M83 – A Necessary Escape, Flying over time and space

Pour la sortie du film Dakar Chronicles, la production a fait appel à M83 pour l’élaboration de leur bande originale. A Necessary Escape, c’est donc l’album soundtrack qui en a résulté. Sorti plus d’un mois avant le film (ce 19 juin prochain), voici donc un petit retour.

M COSMIQUE

M83, si vous ne connaissez pas, c’était un duo originaire d’Antibes qui doivent leur nom à une galaxie lointaine. Depuis leur formation en 1999, l’ensemble a bien évolué et comporte actuellement six membres dont Anthony Gonzalez, l’un des deux fondateurs, Kaela Sinclair (clavier, choeurs), Joe Berry (piano,synthé, saxo), Clément Libes (Basse, violon), Julien Aoufi (Batterie) et Théophile Antolinos (guitare). 

Ayant explosé à l’international avec Hurry Up, We’re Dreaming et surtout avec Midnight City qu’on a entendu partout et encore aujourd’hui, le groupe est depuis satellisé et suit une voie pavée d’or . A Pozzo Live, on vous avait d’ailleurs barbé à propos de leur dernier album Fantasy donnt la chronique est juste ici !

Ayant réalisé auparavant la bande originale du film Oblivion, M83 remet le couvert avec cette fois le film Dakar Chronicles qui sortira le 19 juin prochain dans les salles françaises.

PO, PO, PO, POCHETTE !

La pochette est à l’image des anciens 33 tours de nos parents voir grands parents pour certains. Exemple, celle de Don Giovanni de 1979. Un fond noir, une typographie sortie tout droit des années 80 rappelle les auteurs, le titre. Puis en bas, une simple image pixellisée de Camescope d’il y a 40 ans.

TITRES DE L’EP

1. A Necessary Escape (Part 1)
2. Strike Machine
3. First Steps Upward
4. Members of the Universe
5. Human Deceleration
6. Solid State Ricochet
7. Echoes
8. Atlas Imperial
9. Artificial Infinity
10. To Our Guided Voices
11. A Necessary Escape (Part 2)
12. A Necessary Escape (Part 3)

A NECESSARY SOUNDTRACK

A Necessary Escape s’ouvre sur un titre éponyme estampillé première partie. Celui-ci entame une douce entrée en matière de deux minutes. Une sorte de hautbois synthétique définit ce qui sera le thème principal de ces trois parties. Le rendu est vraiment très prenant avec sur la fin du morceau, la patte M83 à fond la reverb qu’on avait tant aimé retrouver sur Oceans Niagara.

L’enchainement avec Strike Machine permet la transition parfaite entre l’esprit M83 et le sujet  du film. Les trompettes font presque penser à du maqâm, offrant un billet simple pour le désert saharien. L’alternance entre les deux ambiances tout au long de la composition offre un effet aérien qui combiné à des prises de vues du désert, doit se marier à la perfection.

Par la suite, First Steps Upward vient apporter un petit peu de rythme avec sa batterie plus punchy. S’y retrouve presque un petit côté électro posé qui fait sortir des sentiers battus qu’on attribue à M83.

Une sorte de triptyque contemplatif que sont Members of the Universe, Human Deceleration et Solid State Ricochet vient offrir une parenthèse de calme. Parenthèse qui en opposition avec ce début d’album si bien ficelé en ressort au final assez fade.

Il faudra attendre la moitié de l’album avec le titre Echoes pour retrouver les voix d’outre monde qu’on connait à M83. La succession avec Atlas Imperial fait qu’on se retrouve pendant 10 minutes avec la même atmosphère. C’est un peu dommage parce qu’au bout d’un moment, le répétitif attise presque l’ennui.

Artificial Infinity, prolonge encore un peu ce sentiment avant de briser cette séquence à mi parcours avec une atmosphère flûte-guitare-saxo qui remet un peu d’énergie à cet album et nous rappelle de nouveau l’esprit M83.

Le titre To Our Guided Voices vient remettre du calme à cette affaire. Ce qui a un petit effet ramollissement qui se sera pas rattrapé sur la fin. A Necessary Escape (Part 2) et A Necessary Escape (Part 3) font reprise du thème de début d’album avec quelques variantes mais sans vraiment apporter de nouvelles teintes.

Globalement ce qui caractérise aussi cet album, c’est le mélange de morceaux relativement courts (environ 1:30) opposés à des morceaux qui tirent en longueur (entre 5 et 8 minutes). Ce qui est plutôt surprenant de la part de M83 dont la spécialité, assez courante en électro est de systématiquement dépasser les deux minutes pour s’envoler vers des temps infinis comme I’m Happy She Said et ses 17:51 !

Mais que retenir donc de cette BO A Necessary Escape ? Déjà que le film Dakar Chronicles peut se targuer d’avoir une bien belle bande originale composée par les meilleurs ! Cet album démarre vraiment bien avec de chouettes titres comme A Necessary Escape, Strike Machine mais aussi First Steps Upward. Mais la suite fait ressentir des longueurs qui semblent parfois s’étirer dans le temps.

Après, n’est-ce pas ce qu’on attend toujours un peu d’une musique de film ?

Ci-dessous, le trailer de Dakar Chronicles.

Dakar TOUR ?

A l’heure actuelle, il n’y a pas de dates annoncées.

Si cette review vous a plu, retrouvez celle de leur dernier album Fantasy ou bien toutes les autres chroniques ici !