A l’occasion de la sortie de leur nouvel album Modern Love, nous avons rencontré en inverview Toybloïd au Black Dog à Paris. L’occasion aussi de revenir sur 13 ans de scène qui leur ont apporté une reconnaissance certaine de la scène rock, au prix de quelque chahut dans leur carrière. A travers cette interview, Toybloïd livre une ode au do it yourself, aux copains, la bande de potes. Mais aussi un vibrant hommage à leur ingénieur du son, Fred Lefranc, qui les a accompagnés tout au long du processus créatif.

L’interview de Toybloïd pour Modern Love

interview toybloid modern love

Greg, Lou et Madeleine – (c) Vincent Girard-Reydet

Pozzo Live : Cela fait 13 ans que vous arpentez les scènes. Vous avez déjà fait plusieurs grandes salles, des festivals… à quoi attribuez-vous ce succès qui va crescendo et qui fait de vous l’une des valeurs sures de la nouvelle génération rock ?

Greg : Je suis arrivé dans le groupe il y a 4 ans, mais j’étais fan du groupe avant. Ce qui m’a toujours marqué, c’est que ces deux nanas, là, ont monté leur groupe il y a 13 ans, et ne se sont jamais arrêtées. Je pense que c’est cette persévérance qui a fait leur succès.
Madeleine : Ca paraît un peu fou de parler de succès. En fait, le groupe n’est pas juste un hobby, c’est un projet associatif à but non lucratif (rires), on a grandi avec lui, nos vies se sont construites autour de lui. On a choisi nos métiers pour qu’ils nous laissent du temps pour le groupe, on s’est beaucoup organisées autour de ça. A travers ce groupe, on a découvert qu’on avait beaucoup de choses à dire et à défendre, et je pense que c’est ça qui fait que le groupe évolue bien : on prend la parole plus souvent, on dit ce qu’on a à dire. Et puis à force de jouer, on est bons sur scène, on adore faire des concerts, donc on a acquis une expérience solide de la scène. Et puis je pense qu’on fait de la musique qui parle à de plus en plus de gens, donc c’est cool en fait ! (rires)

Pozzo Live : Votre trajectoire fait un peu penser à celle de Louise Attaque, qui s’est fait connaître quasiment sans promotion, juste à travers ses lives. Le concert, c’est votre ADN ?

Lou : Ouah, tu nous compares à Louise Attaque, tu nous flattes ! (rires) Oui complètement, on est un groupe de concert live, plus que de studio et d’arrangements. Tu nous mets partout : dans un tracteur, au milieu d’un champ, dans un bar, dans un stade… donne nous un espace et on joue !

Pozzo Live : Toute une scène rock a émergé depuis une quinzaine d’années : Superbus, les BB Brunes, Les Plasticines, Shaka Ponk plus récemment… Avec toute cette expérience, comment expliquez-vous que vous ne soyez pas plus « mainstream » ? 

Madeleine : Là tu nous cites des groupes qui ont des années, et surtout qui chantent français ! Shaka Ponk, qui chante anglais comme nous, intègrent beaucoup d’électro. Je pense que en groupe français de rock pur, qui chante en anglais, tu ne trouveras pas plus connu que nous ! (rires)
Lou : On reste sur le fait que trop de batterie, trop d’anglais, trop de guitare, on ne rentre pas dans le format attendu par les radios. Les labels qui signent des groupes comme Skip The Use ou Shaka Ponk veulent un tube. Peu importe le reste de l’album, ils veulent un tube qui passera sur NRJ, Virgin Radio… On n’est pas du tout dans ce genre de délire.
Madeleine : Et on ne cherche pas à l’être ! On sait qu’on peut faire vivre le groupe uniquement par la scène, surtout maintenant qu’on a un nouveau tourneur qui nous trouve énormément de concerts. D’ailleurs, s’il n’y avait pas eu le Covid-19 on aurait vécu du groupe cette année : grâce au statut d’intermittent du spectacle on faisait assez de concerts pour en vivre.

