Jérôme Bigey, guitariste pour le groupe de métal Montalbanais Hipposonik, nous parle du groupe et de leurs projets à venir.

Pozzo Live: Salut, comment ça va ?

Hipposonik: Salut, ça va bien malgré la situation des derniers mois. Pour les autres membres du groupe aussi, qui sont respectivement chez eux.

Pozzo Live: Est-ce que tu pourrais te présenter ainsi que le groupe « Hipposonik » pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?

Hipposonik: Carrément, alors je m’appelle Jérôme, je suis le guitariste du groupe. « Hipposonik » c’est un projet plaisir, qui ne nous permet pas de vivre financièrement, nous ne sommes pas intermittents du spectacle. On est 4 dans le groupe, il y a Jamel qui est au chant, Binbin qui est à la basse mais qui est aussi guitariste dans le groupe « Sidilarsen », Max à la batterie qui nous a rejoint juste avant le dernier album, qui est également batteur dans le groupe « Seylen » et moi à la guitare. C’est un projet perso, à la base, et évidement j’ai branché des potes musiciens pour faire exister « Hipposonik ». Ce projet à une quinzaine d’années, il a vraiment vu le jour en 2016, lors de la sortie du 1er album. On jouait déjà avec Jamel et Binbin dans un groupe qui s’appelait « 9 MM », un groupe du coin et quand on a décidé de mettre un terme à ce projet-là, chacun est parti de son côté et j’ai été un des seuls à ne pas intégrer d’autres groupes alors j’ai continué à composer. Au bout d’un moment, comme j’ai toujours été plus ou moins avec Jamel dans les groupes, je l’ai fait venir chanter sur le projet « Hipposonik ». Puis un jour, la volonté a été d’enregistrer un album sans spécialement faire de dates, juste pour se faire plaisir, du coup on a branché Binbin qui est venu à la basse, et au tout début il y avait Xavier qui était déjà le batteur de « Punish you’re self », à l’époque, qui a été le batteur pour le 1er album, malheureusement il avait trop de travail pour poursuivre. Max a intégré « Hipposonik » juste avant le 2ème album.

Pozzo Live: Alors vous avez sorti 2 albums « A gift for you » et « Blacklist », tu pourrais nous en dire un peu plus sur ces 2 albums ?

Hipposonik: « A gift for you » c’est le 1er album avec des morceaux qui ont une dizaine, voire une quinzaine d’années vraiment qui datent. C’est un album qui a été composé sur la longueur, je n’ai plus trop les dates en tête mais si on calcule 10/15 ans jusqu’en 2016, ça fait beaucoup d’années qui sont passées, la plupart des morceaux sont assez vieux, à part les titres «  A gift for you » et « Stay » qui ont été composés juste avant l’enregistrement. Ce qui est intéressant sur cet album, c’est que quand on l’écoute on n’a pas l’impression d’entendre tout le temps la même chose, il y a un peu de tous les styles et évidemment les influences ont beaucoup évoluées. Et « Blacklist », en revanche, c’est un album un peu plus personnel, qui retranscrit bien l’identité du groupe mais qui a été fait dans un laps de temps beaucoup plus court, donnant un ensemble un peu plus homogène, je trouve, sur l’album. Et à peine plus produit aussi puisque on avait pris un peu plus de temps avant l’enregistrement.

Pozzo Live: Je vois que tu parles d’influences, un peu plus haut, quelles ont été vos influences sur ces 2 albums ?

Hipposonik: Je suis un très grand fan de « korn », c’est quelque chose qui peut se ressentir dans les 2 albums. En tout cas, les gens qui écoutent les albums ou qui viennent nous voir en concert et qui nous donnent leurs ressentis, c’est la 1ère influence qui ressort. D’une manière ou d’une autre, je suis très influencé par ce groupe là, mais pas que, j’écoute beaucoup d’artistes comme « Devin Townsend », beaucoup de métal des années 90, un peu moins d’époque mais dans l’époque où on était en plein dans le dur au niveau de la musique. « Devin Townsend », « Deftones », tout ce qui tourne un peu autour de « l’étiquette » néo-métal. Après, j’ai toujours écouté d’autres choses mais ça ne ressent peut-être pas, j’écoute beaucoup de Blues, de Jazz, mais ce ne sont pas des influences que l’on retrouve spécialement dans les albums. Ce qui m’influence le plus, c’est le métal des années 90, avec une préférence pour tout ce qui est néo-métal, « Korn » comme je te le disais tout à l’heure. Ce sont les influences un peu plus condensées sur « Blacklist » puisque c’est un album un peu plus personnel, et cela se ressent, mais on commence à trouver l’identité du groupe qui fait qu’on travaille à 4.  J’amène toute la matière, on travaille le chant avec Jamel, en dehors, et du coup les influences sont un peu moins présentes, c’est un peu plus homogène sur « Blacklist » par rapport à « A gift for you ».

Hipposonik au Rio Grande (Montauban) le 31 janvier 2020

Pozzo Live: Quelles thématiques abordez-vous dans ces 2 albums ?

