Entretien avec Martijn Westerholt du groupe Delain

A la veille de la sortie du nouvel album Dark Waters, Pozzo-Live vous partage un entretien réalisé avec Martijn Westerholt, auteur compositeur du groupe Delain, et seul membre restant de la formation originale. En effet le groupe néerlandais a annoncé sa séparation en 2021 pour devenir le projet solo de Martijn. Néanmoins, Delain nous surprend en 2022 avec l’annonce d’un nouvel album, un retour sur scène, et un nouveau line-up.

Dans cet interview, Martijn nous livre les vraies raisons derrière la séparation soudaine et douloureuse du groupe. On reviendra aussi sur l’histoire derrière le retour de Delain, avant de parler du nouvel album Dark Waters qui sort le 10 février 2023.

Salut Martijn, je pense qu’il est encore temps de te souhaiter bonne année !

Merci beaucoup à toi également.

J’ai l’impression que 2023 à bien démarré pour Delain. Vous êtes déjà de retour sur scène ce qui est assez incroyable étant donné tout ce qui s’est passé récemment avec le groupe.

Oui oui ! ça va vraiment très vite on a l’impression d’être dans des montagnes russes.

Est ce qu’au fond tu savais déjà que Delain remonterait sur scène ou est ce que c’est juste un heureux événement de 2022 ?

Je pense que c’est un heureux événement car pendant un moment j’ai vraiment cru que c’était terminé pour Delain. Je suis donc très content qu’on soit de retour sur scène et je ne prends rien pour acquis.

Autre bonne nouvelle de 2023 vous sortez votre nouvel album Dark Waters le 10 février. Je me suis toujours demandé, comment un auteur-compositeur comme toi se sent à l’idée de publier son travail et, si je puis dire, d’exposer son cœur et son âme au monde entier pour l’écouter ? C’est plus de l’anxiété, de l’excitation, de la peur ou rien de tout cela… ?

Normalement ce serait de l’excitation. Mais à cause de tout ce qui s’est passé dans la vie du groupe récemment, cette fois-ci je suis aussi un peu nerveux. Parce que c’est différent et j’espère que les gens aimeront et y retrouveront toujours Delain. C’est extrêmement important et c’est ce que j’ai vraiment essayé de faire dans ce nouvel album. Donc oui excité et un peu nerveux, comme avant de monter sur scène.

Avant de parler de votre prochain album, je t’invite à embarquer, si tu le veux bien, à bord de ma machine temporelle. Direction quelques années en arrière à la sortie de l’album Apocalypse and Chill en 2020. Il connaît un énorme succès avec son titre et sa pochette très prémonitoires.

Oui c’est vrai !

Mais il a conduit à la fin du groupe Delain. Je pense que beaucoup de fans essayent de comprendre comment un groupe peut passer d’un tel succès à une séparation.  C’est à cause de l’album, de la Covid ou tout cela n’était qu’un élément déclencheur pour quelque chose d’encore plus profond ?

A vrai dire, je pense que tout cela est une coïncidence et je pense que le succès a été le vrai élément déclencheur. Ce succès voulait aussi dire beaucoup plus de travail et j’étais responsable de tout. Donc s’il y avait quoi que ce soit comme problème c’était à moi de le gérer. C’est juste devenu trop, et je m’en rends compte aujourd’hui avec du recul. J’ai donc vécu un vrai Burn Out.

On a essayé de discuter avec les membres du groupe de ce qu’on pourrait faire différemment. On avait tous des idées très différentes de ce que la solution pouvait être et on a essayé d’avoir un consensus, puis la crise sanitaire nous a frappé. Mais celle-là n’a fait que nous donner plus de temps et d’espace pour vraiment prendre le temps d’en parler et d’explorer toutes les possibilités.

En conclusion, cela n’a pas fonctionné. La séparation a été extrêmement douloureuse et triste pour toutes les parties impliquées. J’aurais vraiment souhaité que cela se soit passé autrement mais voilà, dans la vie parfois on gagne et parfois on perd.

