Idols

par Yungblud

9
sur 10

Près de trois ans se sont écoulés depuis le projet éponyme de Yungblud. Après une longue pause, le chanteur britannique revient avec Idols, son quatrième opus. On tient ici la renaissance de l’artiste et de son projet musical ! On vous en dit plus.

Idols se présente au premier abord comme plus qu’un simple nouvel album, mais plutôt comme un projet en plusieurs parties, qui devrait s’étendre dans le futur. L’album s’ouvre sur le premier single issu de celui ci : Hello Heaven, Hello. Ce morceau, à l’image de Yungblud, va à l’encontre de tout ce qui est conventionnel. Un premier single de plus de 9 minutes ! Le morceau à lui seul semble en comporter plusieurs et se divise en plusieurs parties. Un début rock, qui redescend sur une partie acoustique et se termine sur un rythme presque orchestral. Yungblud lance un pari risqué et pourtant, le morceau est efficace !

L’album comporte deux interludes, Idols Pt.I et Idols Pt.II. Bien souvent, les morceaux d’interludes sont dispensables et n’apportent pas une grande plus-value aux albums. Ici, les deux parties d’Idols s’intègrent à merveille dans l’album, en permettant l’enchainement avec les morceaux suivants d’une façon continue et maitrisée !

On continue sur Lovesick Lullaby, le second single. Ce morceau plus grunge rappelle l’EP hope for the underrated youth, mais en étant plus travaillé, plus abouti. Idols se poursuit sur son troisième single : Zombie. Sans doute la chanson la plus marquante de l’album. Yungblud offre ici un titre cathartique où il expose à cœur ouvert toute sa sincérité, toute sa vulnérabilité; nous avons rarement connu l’artiste aussi émotionnel par le passé. Zombie parle de l’état d’une personne qui se détériore, physiquement et surtout mentalement, au point d’à peine réussir à se reconnaitre. (« Would you even want me / Looking like a zombie »).

idols

L’opus se poursuit en force avec l’un de ses titres phares : The Greatest Parade, dont le rythme nous prend aux tripes dès les premières notes. L’autre morceau tout aussi marquant d’Idols est bien entendu Ghosts. Un titre ambitieux, avec une outro instrumentale d’une puissance rare, qui a nettement été pensée pour la performance live qu’elle peut apporter. Dans Ghosts, Yungblud s’allie avec l’orchestre philarmonique de Londres et le résultat est là !

Au delà de ses morceaux surpuissants, Idols contient aussi son lot de balades, avec Change, Monday Murder ou encore Supermoon, conclusion de l’album. Qu’il s’agisse de morceaux plus acoustiques ou d’un rock puissant, Yungblud offre à ses auditeurs la meilleure performance vocale dont il ait été capable jusqu’à présent, une puissance vocale qui porte clairement l’album. Avec des influences marquées par U2, Oasis et bien d’autres, Idols ne s’apparente à aucun des précédents ouvrages de Yungblud tant il se démarque.

Ce qu’il faut retenir d’Idols

C’est en cassant les codes que Yungblud a créé son image, et c’est en continuant d’en faire autant qu’il poursuit sa carrière grandissante. Mais cette fois, pour ce quatrième album, Yungblud nous emmène là où on ne l’attend pas forcément. Au lieu d’hymnes à scander et d’allure provocante, Yungblud se met à nu sur Idols (et on ne parle pas que de la pochette!). Le chanteur britannique plonge dans des sujets plus profonds, et plus sérieux, et se confesse au lieu de provoquer. Et cette maturité se ressent tout autant dans la musicalité de l’album que dans la puissance de sa voix. Yungblud cesse de faire ce qu’on attend de lui, et produit enfin ce qu’il veut. Il ne se cache pas derrière son nom d’artiste, ou derrière un personnage scénique. Avec Idols, le jeune chanteur est plus que jamais lui-même, et cela lui réussit parfaitement ! Ce quatrième album est un véritable coup de cœur qui mérite d’être écouté encore et encore.

TRACKLIST
  1. Hello Heaven, Hello
  2. Idols Pt.I
  3. Lovesick Lullaby
  4. Zombie
  5. The Greatest Parade
  6. Change
  7. Monday Murder
  8. Ghosts
  9. Fire
  10. War
  11. Idols Pt.II
  12. Supermoon

Idols

par Yungblud

9
sur 10

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