Verminous

par The Black Dahlia Murder

7
sur 10

The Black Dahlia Murder est de retour dans les bacs le 17 Avril avec Verminous, le 9eme album du groupe. Celui de la maturité?

La sortie d’un album de The Black Dahlia Murder peut elle encore être qualifiée d’événement? Tous les 2 ans, le Combo de Detroit nous fait sa livraison death/thrash mélodique habituelle, ajoutant sa touche perso pour un mélange de Gore et de geek toujours plus vénère. Tradition (quasi) respectée avec ce Verminous, dont l’artwork, signé Juanjo Castellano, comme les innombrables vêtements du groupe, est autant soigné qu’inquiétant. Une marque de fabrique comme on dit. Une question se pose cependant: Comment font ils pour enregistrer de la musique en enchaînant les tournées ? Sont ils humains?

Après un Nightbringers fidèle à l’ ADN du groupe, nous voila face à Verminous, dont le titre nous est expliqué par Trevor Strnad, le chanteur/hurleur du groupe :

Nous, les membres de notre monde bien-aimé et caché du heavy metal underground qui grouille juste sous la surface, sommes les vermines. Les rats et les cafards se dressent dans les fissures et les crevasses de ce monde déchu. Nous sommes les parias que le monde de la normalité trouve répugnant et obscène.

Le thème est planté. Nous ne sommes pas la pour plaisanter, mais bien montrer au monde que nous valons mieux que ce qu’ils pensent de nous. Il est temps d’écouter le prêche.

Verminous

L’ouverture se fait sur l’éponyme Verminous, et nous sommes de suite prévenus, ils n’ont pas changé de crédo. De la violence, de la mélodie, des solos inspirés, des paroles en mode « evil dead », petit message à ceux qui pensent qu’ils sont susceptibles de faire évoluer en profondeur leur musique de quelque manière, c’est mort. Ce sont d’éternels enfants, virtuoses certes, car passionnés. Un bon morceau néanmoins, dans leur style pur.

Godlessy nous agresse frontalement, Alan Cassidy nous lâchant un blast irrespirable nous il a le secret, puis la mélodie (fort soignée) et les solos permettent de souffler au coeur de ces 3 minutes sans compromis. The Black Dahlia Murder (TBDM) a manifestement décidé de nous proposer du Brutal Death moins thrash qu’à l’accoutumée tout en maintenant l’aspect mélodique cher à ses talentueux artistes.

Removal of the Oaken Stake est un ton au dessus. Le début est semblable à une chevauchée éffrénée, puis le naturel revient vite… au galop (what did you expect?). On a affaire à un morceau différent néanmoins, mais soigné dans sa construction, bien plus death mélo, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Mention spéciale au solo de guitare digne de Michael Amott, un expert en la matière! Sans doute l’un des tubes de l’album.

Child of night est le second morceau lâché en avant première. Encore un morceau différent, avec cette fois ci un démarrage mid tempo « so evil », avec une ligne de basse omniprésente, suivi d’un bon vieux brutal death des familles. Trevor nous gratifie d’un chant éthéré qui n’est pas sans nous rappeler Dani Filth…. Pas le meilleur morceau néanmoins, plus stéréotypé. Sunless Empire de son côté se laisse bien écouter, mais n’est pas plus original. La hype retombe…

The Leather Apron’s Scorn arrive à point nommé. Et c’est bien mieux. Un morceau ultra différent, qu’on dirait extrait du brillant et sombre Nocturnal. Inspiré, le morceau nous offre un solo de basse, avec un ajout de la mélodie auquel vient se superposer la ligne de batterie du plus bel effet. On en redemande! Le morceau est limite black metal melodique. S’ensuit How very Dead et The Wereworm’s Feast, qui sans être originaux, sont dans l’esprit du groupe et sont sans faute de goût.

On s’attaque au grand final de l’album. L’interlude A Womb in Dark Chrysalys nous renvoie à l’ouverture de l’album, parmi les rats, au coeur des égouts. Magnifique et crade à la fois. C’est avec un sentiment paradoxal d’écoeurement onirique que débute Dawn of Rats. Le violent blast en intro nous rappelle que le sujet, c’est nous, les fans de metal extrême, la vermine en question. Et nous avons affaire à du blackened death metal ici. Et c’est très propre. Comme toujours en fait. Ce morceau est pour moi le meilleur de l’album, et forme un tout avec le prélude.

EN CONCLUSION

Ce Verminous est un album certes pas aussi varié que Nocturnal ou Abysmal, mais plus dans l’esprit de Nightbringers, les Ricains n’ont une nouvelle fois pas pris beaucoup de risques, mais c’est aussi cette recette qui leur permet rester un poids lourds du genre, fiable. Le groupe reste dans cette obscurité qui lui est chère. Ont ils atteint la maturité? Non, évidemment… Et dieu merci. Quant à la production, comme à l’accoutumée, elle est irréprochable. On distingue clairement chaque instrument. Une prouesse pour un groupe de brutal death. En conclusion je laisse le mot de la fin à l’inénarrable Trevor Strnad :

Je pense que c’est le plus grand saut évolutif que nous ayons jamais réalisé d’un album à l’autre. Nous avons attisé un feu créatif avec ‘Nightbringers‘ en 2017 et c’est allé beaucoup plus loin maintenant dans ‘Verminous’. Il y a beaucoup de minuties à digérer. Beaucoup de délicieux petits œufs de Pâques tissés dans le tissu de chaque chanson. Chacun l’un est une entité vivante et respirante qui se démarquera d’elle-même comme étant l’une des meilleures musiques que ce groupe ait jamais créées. 

Tracklist : 

  1. Verminous
  2. Godlessly
  3. Removal Of The Oaken Stake
  4. Child Of Night
  5. Sunless Empire
  6. The Leather Apron’s Scorn
  7. How Very Dead
  8. The Wereworm’s Feast
  9. A Womb In Dark Chrysalis
  10. Dawn Of Rats

Merci à Metal Blade Records et Replica Promotion.

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Verminous

par The Black Dahlia Murder

7
sur 10

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