Je pense que nous avons tous vécu la partie « Chill » de l’apocalypse de 2020, mais toi Martijn tu avais plein de projets. Non seulement tu as fait renaître Delain de ses cendres, mais tu as aussi donné naissance à un nouveau groupe appelé Eye of Melian. As-tu tout de même trouvé le temps de te reposer ?

Oui c’est parfois un grand challenge je dois avouer. Mais le processus de création de Eye of Melian a réellement débuté en 2016 donc c’était juste la conclusion de tout le travail mené avant. Le challenge maintenant ça va être de continuer. Je suis déjà en train d’écrire pour le prochain Album de Delain et également pour Eye of Melian. Et ça prend vraiment beaucoup de temps d’écrire un album.

Mais je me suis également reposé durant la période du Covid. Sinon j’aurais répété les mêmes erreurs qu’avec Delain ce qui m’a amené au Burn Out. En fait un Burn Out est un très bon outil d’apprentissage, donc j’espère que j’ai appris ma leçon et que je saurais trouver un meilleur équilibre entre le travail et le repos.

Quelle est la plus grande leçon que vous avez tirée de cette phase difficile avec la pandémie et la séparation du groupe ?

De toujours suivre son cœur. Ça a l’air cliché dit comme ça mais c’est très vrai. Suivre son cœur et être très ouvert à ce sujet. Il y a eu aussi d’autres leçons mais je pense que c’est la plus importante.

Delain est né en 2002 comme ton projet solo après avoir quitté Within Temptation. À ce moment-là, ce n’était pas censé être un groupe. Puis les choses ont changé et Delain a fait le tour du monde avec les plus grands groupes de Metal. 20 ans plus tard, après la séparation, vous avez déclaré vouloir ramener Delain à ses origines et continuer en tant que projet. Mais ce plan a rapidement changé et aujourd’hui, Delain est de retour sur scène en tant que groupe. Pouvez-vous nous éclairer là-dessus?

Oui absolument. Donc quand on a été surs qu’on ne trouverait pas de solution ce n’était pas encore annoncé et je devais à ce moment là réfléchir à la suite. Est-ce que j’allais complétement abandonner Delain ou est-ce que j’allais aller de l’avant. Et si je continuais comment cela se traduirait.

Pour moi une chose devait être sûre c’est qu’il devait rester assez de l’ADN de Delain car s’il y en a pas assez on ne peut plus appeler ça Delain. La seule façon qui m’a semblée possible pour continuer était de poursuivre en tant que projet. Car comme ça je pouvais demander l’aide de quelques invités qui ont travaillé sur Delain avant.

Je travaille encore avec mon co-auteur Guus Eikens. On a toujours travaillé ensemble depuis le premier jour. L’équipe de production, de mixage, qui m’aide dans l’orchestration. J’ai réussi à avoir toute l’équipe qui a travaillé sur l’album April Rain à part bien sûr Charlotte qui a décidé de se concentrer sur sa carrière solo. J’ai aussi réussi à avoir Rob notre ancien bassiste qui est aujourd’hui le bassiste de EPICA.

Mais quand j’ai annoncé tout cela, Ronald Landa et Sander Zoer les anciens membres de Delain qui faisaient parti de ce nouveau projet m’ont contacté. A ma grande surprise, ils m’ont demandé si on ne pouvait pas finalement poursuivre en tant que groupe. Donc j’ai vraiment été surpris car je ne pensais pas que c’était ce qu’ils voulaient. J’ai alors commencé à y réfléchir. Mais ce n’était pas prévu du tout. Parfois il faut avoir un peu de chance dans la vie, et sur ce coup là j’en ai beaucoup.

Vous avez parlé d’ADN et c’est très intéressant. Car certains fans se demandent si Delain n’a pas perdu une partie de son ADN en perdant sa chanteuse Charlotte. Pensez-vous qu’une partie de l’ADN de Delain continue de vivre dans les projets solo de charlotte ?

