Qui dit nouvel opus dit tournée ! Steven Wilson n’a pas dérogé à cette sainte règle musicale, faisant halte dans le magnifique Amphi 3000 de Lyon pour y jouer en intégralité son dernier album concept, The Overview.
Retour en textes et en images sur cette superbe soirée, possible grâce aux efforts d’Eldorado & Co.
Stanley Kubrick en guise de premier acte
L’évocation du maître cinéaste pour qualifier l’œuvre de Steven Wilson vient de ses propres dires. Ce dernier présente The Overview en ces mots : « Un voyage kubrickien dans les ténèbres de l’espace, voyant l’humanité pour ce qu’elle est vraiment ». Alors après un voile sombre qui s’abat sur les spectateurs lorsque les lumières s’éteignent, le voyage commence.
Steven Wilson entre en scène de manière feutrée, ouvrant avec douceur le concert par l’interprétation en intégralité et sans interruption de l’album susnommé. La mise en lumière est travaillée avec soin, laissant s’exprimer la bande vidéo projetée en arrière-scène qui complète l’œuvre.
Musique à l’image, ou imager la musique ?
Le choix d’un écran, présent tout au long du show, est un choix qui peut vite basculer vers le ridicule. Vidéos cheap à en devenir malaisantes, ou erreur d’interprétation des musiciens qui coupent la synchronisation avec l’image sont quelques exemples des risques qui accompagnent ce choix.
Mais ce soir, celui qui fait le choix de cette dalle immense en fond de scène sait exactement ce qu’il fait. Les images projetées sont d’une qualité rare pour ce type de prestation, et en parfaite adéquation avec la musique, exécutée sans la moindre fausse note. Parce que oui, Steven Wilson est l’un des maîtres du Rock progressif, auquel il ajoute une touche électronique rafraîchissante dans un marché saturé par les grosses têtes.
Le virtuose maîtrise son art, contrôle chaque chose. La vidéo, dont nous parlions plus tôt, qui sublime la musique, le choix d’interpréter son album d’un coup, ouverture osée mais absolument réussie, en témoignent les acclamations réjouies du public dès lors que ce dernier en a l’occasion, et la deuxième partie.
Un second acte comme un voyage dans le temps
Après nous avoir offert les dernières idées produites par son génie, nous sommes encore loin des au revoir. Après une petite vingtaine de minutes d’entracte, retour sur scène pour le maître en duo avec son pianiste, pour entamer un acte encore plus long que le premier, tourné vers ses productions passées, comme une compilation de ses idées les plus brillantes.
Dix titres (et dans le prog, comptez une heure et demie de jeu), c’est ce qui nous est réservé, explorant toute la discographie soliste de Steven Wilson, avec pour seul écart « Dislocated Day », emprunté à Porcupine Tree. Autant de morceaux joués à la perfection avec une mise en lumière et en scène toute aussi belle que le premier acte, et des musiciens qui interprètent à la perfection dans une salle où le son est à la hauteur des attentes de ce type de composition.
Un moment hors du temps, que le public attendait depuis 2018, date du dernier passage dans la région du maestro.
Steven Wilson
Steven Wilson
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