Nous avons rencontré Jérôme du groupe Jirfiya pour la sortie de leur nouvel album W ! Au programme, l’histoire de l’album, les projets futurs et bien plus encore !

 

Pozzo Live : Est ce que tu peux présenter le groupe ?

Jirfiya : Alors on est Jirfiya un groupe métal mélodique de la région parisienne. Moi je suis Jerôme, je suis un des deux guitaristes et je suis compositeur du groupe et co-auteur.

Pozzo Live : C’est un groupe qui est actif depuis pas mal de temps ?

Jirfiya : 2019 ! Pas tant que ça. C’est que c’est vrai qu’on a enchainé les sorties dû au Covid sûrement. On ne pouvait pas beaucoup de faire de concerts. On a fait un EP, un album et là, c’est notre deuxième album.

Pozzo Live : J’imagine que ces sorties n’ont pas été encore trop défendues en live ?

Jirfiya : C’est pire que ça. On a fait notre premier concert pour notre EP. La France a été confinée dix jours après. Après, comme on été confinés, on a écrit un autre album, on l’a sorti en plein confinement, donc pas grand chose. Donc on a réécrit un autre et voilà. Et là, on va pouvoir faire des concerts et se développer un peu plus.

Pozzo Live : Selon toi, en quoi cet album là va être différent des autres ?

Jirfiya : Je sais pas, c’est le même album tout en étant complètement différent des autres. Qu’est ce qu’il y a comme différences? Il y a moins de voix gutturale. Il y a des instruments traditionnels qu’on avait pas. Après, c’est la même chanteuse, c’est la même composition, beaucoup des mêmes musiciens. Alors peut être qu’on a progressé, que les compos sont meilleures. Mais après, ça reste le même groupe. Donc ça va pas être le jour et la nuit, c’est sûr. Avant, je partais du principe opposé. Je me disais il faut que la musique marche avec nous seulement. Il faut que ce soit des guitares, une basse et basta quoi. Et là, je me suis dit autant y aller. Toute façon, on a envie de rajouter quelque chose, on y va et on a fait tout ce qu’on avait envie de faire.

Pozzo Live : Comment cette idée de pochette vous est venue? Qu’est ce que ça représente pour vous?

Jirfiya : C’est un artiste, s’appelle Quentin Bouilhou. C’est l’ami d’un artiste qui avait fait les pochettes de mon groupe d’avant qui n’était pas disponible. On a envoyé à Quentin tous les textes, un petit résumé de chaque texte et il nous a envoyé ça. C’était parfait, pas de modifs. Enfin si, une micro modif. Il n’y avait pas d’ombre de femme à l’intérieur. On lui a demandé de rajouter une ombre. W, ça signifie women, même si chaque titre parle de l’histoire d’une femme. Et moi, je prends ça comme le temple, un temple dans lequel seraient les femmes ou des livres avec les histoires de toutes ces femmes présentées dans les paroles. Je trouvais vraiment magnifique ce qu’il a fait. Il y a eu quasi aucune retouche. Il a fait ça vraiment vite, c’est incroyable. Alors il fait beaucoup de jeux vidéo, de choses futuristes, il s’est imprégné d’un peu tout ce qu’il avait. Et il nous a fait cette magnifique pochette. Je le remercie encore de son travail.

Pozzo Live : Chaque chanson a une thématique assez particulière. Comment vous avez fait ce choix de quelle femme vous alliez mettre en avant ?

Jirfiya : En fait, on écrit la musique d’abord. Une fois que la musique écrite, on s’est mis d’accord sur les thèmes avec Ingrid et on a fini à peu près d’accord. Surtout, on voulait pas juste parler de victimes, mais aussi de bourreau, de tout. On voulait un peu aborder tous les thèmes, mais il a fallu choisir et on s’est mis d’accord. Et si jamais on faisait W2, on aurait encore pleins de thèmes.

Pozzo Live : Est ce que pour toi c’est important que tous les morceaux d’un groupe portent un message?

Jirfiya : Je pense qu’il faut écouter de la musique en fonction de son humeur. Il faut de l’écouter de la musique qui fait rire, qui sait pleurer, qui fait réfléchir, qui fait tout oublier. Moi, j’adore des groupes, ACDC parle de bières, de camions. J’adore. Après, j’écrirai jamais ça. Mais Deep Purple, des fois, c’est pas mieux. Enfin, tant que la musique porte, on n’est pas obligé. Par contre, je pense qu’un artiste médiatisé a l’obligation de ne pas dire n’importe quoi en interview et de ne pas inciter des gens à faire n’importe quoi même s’ils n’ont pas envie d’être engagés. Il faut défendre des causes, c’est important. Après, chacun fait de la musique. On a envie de clamer des textes forts qui nous tiennent à cœur et chacun fait de la musique pour ce qu’il vit et c’est très bien.

Pozzo Live : Quels ont été tes gros coups de cœur musicaux de jeunesse ?

Jirfiya : Alors c’est deux vinyles, quand je n’étais même pas adolescent. C’est Smells Like Teen Spirit de Nirvana et You Could Be Mine des Guns. C’était la B.O. de Terminator 2 et en voyant ce film, j’ai entendu la B.O et ça a changé ma vie. Après, j’ai écouté les Guns très longtemps. J’ai découvert Iron Maiden, Metallica, Megadeth, je pourrais en citer d’autres. Mais c’est deux vinyles, et après Fear Of The Dark. J’avais trouvé ça incroyable. À l’époque, il y avait des cassettes. Je crois que c’était au Monoprix à côté de chez moi. Je connaissais pas la musique, mais rien qu’avec les covers, je les ai acheté.

Pozzo Live : Et tu écoutes des groupes plus récents aussi ?

