Nous étions présents ce soir-là pour voir en action Sidilarsen retourner la France et plus particulièrement la Maroquinerie, détail de nos aventures en territoire de guerre, spoiler : ça a été très musclé !La Maroquinerie reste un terrain privilégié pour voir de près – voire DE TRÈS PRÈS – les artistes qui y performent en live. S’y ajoutent l’absence totale de crash barrière, l’atmosphère intimiste d’une petite salle et surtout son public d’habitués.

RÃGARÃJA

Ce samedi soir, les hostilités commençaient à 19h30 avec RÃGARÃJA. Le groupe de djent parisien a tout de suite mis tout le monde d’accord avec un bon gros wall of death réclamé dès les premières minutes de live : ça pogote sec avec les plus furieux dans la fosse !

Le chanteur Euryale nous offre un bon chant death accompagné des musiciens qui envoient les sons bien lourds typiques de djent et des breakdown totalement maîtrisés. Respect aux guitaristes Chris et Stanislas qui nous ont bien fait planer sur ce show, des mélodies très claires et propres ! C’est technique, bourrin et en plus très bien dosé.

Cette première partie passe bien trop vite, un groupe à suivre de près et surtout, quel plaisir d’entendre du djent en français ! D’autant plus que leur premier album studio, EGOSPHERE est une vraie découverte 2019, allez donc y jeter une oreille !

Sidilarsen

Ce sera ma troisième fois avec Sidilarsen en concert pour ma part (Hellfest 2017 et Mennecy Metal Fest 2019) et deuxième fois pour Alex. On se sent parmi un public d’initiés et de connaisseurs, les T-shirts du groupe sont omniprésents ce soir dans la salle.

Les vidéo-projecteurs sont installés, les vidéos prêtes à défiler pour appuyer le show et le public commence à se densifier dans le pit. La Maroquinerie est déjà quasi pleine, la température commence à augmenter et l’on aperçoit même des gens commencer à s’étirer dans la fosse, ça promet !

On entame le show sur une introduction en fond très posée de type chant lyrique dans la pénombre qui se fait dégager à une vitesse affolante par un wall of death déclenché par les premières notes du morceau A Vif. C’est parti pour une guerre totale dans le pit !

Le public est absolument survolté, pas besoin d’encouragements de la part du groupe ! Sans transition, on continue sur les textes engagés du dernier album On va tous crever qui font la patte du groupe avec MONEY GAME !

David balance une réflexion positive sur le peu de portable brandis pour filmer le show et permet ainsi au groupe d’enchaîner sur Zéro Un Zéro. Le groupe nous gratifie même d’une chorégraphie des 5 membres en mode robots, un intermède bien sympa !

J’ai fait un rêve que Sidilarsen joue du reggae en live… Ah non, ça c’est l’intro de La Morale de la Fable, autant pour moi. La situation revient rapidement à la normale avec cette version numéro 2 de leur chanson bien old school de l’album Eau, datant de 2005 ! Déjà ! David tend le micro au public qui connait bien ses bails et reprend aussitôt les paroles.

Un bel hommage est rendu à tous ceux tombés trop tôt au Bataclan et également à Keith Flint, le chanteur de The Prodigy disparu en mars dernier. Le groupe britannique a été LA source d’inspiration pour Sidilarsen, ayant abattu les barrières des genres musicaux avec son « big beat ». Breathe de The Prodigy est donc joué en leur honneur !

Tout le public de la Maroquinerie est grave chaud pour un retour sur des sons old school, Back to Basics ! Lors du rappel, les deux guitaristes (Benjamin et Benjamin, pour faire simple 🙂 ) sautent dans le public et slam tout en continuant à jouer. David s’amuse même à récupérer les slammeurs atterrissant sur scène, on n’est vraiment qu’entre potes ici !

En bref, une soirée incroyable, avec des groupes vraiment heureux d’être là. Entre RÃGARÃJA qui est rare sur scène et Sidilarsen qui répond toujours présent pour nous asséner une bonne grosse claque à chaque représentation. Sidilarsen montre et démontre son talent pour déchaîner les foules, qu’ils soient mosh-pitteurs ou simples spectateurs, nous avons regardé le public sortir de la salle et tous étaient satisfaits. Bravo les gars et surtout, continuez !

Photos par Alex Basset-Buiatti :

Setlist

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