Gatto Panceri 666 (Nanowar Of Steel) nous présente : Dislike To False Metal !

Pour la sortie de leur nouvel album « Dislike to False Metal », nous avons eu la chance d’échanger avec Gatto Panceri 666, bassiste du groupe Nanowar of Steel ! Petite surprise pour les fans d’Ultra Vomit à la fin !

C’est parti ! Encore une fois, merci beaucoup pour ton temps pour échanger sur votre dernier album qui ne va pas tarder à sortir.
Mais avant tout, je voulais te féliciter, et VOUS féliciter pour ce concert que vous avez donné au Hellfest 2022, l’année dernière !

C’était dingue, c’était dingue ! Je suis content que tu aies bien aimé parce que je n’ai pas pu beaucoup parler avec les spectateurs. C’est le premier feedback que je récupère !

Je me souviens que c’était super, on a bien aimé le concert là-bas. Il y a eu une très bonne réaction de la part du public ! J’ai bien aimé.

On a pu remarquer que vous aimiez beaucoup jouer avec le public, notamment avec « Barbagianni, Barbagianni» (imite les ailes de la chouette avec les mains)

Oui, c’est ca notre style ! On aime beaucoup jouer avec le public. C’est ce qu’on fait. On ne pourrait pas jouer, sans jouer avec le public. Les deux choses vont ensemble. C’est une partie fondamentale, c’est très important.

Est-ce que ce côté participatif avec le public est un élément que vous prenez en compte justement quand vous composez ? 

De temps en temps, oui ! Par exemple, avec « Armpits of Immortals », c’est une chanson qu’on a pensée pour la saison des festivals, pour l’été. On savait déjà qu’on allait faire beaucoup de festivals, et donc on voulait avoir une chanson avec quelque chose à faire avec le public, quelque chose de simple. 

C’est très facile de faire quelque chose ensemble, pour partager ces moments avec le public. Dans ce cas là, par exemple, c’est quelque chose qu’on avait pensé avant.

Avec « Barbagianni », par exemple, c’est quelque chose qu’on a fait après. On a tout simplement pensé que ça serait très drôle d’avoir un oiseau sur la scène et avec nous qui danse. Pourquoi pas, comme il y a Eddy avec Iron Maiden ou… Tu sais, chaque groupe, a son animal, sa mascotte.

Quand j’ai vu la foule entière en train de demander de faire le mouvement… C’était une vue géniale !

Pour nous aussi ! Je dois dire, c’est toujours incroyable quand on peut convaincre les gens de danser avec nous. Ça s’est passé aussi en Finlande, par exemple. En Suède, aussi. C’est quelque chose qu’on réussit bien. Ça marche bien avec nous.

Pour nous, c’est très important parce qu’on veut… En fait, on joue tout pour le divertissement, pour ça ! On veut voir tout le monde qui danse, qui rit avec nous. Pour nous, c’est le but des Nanowar Of Steel.

Le nouvel album ne va pas tarder à sortir, « Dislike to Death Metal ». C’est  un peu une montagne russe, une aventure où on est vraiment chanson par chanson amené d’une quête à une autre.
Notamment avec ce premier titre « Sober », où l’on est accueilli par le capitaine sur son bateau. C’était le but de cet album de nous emmener avec vous dans cette aventure ?

C’est un (album) « Greatest Hits » pour moi, parce que chaque chanson à son style. On n’a pas un style commun dans tout l’album. Ce n’est pas un album qui est seulement du power metal ou du classic metal. Il y a beaucoup de choses et celle-là (chanson), ça sonne un peu comme un « Greatest Hits », parce qu’elle a plus ou moins le style de Alestorm. Une autre chanson, on se moque de Sabaton. C’est ce qui s’est passé avec cet album.

Mais oui, c’est un peu comme tu dis, chaque chanson a son âme, a son histoire, a sa quête ! C’est quelque chose d’unique, un peu. Il n’y a pas de chanson dans le même style. En fait, c’est ce qu’on voulait faire. Si tu dis comme ça, on a réussi.

Peut-être pas toutes les chansons ont le même niveau ou aussi bien réussi. Mais en tout cas, c’est ce qu’on voulait faire. On voulait faire un album très différent, dont chaque chanson, est une part elle-même. Quelque chose d’unique.

« Windstorm in the Night », qui est le premier clip que vous avez sorti récemment, est juste génial ! On rigole pendant l’intégralité du clip.
Mais vous, quand vous êtes en train de le concevoir, comment cela se passe ? 

