Nous avons rencontré The Hu au Hellfest cette année. Le groupe mongole au grand complet était présent pour répondre à nos questions. Retour sur notre échange, un peu écourté par le timing de leur promo, avec Galbadrakh, Nyamjantsan, Enkhsaikhan et Temuulen (et leur interprète).

Pozzo Live : Bonjour comment allez-vous ? Pas trop chaud ?

Tous : Ça va, mais il fait super chaud !

Interview de The Hu au Hellfest 2023 (2)

Pozzo Live : Première fois au Hellfest et directement en tête d’affiche. Connaissiez-vous le festival avant d’y être programmé ? 

Temuulen « Temka » Naranbaatar : Bien sûr, nous en avons déjà entendu parler. C’est un festival très connu de tous en Mongolie, parmi les fans de rock. Alors y participer aujourd’hui surtout en tête d’affiche, c’est un grand honneur pour nous de jouer ce soir.

Pozzo Live : Vous avez gagnez en popularité à travers le monde en chantant dans votre langue natale, que la majorité des publics ne comprennent probablement pas. On imagine que vous êtes heureux, mais surtout fier d’un tel succès ?

Nyamjantsan « Jaya » Galsanjamts : Bien sûr, l’une des raisons pour lesquelles nous utilisons notre langue maternelle est que cela s’accorde surtout notre chant de gorge. Ça s’appelle « khöömii » donc le khöömii va avec le langage mongol tel qu’il est censé être. Par exemple, mon khöömii n’irait pas bien avec d’autres langues. Nous chantons la langue mongol du plus profond de notre cœur. Et c’est un bon message au monde afin que vous connaissiez  pas seulement la langue, mais aussi la musique elle-même. C’est un langage unique pour tous les fans du monde entier. Vous n’avez pas besoin de comprendre la langue mongole pour comprendre l’âme à travers la musique.

Interview de The Hu au Hellfest 2023 (3)

Pozzo Live : Ce succès vous a d’ailleurs amené le titre d’artiste pour la paix, à Paris l’année dernière, dont vous pouvez être fier ! 

Galbadrakh « Gala » Tsendbaatar : C’est un tel honneur, nous sommes fier d’être un reconnu par l’UNESCO en tant qu’ambassadeur de la paix. C’est un incroyable moyen pour nous d’être reconnus pour ce que nous faisons et ce que nous sommes à travers la musique. C’est vraiment ce que nous faisons, nous essayons d’envoyer de la paix parmi les fans du monde entier en se protégeant, en s’aimant les uns les autres. C’est vraiment un si grand honneur pour nous de poursuivre ce travail avec cette distinction. Il ne s’agit d’ailleurs pas que de nous, mais également de notre héritage. C’est un moyen très important pour le faire persister.

Pozzo Live : Vous mettez en avant votre musique et votre culture à travers le monde. Mais le faites vous également dans votre pays pour motiver les jeunes générations à maintenir cette culture vivante ?

Temuulen « Temka » Naranbaatar : Nous ne sommes pas le premier groupe de ce genre a faire des festivals internationaux. Mais nous avons l’intention d’être un bon modèle pour les jeunes générations en particulier pour envoyer un message d’amour envers l’autre, de respect de l’autre. Nous essayons d’être un bon modèle et de donner l’exemple partout où nous allons.

Enkhsaikhan « Enkush » Batjargal : Notre genre de rock est d’une manière si unique, mais effectivement nous ne sommes pas les seuls. Il y a beaucoup de groupes en Mongolie qui essayent de mélanger la musique traditionnelle mongole avec un autre genre comme le rock. Et nous sommes heureux de voir des jeunes enfants garder leur patrimoine en jouant leurs propres instruments et maintenir leur histoire et leur patrimoine. Cela nous rend vraiment heureux.

Merci beaucoup à The Hu pour leur temps pendant leur passage au Hellfest et merci à Kinda Agency. Retrouvez également toutes nos autres interviews.

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