Pozzo Live : Votre but, c’est de vivre pour le live ?

Les trois : Oui !!

Pozzo Live : Greg, toi qui étais fan du groupe avant de les rejoindre, qu’est-ce que ça t’a fait de passer côté scène ?

Greg : ça faisait longtemps que je n’avais pas joué dans un trio. J’ai l’habitude de dire qu’on est un peu dans une relation de couple à trois, où quand tu veux prendre une décision, il y en a toujours deux qui seront d’accord et un qui ne sera pas d’accord. J’étais impressionné par Lou et Madeleine au début, mais maintenant elles ne me font plus peur (rires) ! Musicalement, le groupe m’a fait prendre énormément de choses, j’ai beaucoup progressé sur le plan technique et sur le plan humain. Quand j’ai rejoint le groupe, on était encore avec un label et un autre tourneur, donc j’ai découvert la musique « pro ». J’ai vu les côtés positifs et les côtés plus négatifs, comme les prises de décision où tu fais un rendez-vous pro d’une heure alors qu’on est tous d’accord.

Pozzo Live : Vous vous revendiquez 100% indépendant, donc sans label, ça peut être une force… mais aussi pas mal de souci en plus. Pourquoi ce choix ? Pensez-vous un jour « revenir » de l’autre côté ?

Lou : Sur cet album-là en tout cas, on a trouvé le juste équilibre. On a vraiment tout fait nous-mêmes : composer, enregistrer, mixer, masteriser, faire la pochette et les clips… A la toute fin on a tout de même signé en distribution chez KMS Disques (le label de Nicola Sirkis et une filiale de Sony). Et c’est vraiment le schéma parfait : on est les producteurs de notre album, on a fait tout ce qu’on voulait, et on a juste eu un coup de pouce final par Sony, qui a mis notre album partout et est de très bon conseil – peut-être que sans eux la sortie aurait été plutôt obscure. Et ça ferait mal quand même, de travailler trois-quatre ans sur un projet où tu donnes tout, et que personne ne soit au courant qu’il est là ! Je pense que la formule pourrait fonctionner pour un troisième album.
Greg : C’est complètement ça, il y a plein de groupes qui aimeraient être plus visibles !
Madeleine : On aurait pu avoir des a priori sur Sony : grosse major, ça va être l’enfer… Mais pour l’instant, ce n’est que du bonheur, ils nous aident à fond, on touche du bois !

Pozzo Live : Maintenant que les lives redémarrent doucement… quelles salles vous font rêver ?

Lou : Moi depuis toujours, c’est La Cigale, qui nous est passée sous le nez d’ailleurs. C’est un salle où j’ai vécu des émotions, j’aimerais bien en donner un jour.
Greg : Moi c’est plutôt le côté « collectionnez-les toutes ». Mon rêve était de jouer à Bercy, car c’étaient mes premiers concerts. Maintenant que c’est arrivé, il y a l’Olympia et le Zénith où j’aimerais beaucoup jouer. C’est vraiment en mode pur ego (rires), mais c’est là où j’ai économisé mon argent de poche pour aller voir mes premiers concerts à 15 ans. J’ai toujours pensé que c’était impossible, et maintenant que je vois que c’est complètement possible, j’aimerais bien le faire !
Madeleine : J’étais en train de chercher une salle en-dehors de Paris, et je viens de penser au Théâtre de la Mer à Sète, qui est complètement fou. Tu joues avec la mer dans le dos, face à ton public. Ca doit vraiment être le gros kiffe !

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(C) Eva Quillec

Pozzo Live : Et à l’étranger ?

Madeleine : On aimerait bien réussir à partir en Angleterre un jour ! On avait une belle tournée prévue avec The Sonics entre Londres, Manchester… Mais on a un peu la poisse, on a du mal à sortir de France ! Mais oui, on aimerait bien jouer en Europe : Angleterre, Allemagne, Pays-Bas…
Greg : Les pays d’Europe de l’Est ont l’air fous aussi !

