Rencontre avec Victor, responsable du Festival 666, qui aura lieu à Cercoux (17) les 11, 12 et 13 Août 2023 !

 

Hugo (Pozzo Live) : J’espère que cette édition se profile bien pour vous déjà. J’ai vu que cette année, il y a eu un gros, gros effort sur le line up.

Victor (Festival 666) : Déjà l’édition 2021, on a eu un franc succès, elle était trop cool, c’était super. Et on était l’un des seuls festivals de France à s’être maintenu. Du coup, ça nous a bien aidés. À vrai dire, je crois que si on n’avait pas été l’un des seuls festivals, on n’aurait pas eu un tel succès. On n’aurait pas autant fait parler de nous. Du coup, j’ai pu jouer de cet argument pour les années suivantes. On était tellement aimé que je me suis dit c’est maintenant. Il fallait tout donner, il fallait pas attendre. Je voulais vraiment passer à l’étape supérieure, sans être offensant bien sûr avec les anciennes têtes d’affiche des années précédentes.

 

Hugo (Pozzo Live) : Le budget programmation représente quel pourcentage du budget total de cette édition à peu près ?

Victor (Festival 666) : Là, du coup, c’est les deux tiers. C’est de loin la programmation la plus difficile que j’ai eue à mettre en œuvre. Encore une fois, parce que c’est il y a des groupes internationaux dessus et il fallait être compétitif par rapport aux autres festivals européens. Un exercice que je n’avais pas à faire avant parce qu’aux yeux des Français, je suis suffisamment crédible pour les accueillir. Quand j’ai créé le festival en 2018, j’avais quinze seize ans. Je savais qu’un jour je voulais accueillir Alestorm parce que j’écoutais ça.

 

Hugo (Pozzo Live) : Et j’ai l’impression en plus qu’il y a eu un vrai bon retour de la part autant du public que même du milieu pro. J’ai vu votre affiche a été pas mal relayée dans les médias, même auprès des fois d’autres festivals !

Victor (Festival 666) : J’étais très content de voir que Zegut a partagé notre affiche deux ou trois fois. C’est très flatteur, ça veut dire que le festival est suffisamment intéressant aux yeux du réseau pour qu’ils se disent je vais le partager. D’autre part, moi, j’étais un peu inquiet par rapport à mon affiche parce que ce n’est pas le même public que je vise par rapport aux années précédentes. J’espère qu’ils vont répondre présent. J’espère qu’il y aura toujours le même engouement. Et à priori, ça a l’air de marcher. Là, on est à 65% de billets vendus. Quand on regarde nos statistiques, on est en avance. Le problème ? J’ai remarqué que tous les festivals annoncent la même chose tout le monde a l’air d’être en avance. Mais en tout cas, pour nous, c’est galvanisant, ça motive les troupes.

 

Hugo (Pozzo Live) : Et le festival reste exactement sur le même site que la dernière fois ?

Victor (Festival 666) : On bouge pas. En fait les festivaliers ont adoré le site parce qu’il est en plein cœur de bourg, c’est hyper chaleureux. Avant, les scènes étaient face à face, maintenant elles seront côte à côte pour accueillir 2000 personnes. On essaye de garder la proximité entre le festivalier et l’artiste. On essaye de faire en sorte que tous les ans, on ait une affiche plus ambitieuse que l’année passée, mais que la jauge soit très limitée pour garder cette proximité. Nous, on est un festival familial. On occupe le Sud-Ouest, l’Xtreme Fest au Sud, le Sylak à l’Est, le Motocultor en Bretagne. On est tous répartis sur le territoire. Ça permet de répondre à la demande.

 

Hugo (Pozzo Live) : Et il me semble que le côté familial est aussi présent dans l’équipe organisatrice non ?

Victor (Festival 666) : On est une quinzaine à s’en occuper toute l’année. Et le jour-J, on est un peu plus d’une centaine par jour. On a des professionnels qui viennent travailler bénévolement, car ils aiment le projet. Ca permet d’avoir une équipe qui est très pro. On sait ce qu’on fait, mais on est tous bénévoles. Si tu vas au Festival 666, tu vas voir tous mes copains toute l’année. Mais il va y avoir aussi toute ma famille, mes cousins, mes tantes. Bref, tout le monde est là, quoi. Tout le monde vient soutenir le projet.

 

Hugo (Pozzo Live) :  C’est trop cool ! Et par rapport à la mairie, ça a été difficile ?

Victor (Festival 666) : Ils étaient à fond derrière nous. J’ai même le sentiment qu’ils étaient un peu déçus qu’on parte à La Rochelle pour une soirée off. Ils ont grandement apprécié qu’on revienne à Cercoux pour cette année. On a une jeune équipe, plus de la moitié de nos bénévoles ont moins de 25 ans. Au début, je le disais pas trop parce que je me rendais pas compte. Mais en fait, aujourd’hui, quand je regarde les organisateurs des autres festivals ou même des salons et des structures en France, on est les seuls à être aussi jeune. Clairement, je me suis dit que j’étais un atout. Finalement, j’ai l’impression qu’on n’a pas grand chose, sans être trop prétentieux, à envier à ceux qui sont là depuis bien plus longtemps. J’ai l’impression qu’on arrive à être sérieux aussi dans l’offre qu’on propose. J’essaie de le mettre un peu plus en avant sans trop le rappeler tout le temps, parce que sinon c’est lourd.

 

Hugo (Pozzo Live) : Dernière petite question, si tu avais un nom à conseiller pour cette édition ?

Victor (Festival 666) : Il y a un groupe qu’il faut aller voir, qui ouvre la journée du dimanche, Blackstorm. C’est un groupe qui vient de Marmande, c’est des petits jeunes eux aussi. Ils ont entre 15 et 19 ans. Tu vois, on dirait un peu dans les films des années 80, les jeunes qui veulent créer leur groupe et jouent dans leur garage. Moi, je me reconnaissais un peu en eux. Sinon, mon groupe coup de cœur c’est Dog Eat Dog. Je suis hyper content de les avoir sur l’affiche parce que tout simplement, je suis très fan.

 

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