Live reports | POWERWOLF et DRAGONFORCE sous les arches de la Halle Tony Garnier

POWERWOLF et DRAGONFORCE sous les arches de la Halle Tony Garnier

Lyon accueillait ce 11 juin dernier Powerwolf, qui a fait cracher ses flammes sous l’armature métallique de la Halle Tony Garnier, introduit par les virtuoses de DragonForce, qui ont vécu une première partie inhabituelle. Retour en textes et en images sur cette soirée organisée par GDP et Eldorado & Co, que je me permets de remercier ici chaleureusement pour l’invitation.

DragonForce : une ouverture chaotique

DragonForce était ce soir une première partie très attendue, le groupe n’étant pas coutumier des passages dans la contrée lyonnaise. À 19h30 pile, lorsque le noir se fit dans la salle, le public était déjà massé en nombre et a réservé un accueil de choix à Herman Li et sa bande.

Et sur scène, ça ne déçoit pas : le Power Metal dans sa forme la plus noble se joue ce soir avec des riffs complexes exécutés sans accroc. Le groupe expose, au travers de deux bornes d’arcades géantes, son amour pour les jeux vidéo, qu’il cultivera également en musique en exécutant très vite une reprise du thème de la Triforce de Zelda. Côté reprise, le groupe nous offrira également du Taylor Swift, version 200 bpm.

Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Alors que vous pensiez probablement jusque-là que le titre quelques lignes plus haut était accrocheur pour pas grand-chose, laissez-moi vous expliquer. Le groupe a fait face ce soir à un imprévu de taille : une sonorisation capricieuse. En effet, un bon tiers du set a été perturbé par des coupures de son totales à de multiples reprises. De mon côté, j’étais judicieusement placé contre la régie son, où la transpiration a coulé à flot pendant que les techniciens couraient de partout pour tenter de résoudre le problème.

Visiblement, un défaut matériel était en cause, puisque qu’après avoir fouillé dans les caisses pour sortir de nombreux câbles, qu’ils ont branchés en vitesse, le problème a finalement été résolu, et le groupe a pu terminer son set sans coupures.

Ainsi donc, on a senti que légitimement, les coupures inexpliquées ont quelque peu sorti le groupe de sa prestation, mais après l’étourdissement, les musiciens ont rebondi avec brio et humour sur la situation pour nous proposer le meilleur de ce qu’ils avaient en stock. Fort heureusement, le groupe a pu clôturer son set sans autres accrocs, exécutant l’intemporel « Through the Fire and Flames » avec brio, faisant oublier tous les soucis avant de laisser place à Powerwolf.

Powerwolf offre une performance parfaite ce soir

Le sextuor allemand est venu nous présenter ce soir Wake Up the Wicked dans un lieu qu’il ne visite pas souvent, leur dernier passage à Lyon remontant à 2019. C’est avec ferveur que le public a accueilli le groupe qui a ouvert sur un « Bless ’em With the Blade », enrichi d’une pyrotechnie qui devient petit à petit la signature du groupe.

Car si le caractère épique de leur musique n’est plus à prouver sur album, Powerwolf soigne la mise en scène live avec une scénographie exécutée à la perfection, entre décors de scène, écran géant projetant l’emblématique loup-garou sous diverses postures et pyrotechnie variée. Les musiciens ne sont pas en reste et ont une communication fusionnelle avec un public qui leur rend bien. Attila, le chanteur, est même allé jusqu’à multiplier les discours dans un très bon français, témoin de l’amour du groupe pour la langue de Molière.

Qui dit passage en France dit quelques impératifs dans la setlist. D’abord « Joan of Arc », mais surtout le superbe titre « Bête du Gévaudan », évidemment exécuté dans sa version française avec un très bel accent. Pour le reste, le nouvel opus Wake Up the Wicked sera logiquement l’album le plus représenté ce soir, avec l’usine à tubes The Sacrament of Sin, complété par une sélection tirée des autres opus.

Powerwolf nous a offert ce soir un set d’exception, mis en son et lumière avec brio, pendant que les musiciens exécutaient une partition sans accroc tout en offrant au public de nombreuses interactions. Les Teutons nous ont offert ce soir un concert inoubliable qui rend encore plus uniques les rares passages du groupe par chez nous.