Lou : Bien que notre tournée anglaise ait été annulée, on a des contacts sur place. Donc dès qu’il y a une lueur d’espoir, on relancera la machine pour y repartir. Les Etats-Unis nous font rêver, mais on a beaucoup moins de contacts sur place !

Pozzo Live : Il y a un public pour vous à l’étranger ?

Madeleine : Je suis sûre qu’on pourrait cartonner au Japon !
Greg : Oui, tourner un jour au Japon, j’aimerais vraiment beaucoup. Ce jour viendra !
Lou : Pour répondre à ta question, rien qu’en Angleterre il y a beaucoup plus de groupes de rock et de groupes de nanas. Donc j’espère qu’il y aura un bon accueil et que ça sera cool !

Pozzo Live : Sur scène, deux femmes, un homme… Ce n’est pas si commun que ça sur la scène française. Vos premières parties sont le plus souvent féminines aussi. Est-ce un choix délibéré ou le hasard des rencontres ?

Madeleine : Ca fait peu de temps qu’on peut avoir notre mot à dire sur la première partie – et déjà, qu’on a des premières parties en fait ! Et oui, on essaie beaucoup de favoriser les groupes de filles. Au début on s’en fichait un peu, on ne revendiquait pas trop le fait d’être des nanas. Et on s’est rendues compte que ce n’était pas du tout anodin et qu’il fallait mettre ça en avant, et emmener avec nous les groupes de filles. Il y en a de plus en plus, notamment à Paris mais pas que. On voit vraiment l’évolution par rapport à il y a quinze ans où on était seules.
Greg : Il y a aussi des groupes 100% féminins dans le métal. J’écoutais beaucoup de Death Metal, super technique et super énervé. Il y a des meufs dedans aussi, mais tu ne reconnais pas les gens car ils sont tous en train de faire l’hélicoptère avec leurs cheveux (rires). Mais c’est souvent assez cliché, les filles sont souvent les bassistes, dans les groupes de prog’ et de death, ou alors elles sont chanteuses.

Pozzo Live : Que pensez-vous de la place des femmes dans le milieu musical ?

Lou : C’est une catastrophe (rires) ! C’est dur, parce qu’on offre de l’image de la femme sur scène très propre, policée : guitare+voix et doux, alors que putain y’en a plein qui ont la rage ! Ou alors hyper-sexualisées comme tu dis… Donc c’est cool, on en parle de plus en plus et les esprits s’ouvrent sur le sujet, mais il faut que ça bouge, c’est le moment. Il existe peu de femmes programmatrices, quasiment pas de femmes ingénieurs du son. Il y a des musiciennes à revendre, il faut leur donner de la place et la voix !

Pozzo Live : Parlons de Modern Love, votre nouvel album. Il a notamment été aidé par une campagne de financement participatif. Que pensez-vous de ce nouveau type de financement de l’art musical en France qui a tendance à devenir un soutien essentiel aux groupes ?

Madeleine : Ce qui est sûr c’est que ça nous a beaucoup aidés quand on s’est retrouvés complètement seuls. Je pense que les gens aiment beaucoup savoir qu’ils agissent très concrètement pour un groupe qu’ils aiment bien. Ils savent ou va leur argent ! C’est un boulot monstrueux derrière, et c’est normal car il faut honorer les lots de tout le monde. Mais sans ça, je ne sais pas comment on aurait bouclé l’album.
Greg : J’étais un peu moins chaud pour faire ce genre de chose quand je suis rentré dans le groupe, car je suis plus de l’école où tu te démerdes comme tu peux. Sauf que sans ce soutien, on n’aurait pas pu non plus sortir les cinq clips, qui ont fait vraiment avancer le groupe à une étape supérieure. Est-ce l’avenir pour autant, je ne sais pas, car j’ai l’impression que ça se fait un peu moins qu’il y a quelques années. Est-ce qu’on va arriver à une situation où les majors ne signeront que les gros artistes bankable sans prendre aucun risque, ce qui rendra les petits encore plus petits ? Peut-être, mais je ne pense pas, car les gens vont voir de plus en plus de concerts et sont saoulés de ne voir que des gros groupes en permanence. Ils aiment aussi découvrir des petits groupes dans les salles de concert. Donc à voir…

Pozzo Live : Et sur les droits ? L’avantage d’être tout seul, c’est que vous possédez tous les droits. Avez-vous vu une différence avec l’album précédent, qui était sorti sous label ?