Oui parce que je pense que Charlotte prend avec elle son identité qu’elle avait avec Delain. Tour d’abord je pense qu’elle écrit des paroles fantastiques et elle est aussi une excellente autrice compositrice. Bien sûr sa façon d’écrire sa musique est un peu différente, et on peut l’entendre au travers de ses chansons. Mais si on parle de sa voix, elle a une voix très distinctive, et donc bien sûr que les fans vont continuer à retrouver cela (cet ADN) quand ils l’écouteront.

Vous avez encore des nouvelles ou des contacts avec les anciens membres de Delain. Est ce que vous suivez leurs projets individuels ?

Pas vraiment parce que cette séparation a été très douloureuse pour tout le monde. Et je pense qu’il est bien du coup de prendre ses distances. Je leur souhaite à tous vraiment sincèrement le meilleur, mais pour le moment c’est bien de se distancier. Et qui sait ce que le temps nous apportera je ne dis jamais jamais. Mais pour l’instant je pense que c’est bien de laissez reposer tout cela et que chacun fasse son truc.

Ramenons notre machine à voyager dans le temps au présent. Delain a maintenant un nouveau line-up qui n’est pas complètement nouveau finalement. Comme vous avez précisé, deux anciens membres rejoignent Delain à nouveau. Ronald à la Guitare et Sander à la batterie. Mais vous avez une nouvelle chanteuse, Diana, qui vient d’Italie. Comment vous vous êtes tous les deux rencontrés ? Et pourquoi l’avoir choisie ?

En effet, c’est une question très importante dans l’histoire. Après avoir décidé de continuer en tant que groupe, on avait besoin de chercher une chanteuse. Et également un bassiste parce que Rob pouvait enregistrer avec nous si on restait sous format projet mais il ne pouvait pas s’investir dans Delain sous sa forme de groupe parce que les deux groupes Delain et EPICA ont des emplois du temps très demandant. Mais en effet, la première question a été de savoir ce qu’on allait faire pour la voix.

J’ai beaucoup de chance de connaître beaucoup de monde dans le monde de la musique, beaucoup de mes amis sont musiciens, donc j’ai demandé autour de moi. Mais ce que j’ai fait aussi c’est de regarder les chaînes Youtube où les gens font des reprises et une de ces chaînes était celle de Diana. Et quand j’ai écouté ce qu’elle faisait j’étais vraiment impressionné. Elle avait fait pas mal de reprise de Nightwish, Within Temptation mais aussi de la pop et pas mal de styles différents. Donc j’ai écrit son nom en me disant que c’était vraiment bien et que j’allais explorer plus de ce qu’elle faisait.

Et le destin a fait que dans la semaine où j’ai écrit son nom, j’ai vu un commentaire à elle sur un post sur notre Instagram disant : « hey si jamais vous avez besoin de chanteuse contactez-moi ». Et je me suis dit sacré coïncidence je crois que c’est un signe et que je devrais la contacter. Donc je l’ai contacté et elle a été très surprise car elle ne s’y attendait pas du tout.

Mais on a eu une conversation très sympa et j’ai décidé de lui envoyer deux chansons de l’album Apocalypse and Chill : Masters of Destiny et Burning Bridges. Et j’ai aussi envoyé une nouvelle chanson sur laquelle je lui ai demandé de chanter. Et je me suis senti… comment dire… Je lui ai donné des chansons très difficile donc je me suis senti très méchant sur le coup. Mais c’est parce que je me suis dis, si elle arrive a bien chanter ces chansons là, à ce moment là il serait intéressant de parler de collaboration.

Diana m’a tout renvoyé dans la journée, et ça c’était très surprenant pour moi. Mais j’étais encore plus surpris en écoutant ce qu’elle a fait, elle m’a vraiment impressionné. Donc je l’ai invitée à venir rencontrer les autres membres Sander et Ronald et voilà !

Il y a aussi un nouveau membre qui vous rejoint également d’Italie. Ludovico Cioffi sera votre nouveau bassiste.

