55 ans de carrière et 77 printemps au compteur pour l’emblématique Christian Décamps, leader historique du groupe le “plus célèbre des inconnus du Rock Progressif”. Car si la carrière d’Ange a connu son apogée, emplissant des Zéniths, la communauté aujourd’hui se fait intimiste, mais répond néanmoins présent à chaque passage du groupe.

Un monument qui a soigneusement préparé la relève

Cette tournée sera sa dernière. Christian tirera sa révérence le 31 janvier prochain à l’Olympia après des milliers de dates, un grand nombre d’albums, et un voyage onirique parmi les mots. Sa plume manquera, mais la relève assurée par Tristan, son fils, de plus en plus mis en lumière, rassure. Car comme son père, Tristan a la plume affûtée, le vocabulaire riche, et un sens de la poésie aiguisé.

Ce soir-là, le 11 mars 2024, Ange se prépare en coulisse pendant que Pat O’May nous délivre son art, axé autour des solos de guitares virtuoses. S’il est dommage qu’il ne soit pas accompagné par ses musiciens pour l’occasion mais par un simple backing track, l’artiste réussit néanmoins à emplir la salle de sa présence, à grand renfort de notes distordues qui soutiennent les histoires que nous conte Pat.

La majorité de la salle est plus proche de la carte senior que de Parcoursup, et les personnes de mon âge se comptent sur les doigts d’une main. Preuve d’une ferveur historique d’un groupe qui est suivi par des fans dévoués, mais qui a du mal à se faire connaître chez les plus jeunes.

Ange est probablement le groupe que j’ai le plus vu dans ma vie, entraîné par mon père (merci Papa !) dès mon plus jeune âge dans leur univers singulier. Le groupe, au-delà d’une plume légendaire, est d’une justesse musicale rare. De la virtuosité quand il en faut, des mélodies oniriques et enivrantes, une richesse harmonique… Ange, malgré 55 ans au compteur, est toujours excellent sur scène, au travers d’un historique de classiques qui se cumule avec une éternelle nouveauté – trois nouveaux titres d’un futur album seront d’ailleurs joués ce soir.

On sent une tournée qui permet aussi un passage de flambeau, l’assurance que l’Ange jamais ne mourra, et si le départ de Christian se fera sentir, son aura restera présente lorsque les titres signés de sa patte seront joués. Et plutôt que de vous décrire ce qu’a été le concert, je vous propose de lancer le titre ci-dessous pour vous mettre dans l’ambiance, et d’apprécier les photos qui suivent.

Un immense merci à Diffusion Prod. et La Rayonne pour l’invitation.

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