A l’occasion de la sortie récente de Magickal Mystical Indifference, son troisième album, Bob Nekrasov nous en dit plus sur son projet solo Rebel Wizard…

Salut Bob, comment vas-tu ? Melbourne est à nouveau mis en quarantaine, comment le vis-tu ? Penses-tu que la distanciation sociale est le meilleur moyen pour composer ?

Ici tout va bien. Je suis parti de Melbourne l’année dernière, je suis maintenant dans une zone reculée du Nouveau Pays de Galles, à 26 heures au nord de Melbourne

J’adore la distanciation sociale, je vis comme ça la plus grosse partie du temps !

Ta musique est un mélange agressif de heavy metal, de black metal et de shred, comment l’as-tu mis en forme pour la première fois ?

Ce n’est pas quelque chose que j’ai mis en forme. C’est juste une chose naturelle que je ressens. Il n’y a pas d’intention de faire les choses de telle ou telle manière. Personnellement mon travail « black metal » est représenté dans mon projet Nekrasov. Rebel Wizard est comme un « break » au black metal !

Je me sens juste plus libre de le faire. Je n’ai pas l’intention d’obtenir ce son en particulier. Actuellement je ne peux pas du tout « imiter » d’autres styles, mais j’ai toujours fait partie de groupes avec une présence et un style propre, donc mon instinct me dit de travailler avec ma propre énergie et de ne pas copier ce qui a été fait et refait. C’est ce que fait le metal, le punk etc. C’est quelque chose de génial.

J’ai l’impression que Rebel Wizard a une relation forte avec la nature, es-tu inspiré par ton environnement ?

Pas directement. Ça y contribue, son influence est présente évidemment, mais pas de manière fondamentale. Comme le fait que nous ayons besoin d’air, d’eau etc…

Rebel Wizard est signé chez Prosthetic Records, comment se passe votre relation ?

Travailler avec eux est un plaisir. Je suis quelqu’un qui a besoin d’être libre pour travailler, et ils le respectent totalement. Ils « comprennent » aussi ce que je fais, ce qui est une chose rare dans la sphère metal.

Quelles sont tes influences ? Le style de chant me rappelle les effets « noise » utilisés dans la musique bruitiste et expérimentale…

Impossible de limiter les influences à quelques-unes seulement. C’est vraiment une vie entière d’influences. J’ai toujours utilisé ce type d’énergie dans le chant. Cela donne une dimension « mystique » dont la musique a besoin. Pour être honnête je ne sais pas d’où c’est venu, c’est juste que ça marche avec l’esthétique de Rebel Wizard, et j’aime le feeling que ça procure à la réécoute. Il n’y a pas tellement à dire sur les influences, mais plutôt sur le fait de trouver un style unique.

Tes paroles semblent très secrètes, pourquoi ?

Parce que les mots n’ont pas une place primordiale. Il y a un besoin de faire corps total avec la musique, d’avoir une expérience personnelle, ce qui est rare dans la musique de nos jours. Les paroles se destinent au subconscient tandis que la musique pure se concentre sur notre conscience.

Ton projet est relativement unique dans la scène black metal, quelle est ta vision du black metal en ce moment ?

Il y a tellement de projets et de styles différents, pour être honnête je trouve ça dingue !

Rebel Wizard n’a, à ma connaissance, jamais fait de concerts. Es-tu intéressé par l’idée d’en faire ? Ou y-as-tu déjà pensé ?

J’ai déjà fait quelques concerts. Ça a pris beaucoup de temps à se faire, mais ça a marché. J’ai toujours eu le sentiment que ç’aurait été génial de voir un sorcier paumé se pointer dans un bar et commencer à jouer du metal vraiment épique, ponctué de hurlements d’un autre monde. Finalement, j’ai pour projet de faire une tournée de grande ampleur. Vagabonder dans le monde et jouer du « heavy negative wizard metal ».

Quel artiste nous conseillerais-tu d’interviewer la prochaine fois ?

Celui que tu trouveras intéressant d’explorer…

Merci Bob pour cette interview !

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