Live reports | Yungblud met le feu à l'Adidas Arena

Yungblud est l’un des artistes que nous suivons depuis ses premiers pas sur les scènes françaises. Nous l’avons ainsi vu évoluer dans les plus petites salles, puis au Zénith, et dans les plus prestigieux festivals pour une concrétisation cette année. En effet, Yunglud a rempli l’Adidas Arena, la plus grande salle dans laquelle il se soit produit en France à ce jour. Retour sur ce concert du 8 octobre dernier !

WEATHERS

La soirée s’ouvre sur le passage de Weathers. Le quatuor originaire de Los Angeles a fait un passage bref, mais plutôt remarquable sur la scène de l’Adidas Arena. Pour les membres de l’audience qui ne les connaissaient pas avant, leur passage était plutôt convaincant. Alternant avec des tubes comme My Mind, ou encore une incroyable reprise punk de Pink Pony Club de Chappell Roan, Weathers a bien chauffé la salle !

PALAYE ROYALE

C’est ensuite au tour de Palaye Royale de prendre place sur la scène de l’Adidas Arena. Après un passage notable à l’Olympia à l’automne dernier, nous étions ravis de revoir le groupe dans une plus grande envergure ! Bien que n’étant pas les têtes d’affiche de la soirée, le groupe a continué l’excellente ambiance instaurée par Weathers en jouant des titres incontournables tels que Love in LA, Showbiz ou encore Mr Doctor Man ! Nous espérons les revoir rapidement dans le cadre d’un concert complet.

YUNGBLUD

Le public de l’Adidas Arena est désormais paré pour accueillir Yungblud ! Celui-ci débarque sur Hello Heaven, Hello, le premier single issu de son dernier album. Un morceau de 9 minutes qui créé un début de concert en puissance. La scénographie est plus importante qu’on ne l’a jamais connue à un concert de Yungblud. Le fond de scène est rempli par d’immenses ailes d’ange, devant lesquelles l’artiste apparait. L’illusion est réussie, il apparait tel un ange sur scène, ce qui va parfaitement avec le titre d’introduction du concert. Il poursuit ensuite sur la classique et efficace The Funeral qui fait danser et sauter tout le public, y compris dans les gradins !

Le nouvel album, Idols, sorti en juin dernier est très largement représenté sur la setlist puisque Yungblud n’en jouera pas moins que 7 morceaux ! Il est toutefois impressionnant de remarquer à quel point le public de l’Adidas Arena scande déjà les paroles d’un album sorti il y a tout juste 4 mois comme s’il s’agissait de grands classiques de Yungblud connus depuis des années. Cela en dit long sur la qualité de cet album, et le succès que celui-ci a rapporté à l’artiste ! Nous avons notamment droit à Lovesick Lullaby, le second single à la vibe très 80’s rock. Yungblud entame ensuite son titre le plus récent : My Only Angel, qui est un duo avec Aerosmith.

Il y a désormais un moment de tradition aux concerts de Yungblud. En effet, lors de chaque prestation, le chanteur choisit un(e) fan dans le public qui est capable d’interpréter fleabag à la guitare. Ce soir à Paris, c’est une fan prénommée Marie qui monte sur scène. Yungblud lui remet une guitare et la laisse prendre le devant de la scène, avant de l’accompagner au chant, et que celle-ci soit rejointe par les autres musiciens. Le chanteur descend ensuite prendre un bain de foule auprès des personnes situées dans les premiers rangs. L’instant fleagbag est toujours un moment touchant à vivre, car celui-ci nous rappelle que malgré ses airs de rockstar, Yungblud maintient une relation de proximité touchante avec son public.

Quelques jours avant le décès d’Ozzy Osbourne cette année, Yungblud a participé au concert en l’honneur de Black Sabbath a Birmingham, en y interprétant Changes. Ce moment, tout comme la perte d’Ozzy, a profondément marqué le jeune chanteur. Celui-ci s’est donc juré qu’il jouerait Changes, en hommage au chanteur décédé, à chaque fois qu’il serait sur scène. Il en entame donc la reprise, et le public reprend sans difficulté le refrain « I’m going through changes« , avant de scander « Ozzy ! Ozzy! » à la fin du morceau. C’est alors un Yungblud ému aux larmes que nous voyons sur la scène de l’Adidas Arena, et c’est sans nul doute le moment le plus touchant du concert.

Le chanteur nous offre un moment plus acoustique avec Fire et Change, avant de nous faire bondir tels des ressorts sur la plus ancienne ice cream man. Comme d’habitude, la pyrotechnie prend une place important dans le show, et le rend spectaculaire ! Yungblud termine sur la classique Loner avant de revenir pour un rappel sur Ghosts. Ce dernier morceau, enregistré avec l’orchestre philarmonique de Londres sur l’album, est un chef d’œuvre en live.

Le concert s’achève sur la magnifique Zombie, le titre le plus poignant d’Idols. Les presque 15,000 personnes présentes ce soir à l’Adidas Arena ont assisté au plus grand show de Yungblud. Si ce nouvel album et ce concert tirent un trait qui semble assez définitif sur sa période punk, jupe noire et chaussettes roses, le chanteur britannique n’a toutefois pas dit son dernier mot. En quelques mois, il s’est créé une image de rockstar, avec ses lunettes de soleil et ses pantalons en cuir, et il n’y a pas l’ombre d’un doute : Yungblud était fait pour ça. Fait pour entrainer des foules toujours plus grandes, fait pour être une bête de scène et donner son âme dans sa musique et pour son public, et c’est quelque chose que l’on ressent profondément en le voyant jouer en live.

Si certains titres classiques (parents, strawberry lipstick, I Think I’m Okay), ainsi que les beaux discours inclusifs et aimants de Yungblud ont quelque peu manqué à la soirée, cela a également permis de découvrir un nouveau show, totalement différent de ce que à quoi l’artiste nous a habitués. Yungblud démontre tout simplement à l’Adidas Arena et à tout son public qu’il n’a plus rien à prouver. Sa place est désormais bien ancrée dans le monde du rock’n’roll, et nous ne doutons pas une seconde que l’artiste y restera encore longtemps !