Lou : Oui, au niveau de l’édition ça n’est pas la même chose. On a la chance de bien s’entendre, donc on la joue communiste, on partage les richesses (rires).
Greg : On ne va pas encore s’acheter un manoir avec ça hein ! Ca reste du rock !

Pozzo Live : L’album marque-t-il une étape particulière du groupe ? Une évolution musicale ?

Madeleine : Oui ! Une autre question ? (rires)
Lou : Oui clairement. On s’ouvre plus dans les textes avec Madeleine, on parle de choses plus personnelles. C’est un peu une cure, on avait besoin d’écrire ce qu’on avait sur le coeur et de parler des événements un peu tristounes qu’on vivait autour de nous. On est festives, en étant un peu tristes, mais c’est cool, c’est pas un mauvais moment ! Joyeux dans la dépression !

Pozzo Live : Fred, votre ingé son a, cette foi, aussi travaillé sur la production de l’album. Quelle différence ça a fait pour vous ?

Madeleine : Il a fait un boulot de fou ! Il était là dès le tout début des compositions, on a fait beaucoup de pré-production avec lui. C’est l’exact inverse du premier album, où on est arrivés en studio et où le gars qui était censé avoir écouté nos démos, et bien… je ne suis pas trop sûre tu vois (rires). C’était intéressant aussi d’arriver dans une studio à Londres avec une douzaine de morceaux et de les faire one-shot. Là, deux ans avant l’enregistrement de l’album on est déjà dans les pré-prods avec le gars avec qui on va faire l’album, il nous donne son avis, il nous oriente… Ce qui fait que quand on a commencé à enregistrer on était hyper prêts. Il a réussi à extirper de Lou des textes, à lui faire prendre conscience qu’elle avait plein de choses à dire qu’elle disait très bien…

Pozzo Live : Il a agit comme un coach avec vous ?

Lou : Il a peaufiné les morceaux ! Dès la première fois où on jouait tout n’importe comment, à la fin de la première phase de composition, il nous a pris partie par partie. Greg en premier lieu, puis moi pour la guitare, Madeleine pour les choeurs… Forcément ça a pris du temps, mais comme un bon cuistot il a bien saupoudré où il fallait…

Pozzo Live : C’est intéressant car le rôle du producteur n’est souvent pas bien compris !

Lou : Oui, c’est mystérieux hein ?
Greg : Il a agit vraiment comme un producteur à l’ancienne, comme dans les années 70-80. Il a cherché à trouver le meilleur de chacun de nous, il a rajouté sa petite sauce… Et surtout, il a su jouer ce rôle d’arbitre quand on n’était pas d’accord tous les trois. Avec son oeil extérieur, il pouvait trancher, et c’est un soulagement de pouvoir s’appuyer sur quelqu’un comme ça pour avancer. Il a agit comme un miroir.

Pozzo Live : Du coup, question piège : est-ce votre meilleur album ?

Lou : On est un peu obligés de dire ça, après tout ce qu’on vient de te dire ! C’est le premier album où on a extirpé tout ce qu’on pouvait de nous – bon je te rassure, il en reste encore pour d’autres albums ! – où on a mis le son en forme comme on le voulait…

Pozzo Live : Est-ce que cet album va changer votre manière d’écrire ?

Madeleine : Je pense qu’on a beaucoup plus confiance en nous. Tout ce que Fred a tiré de nous, on sait que c’est là maintenant et on va pouvoir l’utiliser.
Greg : Ce n’est pas forcément une question qu’on se pose. C’est sûr que ça va changer, car on a grandit en tant qu’artistes, mais ça nous semblera naturel et c’est juste comme ça qu’on va travailler maintenant.
Lou : Un grand changement, c’est que maintenant j’ai l’impression de pouvoir composer avec un ordinateur. Avant je ne le faisais qu’avec une guitare, et là, j’arrive à sortir des trucs avec mon ordinateur, je vais beaucoup plus vite.