Jirfiya : Bien sûr. Bien sûr, on a joué avec le groupe Orkhys il y a pas longtemps. J’ai adoré, je ne connaissais pas beaucoup, je les ai vus sur scène, j’ai été scotché du début à la fin, j’ai trouvé ça super. Là, on va sûrement partager des dates avec d’autres groupes que j’ai écouté. J’ai trouvé ça super. Il faut écouter des nouveaux groupes. J’avais vu une interview de Kerry King qui disait « Moi, je n’écoute pas de musique ». Nous, on n’est pas comme ça. On a besoin de musique. Je suis fan de musique, on a besoin de se nourrir de musique de toutes façons. Et c’est pas forcément les groupes anciens qui font les choses les plus innovatrices, intéressantes en l’occurrence. Donc oui, moi, j’écoute, Ingrid aussi et Samy notre guitariste, encore plus. Moi, je suis fan de musique, j’ai besoin de me nourrir, je regarde les webzines, tient une chronique, l’interview m’intéresse. J’écoute la musique que j’aime ou pas. Voilà, je crois qu’il faut se nourrir de musique.

Pozzo Live : Et tu écoutes des styles autres que metal ?

Jirfiya : Oui. J’adore. J’écoute un peu tout. Je suis fan de King Crimson. J’adore. Là, j’ai adoré le dernier Marillion. Dans la veine de l’avant dernier. Ils ont fait deux chefs d’œuvre après 40 ans de carrière. Je trouve cet album extraordinaire. Ça dépend de mon humeur. Le matin, je n’ai pas forcément envie d’écouter Arch Enemy. Ça dépend des jours. Ça dépend dans quelle humeur je dois me lever. J’écoute de tout. On a des ballades sur l’album. Il y a deux morceaux qui sont tout sauf du métal. On écoute un peu de tout.

Pozzo Live : Avez-vous pu défendre cet album en live ?

Jirfiya : On n’a pas commencé, on a fait deux concerts, mais rien depuis la sortie de l’album, on avait déjà joué trois titres de l’album parce qu’on avait envie de le faire. Là, on va jouer le 26 avril à la péniche Antipode ou on va jouer l’album en entier. On va le faire en entier, on a envie de le jouer. On fera peut être un ou deux anciens morceaux, mais on joue du début à la fin. On aimerait bien tourner plus, bien sûr. Après, il n’y a pas forcément les endroits, les moyens. On vient de signer avec Splintering Booking Agency. C’est super. Donc on espère que ça va nous apporter des chouettes dates après. Affaire à suivre. Mais oui, on voudrait tourner. C’est vrai que pour les petits groupes, c’est pas toujours facile. Il y a peu d’endroits, peu d’endroits biens. Après, c’est vrai qu’en dehors de Paris, il y a des salles beaucoup mieux, des gens beaucoup plus accueillants. Donc on va essayer. On a tous des vies, des familles, mais on aimerait beaucoup défendre cet album, c’est sûr. Surtout que les deux d’avant, on n’a pas pu faire grand chose. On en est fier et on a envie de le défendre.

Pozzo Live : Vous avez déjà sorti un clip en plus !

Jirfiya : C’est une histoire que j’aime beaucoup. J’ai fait des études de cinéma, je suis intermittent du spectacle, je suis un grand cinéphile à la base et c’est une histoire que j’aime beaucoup parce que c’est une histoire que je connais bien, qui parle d’une comédienne qui a commencé les plateaux dans les années 40 a quatorze ans. Sa mère mentait, disant qu’elle avait 17 ans. Bref, elle s’est retrouvée avec un réalisateur avec qui elle a écrit un scénario. Il a préféré une autre comédienne à sa place. Elle s’est sentie trompée. À 30 ans, elle a perdu tous ses contrats parce que les gens la trouvaient trop vieille à 30 ans. Et on l’appelait la fille au visage parfait, qui est le titre du morceau. Et elle est morte brûlée à 40 ans, une cigarette mal éteinte qui a mis le feu à son appartement. Et on raconte son histoire un peu résumé. C’est dur de raconter une vie dans un morceau. On s’est dit que c’était le clip ou pouvait le plus facilement raconter et faire retranscrire des émotions. Il est très visuel, c’est un court métrage de sept minutes. Il faut accrocher les gens pendant sept minutes.

Pozzo Live : Et là, vous avez d’autres envies de clips?

Jirfiya : On aimerait bien. Il faut du temps, des moyens. On aimerait bien. Je ne suis qu’un intermittent, donc j’ai beaucoup de contacts, ce qui fait que tourner coûte peu cher, mais il faut quand même du temps. Un beau clip, c’est un beau lieu, un clip dans un décor pas beau et tout ça fait un clip pas très beau malheureusement. Et du coup, on a envie d’essayer de faire aussi bien que celui qu’on a fait.

Pozzo Live : Quel morceau aimerais-tu cliper ?

Jirfiya : Alors ça serait le deuxième de l’album s’appelle Sister In Blood. C’est un peu plus difficile à mettre en images, mais c’est un morceau beaucoup plus court, assez rock metal, il est plus rentre dedans. Sinon le dernier, je l’aurais bien fait, mais c’est une ballade. C’est encore moins représentatif du reste, mais je pense qu’il y aurait quelque chose à raconter.

Pozzo Live : Qui devrions-nous interviewer sur Pozzo Live ?

Jirfiya : J’ai découvert il n’y a pas longtemps le groupe Oikoumen. J’ai trouvé ça super intéressant. Ils ont sorti un album il n’y a pas très longtemps et je pense qu’ils mériteraient d’être plus médiatisés. Ils nous ont contactés pour qu’on fasse des dates ensemble. J’aimerais beaucoup en faire une parce qu’ils ont un style assez particulier, unique. Donc c’est le groupe que je citerais.

 

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