Ce n’est pas si drôle, en fait. Parce qu’on a beaucoup de travail à faire. On prend les choses vraiment très au sérieux. Donc, pour faire une vidéo comme les vidéos de « Windstorm in the Night », par exemple, on était une journée dans un endroit où il faisait très froid. C’était dur. C’était pas facile.

Et puis, c’est la même chose avec les vidéos de « Disco Metal », par exemple. C’est drôle, on rigole, c’est une super vidéo, on l’a bien réussi, je pense. Mais pour la faire, on a dû être tous les jours de 8h00 du matin jusqu’à 20h00 du soir ! On était dans les mêmes endroits à faire les vidéos et donc il faisait faire plusieurs fois la même scène et il faut répéter beaucoup de fois.

Comme tu disais, vous mettez beaucoup d’efforts pour avoir un résultat qui colle à votre vision. Cela demande des conditions hyper carrées.

C’est très cher aussi.
I
l y a beaucoup de monde. Je ne sais pas, il y a toute l’équipe, ils sont peut être dix ! Puis, il y a tout le monde qui vient pour nous aider.

On aime bien penser nos vidéos. On travaille toujours avec les régisseurs pour les penser, pour penser ce qui va passer avec la chanson, l’histoire de vidéo.

Là, c’est une autre partie plus créative, qu’on aime bien. Mais en général, je ne sais pas, réaliser la vidéo, c’est beaucoup de travail, on n’aime pas.

On note que vous êtes vraiment beaucoup dans les détails et aimez bien ajouter des références presque « geek/troll ».
Pour « Windstrom in the Night », on comprend que c’est les cheveux pelliculaires qui créent de la poussière blanche, qui est la métaphore pour la neige, qui a son effet bloqué grâce au shampoing. Et on arrive à cette phrase finale qui est « Winter won’t come anymore » l’inverse de « Winter is coming ».
Dans une autre interview, vous avez pu dire que c’est vraiment un effort de groupe quand vous écrivez les textes, il n’y a pas une personne qui est « dédiée » aux références

Oui, ça vient au naturel. Quand on écrit les textes, on trouve des références sur l’instant. Si on peut y mettre des références, par exemple, dans le texte de « Disco Metal », il y a plein de références à des chansons de disco, à Manowar, par exemple. C’est là que ça commence avec « Brothers, are you ready to fight ? » Je ne me souviens plus, mais c’est une chanson de Manowar, c’est la même chose. Celle là, on aime bien mettre des références un peu troll, comme tu dis, mais c’est là, c’est naturel.

Quand nous sommes en train d’écrire le texte, c’est quelque chose qui nous vient. Qui vient de l’un d’entre nous, parce qu’on écrit les textes, les cinq ensemble à chaque fois. N’importe qui peut, entre nous, avoir une idée, une référence, mettre une référence. Et puis, c’est ça. Donc, il n’y a pas un processus. C’est quelque chose qui est très naturel.

En écoutant cet album, on a vraiment eu cette montagne russe. Notamment sur Chupacabra, on attaque directement avec une intro à la Judas Priest, avec une super batterie. On se dit « Waouh, c’est dingue ! ». Et d’un coup, trompette ! Qu’est ce qui se passe ? On arrive directement au fin fond du Mexique. C’était incroyable. C’est un tour de force que vous avez souvent fait dans cet album, de couper les styles de cette manière.

Oui ! En fait, tu as vraiment parlé de l’effet qu’on voulait avoir avec cette chanson là !

Parce qu’on a pensé : « on va commencer avec une chanson mexicaine ». Il faut que quand tu l’écoutes, tu penses : « la chanson va dans cette direction là ». Mais non ! Ca change rapidement, complètement, et donc la chanson va vers un autre côté, ça va dans une autre dimension musicale. Elle change complètement et donc c’est quelque chose qu’on a bien pensé et on aime bien faire.

Peut être aussi avec « Demo Boogie », c’était un bon mix. C’est pas quelque chose de nouveau dans le metal, il y avait les Diablo Swing Orchestra, par exemple, qui faisaient ce mix de boogie et metal qui était très bon. Mais la base, c’était tout simplement l’idée de faire une autre chanson avec un peu de trompette, un peu de swing, mais on parle de la mort du métal.

C’est comme « Disco Metal », c’est la même chose. On parle de thèmes plus du metal, de l’horreur, de zombies et des choses comme ça, mais la musique, c’est disco !