Hipposonik: Alors c’est Jamel qui écrit les textes, ça parle beaucoup de relations humaines notamment entre un homme et une femme, toutes les joies, les déceptions que l’on peut avoir dans une vie de couple par exemple. C’est assez imagé, donc chacun peut en écoutant les textes et en essayant de comprendre ce que cela transmet, de se faire sa propre idée ou sa propre image par rapport aux textes. Mais ça parle beaucoup de relations entre 2 personnes. Après s’il s’agit des titres des albums, « A gift for you » c’était comme je te disais tout à l’heure quand on a arrêté « 9MM », je me suis un peu retrouvé sans rien, sans projet et c’était « le cadeau que je peux te faire », c’est à dire enregistrer un album, faire quelque chose, faire de la musique et essayer de me relever du fait que je n’avais pas intégrer de groupe ou autres. C’était un pied de nez mais en restant gentil puisque l’on appelle ça un cadeau ! « Blacklist » c’est plutôt pour être bien précis, dans la vie on rencontre des gens quand on est assez jeunes, avec qui on se dit qu’on sera toujours potes, qu’on ne se perdra pas de vue et la vie fait qu’on se perd de vue. Et tout d’un coup, on revoit ces gens, on a l’impression qu’on a tout à se dire et au final on s’aperçoit qu’au bout de 5 min de conversation, on n’a plus rien à se dire et on a envie de passer à autre chose. Cela fait comme si on avait « blacklister » quelqu’un dans notre tête, c’est un peu le sujet du titre et du morceau « blacklist » aussi et ça tourne autour de cela dans cet album.

Pozzo Live: Avez-vous des projets en préparation actuellement ?

Hipposonik: Comme je te disais c’est un projet plaisir, on n’a pas spécialement de projet en tête, on va peut-être essayer de faire un nouveau clip puisqu’ on en a un pour le titre de «My only love is not you », ça n’a pas été facile de le faire, car on est un petit projet et on n’a pas trop de financement. Tout est autofinancé, d’ailleurs c’est compliqué, il nous reste à financer une partie de l’album « Blacklist » même s’il est déjà sorti. Dans peu de temps, on va sortir une cagnotte pour essayer de récolter un peu d’argent pour que l’on nous aide à finaliser la production de cet album. Dans un 1er temps, ce n’est pas un objectif, on va dire musical, mais un objectif important qui est de finaliser le financement de l’album « Blacklist » car sinon on ne pourra pas faire autre chose. On a également un peu composé pendant ce confinement, il y a un morceau qui est pratiquement fini. On avait une date le 11 juillet 2020, sur un petit festival à côté de Toulouse, mais bon, tout le monde le sait, c’est un peu compromis. C’est dommage, mais c’est pour tout le monde pareil. On n’a pas de tourneurs donc on prend les dates qui arrivent vers nous. Quelques dates, un clip et pourquoi pas un prochain album courant 2021.

Hipposonik au Rio Grande (Montauban) le 31 janvier 2020

Pozzo Live: Vous avez sorti un clip sur le titre «My only love is not you » issu de l’album « Blacklist », peux-tu nous en parler ?

Hipposonik: Alors c’est un clip qui a été tourné au « Rio Grande » à Montauban puisque c’est un petit peu la maison d’ « Hipposonik », Montauban, et les membres de l’équipe du « Rio », sont des amis que l’on a depuis très longtemps, ils nous ont prêté la salle gracieusement. On a fait travailler Joakim qui est le chanteur de « Seylen », c’est lui qui a réalisé le clip en collaboration de Caroline Dacssieu qui est la copine de Binbin. C ‘était l ‘idée de présenter quelque chose d’assez pro avec des gens qui savent le faire. Et le morceau choisi nous semblait le morceau le plus ouvert pour toucher le plus de personnes. On a passé une superbe journée au « Rio Grande », on a essayé de scénariser un peu, mais ce n’est pas facile, car nous ne sommes pas des acteurs. On voit Jamel au début en train d ‘essayer d’écrire quelque chose en rapport avec le titre. Et après c’est principalement du « live », nous n’avions pas de public mais c’est comme si on était en live. C’était une superbe expérience et je trouve que le résultat est vraiment pas mal. On a aussi, évidemment, Olivier Castagné qui a fait des photos du clip, notre amie Mylène qui travaille pour nous au niveau du merch, qui nous aide beaucoup, qui a travaillé sur le story-board pendant le clip. Un clip fait entre amis, à la cool, dans une bonne ambiance et le résultat est plutôt sympa.

Un clip à retrouver juste ici.

Pozzo Live: Pour vous, quel a été le concert qui vous a marqué ?

Hipposonik: On n’a pas fait tant de dates avec ce projet-là, on est resté dans le coin, mais personnellement, C’était la 1ère partie de « No One Is Innocent » à Cahors, j’ai passé un super moment avec un très gros son parce que « Hipposonik » ça sonne bien sur scène, c’est plutôt un projet taillé pour le live. C’était vraiment une super date. Après pour l’ensemble du groupe, la plus belle date a été l’ouverture de « Mass Hystéria » au « Rio » car c’était sold out. Et puis ouvrir pour « Mass Hystéria » c’était cool car on est dans un registre qui marche plutôt bien, on les connaît un peu aussi notamment Binbin et moi vu qu’on travaille avec « Sidilarsen ». Cette date a été la plus belle pour l’ensemble du groupe.

Hipposonik au Rio Grande (Montauban) le 31 janvier 2020

Hipposonik au Rio Grande (Montauban) le 31 janvier 2020

Pozzo Live: Quels artistes aimeriez-vous que l’on interview ?

Hipposonik: Alors franchement c’est un peu compliqué, évidemment si tu pouvais interviewer « Korn », je pense que pour toi ça serai cool même si ça semble inaccessible. Et si je devais choisir un groupe, je dirais « Sidilarsen » si ce n’est pas déjà fait. Des gens que j’adore, ils sont excellents, un bon groupe français, ça fait très longtemps qu’ils sont dans le milieu. Avec tout ce qu’il leur arrive en ce moment entre le « Hellfest », le clip, je pense que ça mérite des interviews et une bonne page sur la presse.

Pozzo Live: Merci pour cette interview, à bientôt !

Hipposonik : Merci à toi, à bientôt !

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