On l’appelle juste Ludo. Notre guitariste Ronald l’a trouvé sur internet car il joue de la guitare dans deux groupes de Death Metal appelés Nightland et Modern Age Slavery.

Alors Ronald lui a demandé s’il était prêt à jouer de la basse avec Delain. Parce qu’on aimait vraiment beaucoup ce qu’il faisait et ses Growls était incroyablement bons. Et heureusement il était intéressé. Par contre, le fait qu’il habite en Italie et Diana aussi c’est vraiment une coïncidence. Mais c’est vraiment génial parce que je ne serai plus isolé qu’avec des Néerlandais !

Donc il nous a rejoint et on en est très heureux car c’est vraiment une personne incroyable avec beaucoup de talent. On est vraiment gâtés à Delain avec nos nouveaux membres.

Du coup, vous travaillez à distance ou envisagez-vous de déménager le groupe en Italie ? J’ai entendu dire qu’il faisait meilleur là-bas !

Oui j’aimerais beaucoup, le climat est bien meilleur qu’au pays bas en effet [rire].

Quand ce nouveau line-up a été formé en 2022, l’écriture du prochain album Dark waters était déjà terminée ou ils ont aidé dans le processus créatif ?

C’était partiellement déjà écrit, mais oui bien sûr qu’ils ont aidé. En fait, on a continué à faire comme on a toujours fait. L’équipe d’auteurs a toujours été plus ou moins différente des membres de l’équipe sur scène. Par exemple Guus Eikens dont j’ai déjà parlé, et qui participe beaucoup au processus d’écriture de la musique, ne joue pas en live avec nous. Don c’était pareil pour cet album, mais les nouveaux membres ont également participé. Par exemple sur The Quest and the Curse c’est Ronald qui a écrit le Riff et Diana à son arrivée a écrit les paroles pour quelques chansons de l’album et des lignes mélodiques. Je dirais que Dark Waters est un album de transition en quelque sorte.

Pourriez vous nous parler un peu de votre processus créatif ? Comment donnez-vous vie à des idées à travers une partition musicale ?

Bonne question, je commence par écrire une partie puis je la stock. En fait, je n’écris qu’une heure par jour à peu près. Puis le lendemain je la reprend pour continuer si je le sens bien. Je n’écris pas toute la journée ce n’est juste pas comme ça que je fonctionne car j’ai des petits pics de créativité. Je commence par jouer ce qui me passe par la tête puis si j’aime bien je continue et sinon je laisse tomber. Par contre je ne jette aucune chanson, car si l’idée de base n’est pas bonne on en fait pas une chanson. Donc on n’a pas de morceaux en stock c’est vraiment rare.

Puis une fois que j’ai terminé mon écriture, je l’envoie à Guus ou à Ronald puis à Diana pour l’enrichir. Donc les idées commencent souvent chez moi mais passent par beaucoup de personnes avant d’être développés en chanson. Néanmoins, parfois ça peut aussi être Guus qui m’envoie des idées et moi je les enrichis. Personnellement, je travaille mieux de chez moi, mais Guus préfère organiser des camps d’écriture et travailler toute une semaine sans arrêt. En général je sors de là lessivé [rires] ! Il peut vraiment écrire pendant une semaine et il a plein d’idées. Mais personnellement j’ai besoin de temps, parfois plusieurs mois, pour pouvoir créer.

Il y a quelques jours, vous avez publié un aperçu de l’album sur Youtube. Etes vous curieux de savoir ce que les gens en pensent ?

Je suis très curieux oui et j’ai fait l’aperçu moi-même. J’ai été très minutieux dans le choix des parties de chaque morceaux que je souhaitais y intégrer. Parce que c’est la première fois que les gens vont écouter et réagir et c’est très décisif. Parce qu’on est un peu dans une bulle pendant longtemps lors du processus créatif. Donc c’est vraiment un moment très sympa de partager ça et on espère que les gens adhèreront.

