The sick, The Dying... And The Dead!

par Megadeth

8
sur 10

Megadeth: le retour après 6 années d’absence

Au grand bonheur des fans du groupe de Thrash Metal américain Megadeth, le quatuor revient enfin avec son 16ème album: The Sick, The Dying… And The Dead!.

Megadeth - The Sick, The Dying... And The Dead!Le groupe qui a connu un succès fulgurant dès sa création en 1983 par Dave Mustaine, avait conquis ses fans en enchaînant 15 albums en 30 ans. Et malgré le défilé des guitaristes dans ce groupe (pas moins de 8), Megadeth recense aujourd’hui plus de 50 millions d’albums vendus.

Néanmoins, le groupe a attendu 6 ans avant de dévoiler sa dernière création maléfique The Sick, The Dying… And The Dead!. Juste le temps pour Dave de vaincre son cancer de la gorge et survivre à une crise sanitaire mondiale. Puis sans oublier le départ du bassiste et membre fondateur du groupe David Ellefson. Megadeth a supprimé ses parties de basses et les a fait enregistrer à nouveau par le bassiste du groupe Testament, Steve Di Giorgio.

Le premier détail que l’on remarque sur cet album est son nom qui reprend la forme des 3 premiers de la formation avec les points de suspension. Un retour aux sources qui se confirme par les lourdes sonorités que propose Dave et ses apôtres dans cet opus.

Sur la couverture de l’album, on retrouve également sans surprise Vic Rattlehead, la fameuse mascotte de Megadeth. D’ailleurs, les clips diffusés par le groupe traitent en 3 chapitres (pour le moment) de l’histoire de la mascotte du temps où elle avait encore sa forme humaine.

Autre détail également, mais qui a son importance, malgré ce qu’on pourrait penser, ce nouvel opus était entièrement écrit avant la crise sanitaire. Il n’a donc pas été influencé par cette dernière.

The Solos déchaînés, The gros Riffs… And The record!

Après avoir été excommunié du groupe Metallica, Dave a mené une croisade perpétuelle contre ce dernier. Son but sacré et pleinement assumé était de détrôner son ennemi juré.
On peut dire aujourd’hui qu’il a à moitié atteint son Graal car même si Megadeth n’a jamais réellement détrôné Metallica, la formation s’impose clairement dans The Big Four comme un des groupes les plus influents du Thrash Metal. Et justement, The Sick, The Dying… And The Dead! vient rappeler à ceux qui l’aurait peut-être oublié, la puissance et le talent de Megadeth. Le groupe va même nous livrer dans cet opus la chanson la plus rapide depuis leur existence. Les compositions de cet album sont truffées de solos puissants et de riffs entraînants. Le jeu de basse et de batterie nous laisse littéralement sans voix. Mais malheureusement, le niveau diffère parfois grandement entre les morceaux.

Je vous propose donc de découvrir les titres de cet album en les classant selon trois catégories.

Musiques épiques :

We’ll Be Back est la chanson qui a fait le plus parler de l’album et on comprend pourquoi. Le titre s’ouvre sur un incroyable riff accompagné par une basse et une batterie endiablées. Dès les premières secondes du morceaux on kiffe et on sait que ça va être du lourd. La voix de Dave est puissante et nuancée bien comme il faut. Head bang assuré! Le clip est également le 1er chapitre de l’épopée de la fameuse mascotte.

La deuxième chanson de l’album The Sick, The Dying… And The Dead!, est un de mes morceaux préférés. Night Stalkers rend hommage au 160ème bataillon des USA et bat, à 190 bpm, le record de la chanson la plus rapide du répertoire de Megadeth. Dave Mustaine y a fait appel à la participation de son ami et rappeur Ice-T. Même si je ne suis pas vraiment fan de cette partie, il faut avouer qu’elle ajoute une touche de modernité à la chanson. La vidéo de ce morceau est la partie II de l’histoire que commence à conter We’ll Be Back.

Life In Hell nous met également une grosse claque. À peine le titre démarré, que nous restons bouche-bée par les prouesses de Dirk Verbeuren à la batterie. Les riffs et les solos s’enchaînent littéralement du début à la fin. la virtuosité de Mustaine et son acolyte Kiko Loureiro nous font voyager dans un monde maléfique au rythme bien entraînant.

Le 5ème morceau de l’album intitulé Sacrifice mérite bien sa place dans cette catégorie. Des solos à tout va, du shredding en veux tu en voilà, une mélodie ténébreuse… Que demande le peuple ? Peut-être une version instrumentale… Mais à défaut on gardera celle-ci quand même.

Chansonnettes qui restent dans la tête :

The Sick, The Dying… And The Dead! s’ouvre sur le titre éponyme, qui ne se distingue guère par son originalité mais qui est tout de même très efficace. Le clip de cette chanson représente le chapitre III du périple de Vic Rattlehead, la mascotte de Megadeth.

Dogs of Chernobyl démarre sur une balade bercée par des arpèges de guitare très mélancoliques. L’arrivée de la batterie fait monter le morceau en puissance pour nous livrer une chanson qui s’écoute plutôt bien. Fan fact (mais pas très fan tout de même), l’oncologue de Mustaine lui a apporté une aide précieuse pour l’écriture des paroles de ce morceau.

Soldier On! manque peut-être légèrement d’originalité et de nouveauté, mais les riffs et les solos ainsi que le refrain en font une chanson qui mérite d’être appréciée.

Pour terminer cette catégorie, Célebutante est une chanson rythmée par un jeu de batterie puissant et un riff de guitare simple et efficace. On lui reprochera peut-être son côté très répétitif sur la première moitié de la chanson. Néanmoins, elle se fait rapidement pardonner grâce à son bridge lent et mélodieux contrastant avec le reste de la composition.

Aux oubliettes :

A l’écoute de Junkie nous ne sommes pas vraiment envoûtés. On reste sur notre faim quant à la voix de Dave qui aurait pu transformer cette chanson et en faire une très belle réussite. Le solo ne sauve lui non plus pas vraiment l’affaire et manque de profondeur.

Deuxième entrante dans cette catégorie est la chanson Killing Time. Écrite pour une ex de Mustaine, la mélodie devient rapidement monotone et le refrain rate complètement son décollage.

Mission To Mars est de loin le morceau que je préfère le moins. Je n’y trouve pas de cohérence et il ne se distingue pas vraiment par sa musicalité. De plus, je pense que les paroles manquent de profondeur.

Psychopathy est du moins assez étrange. Une chanson de 1min20 qui marque peut-être un entracte au milieu de l’album mais dont je n’ai pas encore saisie l’entière utilité. Elle vient donc clôturer cette catégorie.

Hors categorie : Les covers

Enfin, il reste les deux dernières chansons de l’album Police Truck et This Planet’s On Fire qui sont des reprises. Donc elle n’auront pas leur place dans les catégories du jour même si j’ai eu un gros coup de cœur en découvrant la reprise avec Sammy Hagar de sa chanson This Planet’s On Fire datant de 1979.

Tracklist:

The Sick, The Dying... And The Dead
Life In Hell
Night stalkers (featuring Ice-T)
Dogs of Chernobyl
Sacrifice
Junkie
Psychopathy
Killing Time
Soldier On
Célebutante
Mission to Mars
We'll Be Back
Police Truck (Cover Dead Kennedys)
This Planet's On Fire (Burn In Hell) (Cover Sammy Hagar)

Vous pouvez vous procurer l’album The Sick, The Dying… And The Dead! ici.

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The sick, The Dying... And The Dead!

par Megadeth

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