Si on reprend la chanson (Pasadena 1994) que vous avez faite, avec Joachim Brodén, on retrouve vraiment « Last Stand » de Sabaton. C’est un goupe où on a l’habitude de cet aspect retranscription d’histoire, rappeler les événements marquants qui ont pu se passer sur différents pays, différentes guerres. Méthode que vous avez appliquée à un match !

Oui, c’est le « Last Stand » d’Italie ! Pour nous, c’était le Waterloo italien. On pense à ce match là comme on pense à la… Je ne sais pas, à la 2e Guerre Mondiale. C’est quelque chose qui pour nous, vraiment, comme on aime beaucoup le football en Italie, on prend ça très sérieusement. C’était vraiment une guerre. Et moi, j’ai dit en général que celle là, c’est peut être la première chanson sérieuse de Nanowar.

Pour nous, en Italie, on prend le football très au sérieux. C’est une chanson qui parle d’une guerre qu’on a perdue, d’une bataille qu’on a perdue contre le Brésil. Même dans les textes, il n’y a pas de morceaux comiques. C’est tout simplement la description du match, ce qu’ils ont joué. C’est drôle, c’est « meta-drôle » peut être. C’est un peu dans un niveau méta, non ? Le fait que c’est Sabaton, et ils chantent du football. 

Comme tu l’as dit, pour Nanowar of Steel, « clairement non, on n’est pas là pour rigoler. C’était la guerre, on était là. On avait nos pintes de bière, on était prêts, on était là en tant que supporters. »

Exactement. Mais moi, je ne suis pas un grand fan de football. J’aime bien, mais pas trop. Mais je me souviens de ce jour là. De la bataille contre le Brésil, du match d’Italie vs Brazil. J’étais petit là, mais je me souviens. C’était quelque chose, c’était un jour très triste dans tout le pays. C’est ça, on a vécu ça comme si c’était une guerre.

En parlant de partir en guerre, il y a également le côté partir en tournée avec 31 dates si on a bien compté. Est ce que du coup, on peut s’attendre à voir un Joachim débarquer à un concert pour le chanter ?

Je crois que non, c’est difficile. C’est impossible.

J’avoue que ça aurait été incroyable, malgré tout.

Ça aurait été incroyable. Ils ont une tourné dans le même temps.

Également une setlist à retravailler pour la tournée. Est ce qu’on on a le droit de savoir quelles chansons vous pensez jouer ?

Oui, je sais. Mais je ne vais pas le dire (rires). C‘est presque sûr qu’on va jouer des chansons qui sont sorties en clip sur Youtube. Celles la, c’est normal. Puis, on va chanter les classiques.

Peut-être que l’on va faire quelque chose de nouveau. Quelques chansons qu’on n’a pas jouées dans toute l’histoire de Nanowar, avec des chansons plus vieilles.

Je ne suis pas sûr si on va le faire parce qu’il y a des chansons qui sont très compliquées à jouer. C’est difficile de jouer ces chansons. C’est surtout de chanter ces chansons. Si tu vois la tournée, il y a 30, 40 concerts, c’est long, c’est intense. Oui, c’est intense. Donc, il faut choisir les morceaux qu’on peut bien chanter, sinon c’est compliqué.

J’entends à 100 %. Justement, cette tournée qui va commencer très vite, comment vous la ressentez, vous l’appréhendez ? Comment vous vivez la prochaine tournée ?

C’est normal, maintenant. On l’appréhende pas parce qu’on a vraiment beaucoup de choses à faire, beaucoup de choses. Par exemple, on vient de faire les vidéos, d’enregistrer les vidéos de Pasadena.

Maintenant, il faut penser à beaucoup de choses avec la promotion de l’album, il faut faire beaucoup d’interviews. Nous, on travaille, on a des emplois normaux dans notre vie, donc on est toujours occupé. On a beaucoup de choses à faire en général. Et puis, on attend ce qui se passe avec l’album.

Aussi il y a les vidéos ! Je pense que la vidéo de Disco Metal est bien. Sur YouTube, elle a reçu un bon succès. Mais j’espère que ça sera plus avec la vidéo de Pasadena, c’est la prochaine qu’on va faire. Donc, on est concentré sur ça, il y a beaucoup de travail à faire.

Est ce que vous allez reprendre les mêmes déguisements d’insectes que vous aviez sur Winter Storm ? 

Je ne sais pas. Je pense que non.

En tout cas, on se verra au concert de Lyon !