Vous êtes des amis de longue date avec Marko Hietala qui a collaboré avec vous tant de fois. Il est de retour sur la chanson Invictus de votre nouvel album Dark Waters. Est ce que cela signifie qu’il est prêt à revenir dans l’industrie de la musique ?

Oui je pense que oui mais je le dis avec beaucoup de précaution. Bien sûr c’est à lui de dire, mais j’ai le sentiment qu’il sera de retour. On a un proverbe néerlandais qui dit « le sang rampe là où il ne peut pas couler ». La musique est dans ses veines donc je pense qu’il va continuer à faire de la musique. Mais qui suis-je pour dire ?

Je sais que vous êtes fan des univers fantastiques. Je voudrais poser une question au nom de vos fans qui aimeraient mieux vous connaître. Si vous étiez seul sur une île déserte et que vous n’aviez qu’un livre, un film, et une chanson pour l’éternité, ce seraient lesquels ?

Wow c’est une bonne question ! Pour le livre ce serait le premier tome de Harry Potter. C’est le plus petit des 7 mais il est vraiment drôle et nous ouvre sur un monde plein d’imagination. Pour le film je choisirai Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi qui est juste épique ! Pour la chanson je dirais que je prendrai une de Nightwish, je pense que je choisirai probablement Sahara qui est très orientale et mystérieuse.

Martijn, avez-vous déjà pensé à faire de la musique pour des films ou des jeux vidéo ? Est-ce quelque chose de possible dans le futur ?

On me pose beaucoup cette question, mais je n’ai jamais réellement pensé à ça. Parce que Delain prend tellement de mon temps et de mon focus que je n’ai pas vraiment le temps pour autre chose. Mais encore une fois, je n’exclu jamais rien. Donc si jamais il y a un super film du style fantastique pour lequel je peux écrire de la musique ce serait génial et je le ferais sans hésiter.

Embarquons une dernière fois sur notre machine temporelle cette fois vers un futur plus lointain. Il y a plus de 20 ans, vous avez été membre fondateur de The circle, ensuite de Within Temptation, puis de Delain et enfin de The Eye of Melian. Si nous voyageons en 2040 où voyez vous Delain et vous-même en tant qu’artiste ?

C’est une très bonne question. Soyons déjà optimiste, et espérons que d’ici là on est tous encore en vie et que le réchauffement climatique et les guerres nucléaires ne nous ont pas tous déjà tués. Donc si le monde qu’on connait existe toujours, j’espère que Delain jouera encore en concert et continuera à faire de la musique qui rendra les gens heureux. Car je suis vraiment hyper reconnaissant d’avoir la possibilité de faire ce métier et de participer au bonheur des auditeurs. C’est vraiment ma seule ambition et j’espère que je continuerai à faire cela jusqu’à ma mort.

Dernière question signature de Pozzo-Live. Est ce qu’il y a un groupe que tu pourrais nous recommander pour une future interview ?

Je nommerai deux groupes que j’aime vraiment beaucoup. Le premier c’est Beast In Black je les adore ce sont des musiciens fantastique et des auteurs compositeurs incroyables. Anton Kabanen m’a d’ailleurs aidé à trouver Paolo Ribaldini notre chanteur invité sur le nouvel album.

L’autre groupe que j’aime beaucoup ne sont pas si connus mais je pense qu’il mériterait de l’être considérablement plus. C’est The Birthday Massacre. C’est un groupe Canadien qui fait de la musique industrielle gothique mais ils ont aussi une touche des années 80. Je pense que leur chansons sont vraiment brillantes.

Merci Martjin pour votre temps. Pour rappel, votre album Dark Waters sera disponible le 10 février 2023. Et on se donne rendez-vous le 25 avril prochain au Trabendo à Paris pour les retrouvailles avec vos fans.

Vous pouvez dores et déjà vous procurer l’album Dark Waters ici et acheter vos billets pour le concert là.

Interview réalisée par Douâe AYACH pour Pozzo-Live avec Martijn Westerholt du groupe Delain le 30/01/2023.
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