Tu pensais qu’à 96 ans, on raccrochait la guitare et qu’on se contentait de regarder les concerts à la télé ? Hugues Aufray te prouve le contraire, et avec panache. Le pionnier du folk à la française repart en tournée, guitare en bandoulière, voix toujours aussi claire, et une setlist qui sent bon les veillées au coin du feu. Oui, cette tournée « En ballade » est bien réelle, et elle a tout d’un moment suspendu dans le temps.
Quand il monte sur scène, c’est comme si les années s’évaporaient. Le public, toutes générations confondues, reprend en chœur les refrains de « Santiano », « Céline », « Adieu monsieur le professeur » ou encore « Stewball ». Des titres qui ont traversé les décennies sans prendre une ride, et qui continuent d’habiter les chorales scolaires comme les souvenirs de famille. Tu sens l’émotion dans la salle, les sourires complices, les yeux qui brillent. C’est plus qu’un concert, c’est une transmission.
Et Hugues, lui, ne joue pas les anciens combattants. Il est là, debout, deux heures durant, à balancer ses chansons avec une énergie bluffante. Pas de nostalgie molle, pas de mise en scène poussiéreuse. Juste un homme, sa guitare, et une envie intacte de partager. Il te parle comme à un ami, te fait voyager sans artifices, et t’embarque dans son univers avec une sincérité désarmante. On est loin du show à l’américaine, mais on touche à quelque chose de rare : l’authenticité.
Alors oui, cette tournée Hugues Aufray, c’est un peu comme retrouver un vieux copain qu’on n’a jamais vraiment quitté. On se laisse porter, on chante, on sourit. Et on se dit que la musique, quand elle est vraie, n’a pas d’âge. Elle continue de résonner, de rassembler, de faire vibrer les cœurs. Et ça, franchement, ça fait du bien.
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