C’est super ! Je suis content !

L’album est en pré-commande aujourd’hui sur votre site (le vinyle couleur violette est incroyable), et on sent que vous mettez de l’énergie dans vos designs. On revoit justement le tee shirt de Barbagianni, et d’autres hyper travaillés, qu’il y a énormément de créations pour votre merch, pour vos fans. C’est quelque chose qui vous tient beaucoup à cœur j’ai l’impression ?

Oui ! Le chanteur fait beaucoup de dessin parce qu’il travaille avec la graphiste et en est un également. C’est bien parce qu’il peut faire beaucoup de merch. Il peut faire beaucoup de visuels. C’est lui qui est le chanteur et, en même temps il arrive à travailler dessus.

Il ne faut pas lui faire une description de ce qu’on veut, parce que bien sûr, il sait. Il a déjà ses idées. Oui, c’est super en général. C’est top qu’on ait un chanteur comme ça dans le groupe, qui peut traduire en images ce qu’on pense, toutes nos idées dans les merchs, même dans l’artwork de l’album. Il peut faire des dessins qui ressemblent vraiment ce qu’on a dans notre tête quand on est là.

En plus, on est heureux en tant que fans de pouvoir soutenir nos groupes. En prenant les CDs, les tee-shirts, et c’est encore plus cool quand on voit que les designs le sont. On sent qu’il y avait vraiment eu de la création, qu’il y a eu de l’énergie et ça fait encore plus plaisir. On se dit « Non, mais ils sont géniaux. C’est trop bien.

Merci. C’est génial que tu l’aies ressentie, parce qu’il y a beaucoup de travail derrière, donc c’est génial !

Quand quelqu’un voit que c’est quelque chose qu’on aime faire, on aime bien ça !

On voit que sur cet album, il y a eu plusieurs inspirations. Finalement, on a parlé de Judas Priest, on a parlé de Sabaton. Également, il y a eu un moment où il m’a semblé entendre un petit Survivor, Eyes of the Tiger à un moment ?!

Oui, bien sûr.

On voit qu’il y a vraiment plein de styles différents. On se retrouve un petit peu dans le hard rock, on se retrouve dans le metal et du coup, c’est vraiment les inspirations qui font un peu le corps de Nanowar, finalement.

Oui, c’est ce que je disais, en fait, que cet album, c’est un peu un « Greatest Hits ». Il y a beaucoup de styles différents, chaque chanson a son âme directement. Son âme, son esprit.

Et puis, il y a comme tu dis des citations, il y a des morceaux qu’on a pris d’autres chansons dans les textes ou dans la musique. C’est là que ça s’est passé avec « Protocols ». La même chose qui s’est passée avec « Disco Metal », il y a beaucoup de références aux chansons des années 90 de music dance.

On est dans une tornade épique justement. Autant des fans de la première heure, habituée à « Call of Cthulhu » ou que ce soit à « Valhalleluja », adoreront voir ce nouvel album que les nouveaux, qui devraient apprécier aussi !

Oui, bien sûr. On doit vendre l’album. Il faut jouer des morceaux de cet album. Sinon, on ne vend pas cet album. Il faut vendre. Sinon, on n’a pas d’argent pour faire les vidéos. Faire la vidéo, c’est le plus cher. On a besoin d’argent. Si vous aimez bien les conneries qu’on fait !

Nous fonçons à quatre pieds dedans haha !

Il y a quelque chose de très important que je ne t’ai pas dit et qu’on a oublié de voir. C’est surtout pour les Français ! Dans la chanson de « Power of Imodium », il y a un petit morceau en français et c’est chanté par le chanteur de Ultra Vomit !

On a fait une petite collaboration, on n’a pas mis le featuring parce qu’en fait, il ne chante que deux mots, trois mots. C’est un morceau très petit. Il a chanté « J’ai la diarrhée, j’ai mal au cul. »

C’est génial. C’était une bonne collaboration. C’est très important pour les Français.

Merci pour la petite anecdote, et pour Foetus, et pour Ultra Vomit !
On arrive sur la fin de cette interview !
Je veux encore te remercier pour le temps que tu as donné pour Pozzo, pour discuter de ce dernier album que j’ai adoré ! Je me suis vraiment senti embarqué dans une quête du début à la fin. Et encore une fois, c’est vraiment ce côté, comment dire, être pris à contre pied !

Merci à toi, content que l’album t’ait plu ! On se retrouve à Lyon alors !

 

 

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