Nous nous sommes entretenus avec Joakim “Jolly” Karlsson le guitariste de Bad Omens. A l’occasion du concert du groupe à la Machine du Moulin nous avons échangé avec le musicien.

Pozzo Live : Salut ! Votre album, The Death of Peace of Mind est sorti l’an dernier. Il était bien fourni ! J’imagine que c’est difficile de savoir quelle musique garder vu que vous avez été particulièrement créatif pour le coup.

Jolly : Il y a 15 titres sur cet album. Nous n’en avions pas produit un seul en supplément. Cela a été très facile de le remplir, c’en était même étrange. On a fait les 15 et on s’est dit « Ca y est » !  Rien ne nous a forcé d’en faire autant, mais le sentiment était que nous avions ce dont nous avions besoin. Et nous sommes très fiers de chacun d’eux. Donc nous ne souhaiterions en retirer aucun !

Pozzo Live  : J’ai lu que vous aimiez beaucoup que les musiques actuelles brisent les règles et sortent des sentiers battus. Est-ce que c’est ce que vous recherchez pendant la production ? Ecrire sans penser à ce qui est correct ou qui rentre dans les cases.

Jolly : Oui ! Quand on écrit un titre, on ne pense pas à l’évincer parce que ce n’est pas assez rock ou d’un autre style musical. Aucun de nous ne réfléchit comme cela. Nous avons juste ajouté les sons qui nous semblaient convenir. Si on produit une mélodie avec un violon et que ça nous semble correct, on y ajoute juste des paroles. Du coup, on le produit jusqu’au bout. C’est comme ça qu’on fonctionne ! Des fois, je me dis « Oh il y a trop de paroles ? », alors on l’allège et on poursuit le flow comme ça. Et si ça fonctionne, ça fonctionne. Peu importe ce qui est bon, nous n’avons pas de règles à ce sujet.

Pozzo Live  : C’est ce que vous faites, vous ne vous formalisez pas !

Jolly : C’est vrai ! On essaie pas de rentrer dans une case, comme certains. Nous ne nous soucions pas trop de cela. Ce n’est pas parce que l’on joue du métal qu’on est un groupe de heavy. Ca doit rester intéressant !
C’est plus fun, je pense. On crée des musiques qui nous plaisent sans se limiter. Fait par nous, pas par d’autres mais pas vraiment par soi-même non plus. On prend ce qu’on a en tête sur le moment.

Pozzo Live  : A propos du titre, The Death of the Peace of Minds, sacré concept. Cela vous est venu avant de créer la chanson éponyme ? Ou est-ce que vous aviez le titre et que vous vous êtes dit « Tiens, ça ferait un bon titre d’album » ?

Jolly : L’album avait un autre nom au début. Et je pense que The Death of Peace of Minds est venu avec la chanson. On avait la plupart des paroles, mais je pense qu’il faudrait demander au chanteur pour plus d’info. C’est difficile pour moi de répondre. Mais au début, il s’appelait différemment. On a adapté sur le tard parce que ça allait mieux.

Pozzo Live  : C’est votre 3e album, 3e fois sur Paris. Est-ce que c’est important pour vous de venir en Europe pour la promotion de l’album ?

Jolly : D’être ici ? Oui, ça l’est ! On n’allait pas faire le tour de l’Amérique encore et encore ! C’est plus global quand on vient ici. Il n’y a pas tous les vols, et c’est un peu plus chaud à organiser mais quand le train est en marche, c’est parfait ! Et évidemment, on a besoin de se montrer autant que possible. On était plutôt fort pour ça avant la pandémie. Maintenant, on recommence parce que depuis 2019, c’était foutu. Mais maintenant, on est sous les projecteurs. On fait de plus grosses premières parties sur les tournées que sur les tournées américaines. C’est différent maintenant, on peut venir avec notre production totale, pleins de lumières et on peut offrir aux gens l’expérience qu’ils ont envie de vivre.

Pozzo Live :  Est-ce que vous avez eu une approche différente de l’écriture de cet album avec tout ce qui s’est passé dans le monde ?

Jolly : Je pense que c’était très… Je pense que c’est pour ça qu’on a tellement fait un bon boulot avec cet album. Ca a toujours été sans efforts. On n’a jamais eu de stress parce que y avait rien à faire d’autre. Juste composer. Et je dois dire qu’on écrivait à droite à gauche. Nous ne sommes pas restés au même endroit tout le temps. Je pouvais avoir ou quelqu’un pouvait avoir une idée et on l’essayait juste. On se disait juste «  Assez, go ! » Ca a été un album super facile à produire et je pense que ça s’entend qu’on s’éclate. Y avait pas à batailler, je pense vraiment que la pandémie nous a aidé à créer. On a eu 1 an et demi pour créer l’album, c’était easy. Malheureusement, ce n’est plus le cas maintenant. On est de retour pour un tour. Et après on retourne à domicile pour un mois et c’est reparti pour 3 mois. Pour le moment, on a déjà 3 mois. Du coup, on est plus stressés.

Pozzo Live  : Une question technique maintenant pour nos lecteurs les plus techniques. C’est quoi votre setup préféré ?

Jolly : On a une Didgre lamps, et on l’utilise avec un Axe effet, act mark 2 depuis longtemps. On a l’a depuis un bail ! On a depuis 9 mois un Campers qui est vraiment cool en terme de sonorité. Mais on a entendu que des gens avaient des soucis avec et nous, on ne peut pas se le permettre. Donc maintenant, j’ai un neuralPSD. Et c’est phénoménal. Il est tellement petit, c’est comme une pédale. Mais c’est super cool ! On l’a depuis deux tournées. Pour le moment, c’est ma préférée. Je joue sur une guitare ESP, LTD. Et j’en ai une nouvelle qui s’appelle Phenix. Je les ai toutes personnalisées. C’est un setup vraiment sympa.

Pozzo Live  : Est-ce que tu as une passion ou un hobby en dehors de la musique ?

Jolly : J’aime lire, les jeux vidéos et en dehors de la musique, y a toujours la musique. Des fois, j’écris de la musique rien que pour moi. C’est plus qu’un hobby. Ca peut être du piano, je peux créer un morceau pour le fun et voilà. Donc même en dehors de la musique, y a beaucoup de musique. Ah et j’aime bien cuisiner aussi.

Pozzo Live : Quel groupe ou artiste vous conseilleriez à Pozzo Live d’interviewer ensuite ?

Jolly : Vous avez essayé Sleep token ? C’est un groupe bien cool.

Merci à Jolly pour son temps et merci à HIM Media.
Retrouvez notre live report du concert de Bad Omens à la Machine du Moulin Rouge.

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