bouffée de bonne humeur, il semble donc impensable d’aller à Musicalarue sans penser s’arrêter y prêter l’oreille.

The Hyènes

Petit arrêt à l’estrade St Roch pour assister au concert de The Hyènes. Parti initialement d’une bande originale de film, ce groupe de punk bordelais s’est doté de membres de Noir Désir. Aujourd’hui reconnu comme bande à part entière, c’est avec une inspi type Bashung qu’ils ont animé l’espace à l’heure où la plupart des festivaliers cassait une croûte.

La Femme

Passage rapide devant le Théâtre de Verdure pour assister au concert de La Femme. Dans des complets blancs, les 4 claviers font face au public. L’originalité aura été ce prompteur géant diffusé à l’aide de projecteurs d’hologramme en haut de la scène, suspendus comme des sous-titres de concert.

Polnareff

Calvitie et lunettes blanches ! Certes la permanente ne tient plus trop mais la voix est toujours bien présente ! Entouré de musiciens anglophones talentueux, Polnareff arrive à son piano sous les projecteurs braqués sur lui après un quart d’heure de retard. (une histoire de montée d’escaliers, qu’on nous a dit). Face à un Michel remonté comme jamais contre des journalistes qui le qualifient d’user, le public a du tout de même attendre une grosse demi-heure avant de pouvoir profiter des titres mythiques qui ont créé son succès.

Avec une alternance d’un nouveau titre et d’un plus ancien, Polnareff mitige le public. La prestation est de qualité et ses musiciens plus que talentueux, mention spéciale pour les deux claviers aux voix de crécelles savamment choisis. Pour autant, l’espace de la Samourneys se vide progressivement à mesure que le temps passe, ratant par cette occasion toutes les chansons iconiques de l’artiste. Et ce ne sera pas Polnareff qui nous sort une histoire d’analyseur d’ambiance pour que les gens applaudissent plus fort qui saura inverser la tendance, malheureusement ni les longueurs sur le titre « Sous quelle étoile suis-je né? » …

Pour autant, l’ambiance vire à l’explosif sur la dernière demi-heure de concert prouvant bien que les spectateurs étaient venus pour écouter les chansons rétro. « Tout pour ma chérie« , « Le bal des lazes » mettent la chair de poule à l’assemblée. On entend tout le monde chanter sur « La poupée qui dit non » et même « Y a qu’un ch’veu« . Sans même parler de « Il était une fois » et du final sur « Marylou » qui embrase la foule à cheveux grisonnants.

Massilia Sound System

Un nouveau petit détour par la scène St Roch pour écouter Massilia Sound System, qui vient rajeunir de 20 ans la scène. Un sacré groupe de « papys » comme ils s’aiment à s’appeler entre eux mais à l’énergie intarissable. Le Reggae marseillais résonne dans la nuit face à un public présent et conquis. Histoire de maintenir un peu le cardio, ils interprètent « No hya » accroupis avant d’aller « mettre les papys au lit ».

Matmatah

C’est une Samourneys de nouveau blindée que l’on retrouve pour le concert de Matmatah et qui ne cesse de se remplir à mesure qu’avance le concert. Sur une scène épurée à tonalité jaunâtre, les cinq musiciens tout de sombres vêtus se découpent en ombre chinoise.

Fort de la sortie de leur dernier album en février dernier, Matmatah présente ses nouveaux titres au style bien audacieux et différent des anciens albums. Paré de teintes celtiques combinée aux tonalités plus flottantes comme sur « Hypnagogia » et son pont interminable, le groupe ne rencontrera qu’un public de nouveau bien mitigé. Comme quoi, le public reste une amante bien capricieuse.

Il est vrai que les musiciens de « La Ouache » se sont bien calmés, mais cela n’empêche pas à Léopold Rioux, le guitariste fraîchement intégré au groupe de vivre sa meilleure vie en allant et venant sur scène à coup de solo et de riffs fulgurants.

Malgré la sévérité du public, l’interprétation de « Emma » en trio piano-chant-guitare et « Mouillé jusqu’à l’os » laisse quand même une empreinte certaine.

Tinariwen

Ce soir, c’était 7 membres du collectif Tinariwen qui venait fouler la scène St Roch. Et autant dire qu’ils ne sont pas venus pour rien. En tournée pour la sortie de leur nouvel album, Amatssou que nous vous avions détaillé ici, les touaregs ont su charmé le public. Sur des rythmes planant, la foule ondule devant la scène « Tenere Den » ou encore « Ezlan« . C’est dans la nuit épaisse luxoise que s’élèvent dans le ciel les clapements de mains traditionnels et   .

Si ce report vous a plu, vous pouvez retrouver les autres ici !

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