Mardi soir, plateau noir au Bikini Toulousain. Watain, Abbath, Tribulation et Bölzer ont enflammé un public Toulousain qui n’attendais que ça.

Watain

Quand Noiser a annoncé ce plateau, ils ont vendu « le plus gros plateau de Black jamais vu sur Toulouse ». True. Bölzer, duo Suisse très solide avec une réputation de groupe ultra sérieux sur scène. Tribulation, quatuor Suédois de Blackened Death au style progressif, exploitant tout le potentiel heavy de ses guitariste pour offrir des sonorités mélodiques tantôt sombres, tantôt gothiques et éthérées.

Abbath, le mastodonte du Black Metal, ex-Immortal, venu en terre Toulousaine nous offrir une de ses prestations grand guignolesque mais ultra calibrées. Puis les Suédois de Watain, pour un final en forme de messe noire.

Bölzer

19h, ouverture des portes, je prend place à la barrière. Oui, Watain, pour avoir une vraie expérience, c’est barrière. Peu d’attente, 19h15, Bölzer démontre que la ponctualité est une affaire de Suisse. Le duo ne faillit pas à sa réputation. L’originalité n’est pas la, mais ce n’est pas ce que l’on attend d’eux. Le set file à grande vitesse, sans temps morts. Ils délivrent un Blackened Death bien classique, avec un écho fou dans la voix de KzR. Simple. Basique. Efficace. Set de 45mn environ, rondement mené.

Tribulation

20h10, entrée en scène de Tribulation. Lights verts, encens, on est dans l’occulte. Pour le petite histoire, c’est la 4ème fois que je vois le groupe. La première fois, je n’avais pas apprécié, car j’avais passé mon temps à me moquer de Jonathan Hultén, le guitariste « danseur » du groupe. Ne m’attardant pas vraiment sur la musique. Grossière erreur, réparée lors de presta du groupe en première partie de Ghost au Zénith. J’ai réellement découvert Tribulation ce jour là.

Depuis, Hultén est parti s’offrir son moment solo avec brio, il a été remplacé par Joseph Tholl, et le groupe a offert une belle prestation au Hellfest. Et a conquis mon cœur par le même occasion.

Pendant une heure, Tribulation va présenter son dernier album, Where The Gloom Becomes Sound. Et piocher dans 4 de ses albums les plus récents. Hamartia a été révélé sur scène à Paris récemment. Set très sympa malgré quelques imperfections, mais mention spéciale à l’ambiance sur Nightbound. Quel morceau « spécial ». Merci Messieurs.

Setlist : 

  1. In Remembrance
  2. Leviathans
  3. Nightbound
  4. Melancholia
  5. Rosen
  6. Hamartia
  7. Funeral Pyre
  8. Strange Gateways Beckon

Abbath

La « vedette » du soir arrive sur une scène affublée de son nom en lettres métalliques « ABBATH » accrochée au promontoir du drumset. On sent qu’il a la pêche. Ce sentiment va devenir une évidence au fil du set. Toujours aussi amusant, Olve va nous livrer une prestation énergique, et le public lui rendra au centuple. Grosse ambiance, cheveux tourbillonnants au premier rang, les crash barrières ont souffert le martyr. Le set durera 1 heure très intense. Fin du game. Place à la messe noire.

Setlist : 

  1. Winterbane
  2. The Artifex
  3. Hecate
  4. Dread River
  5. Acid Haze
  6. Dream Cull
  7. Bridge Of Spasms
  8. Ashes Of The Damned
  9. Warriors
  10. In My Kingdom Cold
  11. Beyond The North Waves
  12. Withstand The Fall Of Time

Watain

Plat de résistance de la soirée, dessert et douche (de sang de porc) comprise. Scène comme toujours ultra chargée, pas mal de ferraille, de carcasses d’animaux, de croix, un autel ultra blasphématoire. Le ton est donné. Les Suédois s’en viennent en tenue de messe, flamme en main. Une fois l’ensemble de la scène allumée, la violence débute. Watain livre un set sans concessions. Brute. Martiale. Je perçoit autour de moi comme une sorte de transe chez certains.

Il faut dire que l’ensemble s’y prête. Le show est montée comme une véritable cérémonie, et Erik Danielsson se présente tel le prêtre, s’adressant à ses fidèles, les guidant dans sa voie . L’alchimie est présente. Le groupe vient nous présenter son dernier méfait, The Agony & Ecstasy Of Watain. Le show se conclue sur Malfeitor, puis les membres du groupe laissent Erik conclure seul sur scène, face à son autel, prière, salut, bonsoir Messieurs Dames. Mention spéciale au calice de sang de porc sur l’ensemble du premier rang.

Setlist : 

  1. Ecstasies In Night Infinite
  2. Black Salvation
  3. The Howling
  4. I Am The Earth
  5. Leper’s Grace
  6. Devil’s Blood
  7. Serimosa
  8. Not Sun Nor Man Nor God
  9. Before The Cataclysm
  10. Angelrape
  11. Malfeitor

Merci à l’ensemble des groupes et des techs qui ont ultra bossé pour offrir une scène fabuleuse en des temps records. Une pensée à eux en ces temps difficiles pour le spectacle vivant. Un grand bravo à Noiser pour ce plateau hallucinant.

Pour nos live reports c’est ici, pour nos chroniques des dernières sorties, par la.

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