A l’occasion de sa tournée mondiale AFTERCARE WORLD TOUR, la chanteuse américaine a fait une halte plus qu’attendue au Bataclan les 22 et 23 juin derniers.
A seulement 22 ans, l’artiste cumule plus de 7 millions d’auditrices et auditeurs sur Spotify. Connue du grand public grâce à la chanson “la die die” ft. Jaden Hossler, Nessa Barrett n’est qu’au début d’une carrière qui s’annonce grandiose. En 2024, elle a sorti son deuxième album intitulé « AFTERCARE« . Un véritable bijou, tout comme son premier album « young forever”. Les textes et sonorités pop mélancoliques d’ »AFTERCARE » nous plongent dans un univers presque céleste, où l’amour intense et déchirant règne en maitre.
En seulement deux albums, Nessa Barrett a conquis le cœur du public français, qui le lui a prouvé durant ces deux dates au Bataclan.
PREMIÈRE PARTIE : SOMBR
Dès son arrivée, une vague phénoménale de cris s’est abattue sur le Bataclan. La première partie de Nessa Barrett n’en était pas vraiment une. On pourrait plutôt la qualifier de véritable show où l’entièreté du public entonnait, ou même s’égosillait sur chaque parole.
L’ambiance de la salle était électrique durant toute la performance du chanteur. Il faut dire que du haut de ses 44 millions d’auditrices et auditeurs, le chanteur n’avait plus rien à prouver.
Une performance vocale parfaite, une présence scénique énergique, un style soigné, des musiciens investis qui mettent le feu : tous les ingrédients étaient réunis pour que la foule passe un excellent moment.
Le groupe alternait entre des chansons dynamiques puis des ballades accompagnées par des flashs de téléphones brandis. Son single “Caroline” a été repris en chœur par l’assemblée, marquant un moment suspendu où tout le monde était en symbiose. Puis le public a dansé sur “undressed”, introduite en tant que “chanson de l’été” par le chanteur.
A seulement 19 ans, Sombr nous a offert un show parfait qui a su mettre tout le monde d’accord.
NESSA BARRETT
Son entrée sur scène a provoqué un second raz de marée de hurlements euphoriques.
Habillée d’un body composé d’un corset noir et blanc et d’une mini jupe dotée d’une longue trainée de plumes blanches à l’arrière (sans doute un clin d’oeil au Moulin Rouge), Nessa Barrett affirme un style à la fois délicat et sensuel.
Nessa entame quelques notes à la basse et les paroles de « DIRTY LITTLE SECRET » retentissent. La foule se met à chanter si intensément qu’il est parfois difficile d’entendre la voix de la chanteuse. Puis il y a eu « DISCO », « S.L.U.T », « BABYDOLL » et « heartbreak in the hamptons », toutes les quatre reprises en chœur par le public sans aucun oubli de parole.
La chanteuse se déplace dans chaque coin de la scène, se rapproche de son public en s’accroupissant, notamment pour la chanson « HEARTBEAT ».
Elle s’assoit sur un tabouret haut pour chanter une chanson plus douce, « EDWARD SCISSORHANDS ».
Les lumières l’éclairent de chaque côté, créant un joli halo angélique autour de sa silhouette. La plupart de ses chansons comportent une thématique céleste avec la mention fréquente du paradis, des anges. L’entièreté du concert fait référence à son univers.
« PINS AND NEEDLES » fait partie des chansons d’amour où les paroles peuvent beaucoup résonner en soi. Une phrase du refrain étant “I feel nothing for you”. La foule du Bataclan a littéralement hurlé son désespoir amoureux pendant ces trois minutes. Une symbiose de cœurs brisés.
Rebelotte pour la chanson « GIVEN ENOUGH », qui dépeint une histoire d’amour achevée, où l’une a tout donné pour l’autre sans rien en retour. Puis Nessa descend de scène pour saluer ses fans du haut des crash barrières, tout en chantant.
Puis le concert se poursuit sur des chansons plus douces mais pas moins chantées par le public. « LOVE LOOKS PRETTY ON YOU », « RUSSIAN ROULETTE », « KEEP YOUR EYES ON ME BOY » s’enchainent.
On s’approche de la fin du concert, mais l’euphorie générale reste à son maximum.
Les premières notes de la chanson phare de la chanteuse, “dying on the inside” retentit. Elle l’avait remise dans la setlist très récemment, se sentant très vulnérable lorsqu’elle la chante (elle l’avait confiée lors d’un précédent concert). Cette chanson aborde le sujet de l’idéal physique féminin et de l’impossibilité de l’atteindre, si ce n’est en se faisant souffrir. Les phrases “beauty is a knife i’ve been holding by the blade” (trad : “la beauté est un couteau que je tiens par la lame”) ou encore “I hate that I always look my best when I’m dying on the inside” (trad : “Je déteste le fait que je sois toujours à mon avantage alors que je meurs à l’intérieur.”) s’avèrent explicites. Beaucoup peuvent malheureusement s’identifier, mais ce soir cette chanson difficile s’est transformée en une catharsis entonnée par des milliers de personnes.


© @nessabarrett
S’ensuit une reprise de la chanson “Glory Box” de Portishead. Courte mais très belle. Juste avant le rappel, la chanteuse entame AFTERCARE, titre éponyme de son dernier album.
Les trois dernières chansons font partie des plus connues. La foule s’égosille encore et toujours sur “the one that should’ve got away”, “die first” et surtout sur la dernière : “P*RNSTAR”. Cette chanson a explosé sur les réseaux récemment.
Le concert s’achève sur…devinez ? Des cris, bien joué.
Mais ce concert était plus que ça, c’était une hymne d’1h40 à l’amour sulfureux sans happy ending, à la souffrance mentale et physique, et à l’acceptation de soi.
Nessa Barrett n’est qu’au début de sa carrière certes, mais sa tournée 2025 n’a fait que confirmer que son avenir sera pavé de réussites et de fans qui hurleront encore plus fort l’ensemble des paroles.
SETLIST :
1. DIRTY LITTLE SECRET
2. DISCO
3. S.L.U.T
4. BABYDOLL
5. heartbreak in the hamptons
6. HEARTBEAT
7. EDWARD SCISSORHANDS
8. BLUEVALENTINE
9. GLITTER AND VIOLENCE
10. PINS AND NEEDLES
11. GIVEN ENOUGH
12. LOVE LOOKS PRETTY ON YOU
13. RUSSAIN ROULETTE
14. KEEP YOUR EYES ON ME BOY
15. gaslight
16. dying on the inside
17. Glory Box (by Portishead)
18. AFTERCARE
Rappel
19. the one that should’ve got away
20. die first
21. P*RNSTAR
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