Pozzo Live : L’album est le résultat d’un travail d’équipe, presque intime, en famille, entre amis proches. Pouvez-vous nous en parler ?

Madeleine : Quand on s’est retrouvés tout seuls, on s’est dit : il faut faire des photos, il faut faire des clips, une pochette… En ouvrant les yeux autour de nous, on s’est rendus compte qu’on a plein de potes talentueux. On avait tout ce qu’il fallait autour de nous, mais on ne s’en rendait pas compte depuis des années parce qu’on laissait les managers trouver des gens pour nous. Alors qu’on avait graphiste, monteur, photographe, maquilleuse, décoratrice, même une pote avec un stock de fringues dingue dans lequel on pouvait taper… on avait tout je te dis ! Ca nous a permis de travailler en équipe, et j’ose espérer que cet album a généré plein de petits bonheurs autour de nous.
Lou : Et puis tout le monde a répondu présent, personne n’a dit oui pour ne pas assurer derrière. On a des super potes !
Greg : On se revendique un peu de la mouvance Do It Yourself, punk. Mais en même temps, on n’a aucun complexe à faire la distribution chez KMS, à faire appel à notre tourneur. On est un peu post-punk (rires) : DIY, mais prend ce qu’il y a à prendre et n’aie pas honte de le faire. On est très fiers de l’album, donc on ne va pas le jouer devant juste 40 personnes par militantisme, on veut que les gens l’entendent. Mais tout en restant nous-mêmes.

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Artwork de Toybloïd – (c) Eva Quillec

Pozzo Live : La couverture de l’album est particulièrement réussie. Quels sont le photographe et le graphiste qui ont travaillé dessus?

Lou : C’est notre pote Eva Quillec. On a eu des galères de pochette, et on a eu 2 semaines pour en trouver une nouvelle. On a pensé à elle, qui est photographe live chez Fauchage Collectif , un collectif de concerts punk. Elle a répondu très vite, au point qu’elle est devenue en quelque sorte notre photographe officielle !
Madeleine : L’idée de base, c’était un baiser. On est partis sur deux vieilles dames, car il n’y a pas assez de ce genre de représentations, on voulait juste une belle galoche entre deux vieilles dames qui se kiffent !

Pozzo Live : C’est une revendication, cette pochette ?

Lou : Ce n’est pas une revendication, c’est plus une manière de rappeler que ça existe, qu’il ne faut pas l’oublier. Je pense qu’on a passé l’étape de la revendication, il faut juste rappeler que c’est là, et que c’est normal.

Pozzo Live : Quel est votre morceau en coup de cœur ?

Greg : J’aime bien Sunrise, à écouter l’été dans sa voiture ou sur son vélo (je suis un grand adepte !)
Lou : C’est dur, je les ai tellement brassés que je n’arrive plus à les différencier.
Greg : Pour moi c’est facile de parler, mais toi [Lou] tu as écrit les textes avec les rythmes principaux,  pareil pour toi [Madeleine] où tu es carrément plus difficile avec tes morceaux qu’avec les autres. Alors que moi j’ai juste posé mes parties de batterie par-dessus.
Madeleine : C’est vrai, c’est comme un film, quand tu vois tout ce qui s’est passé derrière, tu es contente du travail, mais tu ne vois plus l’image d’ensemble. Je suis contente des 2 textes que j’ai écrits car ils m’ont permis d’extirper des choses, mais ça ne veut pas dire que ce sont forcément mes préférés. Désolée, c’est dur comme question !

Pozzo Live : Vous avez extirpé beaucoup de choses de vous. Vous reste-t-il une cause dont vous voudriez parler sur un prochain album ?

Lou (réfléchit) : Pas vraiment, non. Il n’y a rien qui me vienne comme ça. On vit un peu au jour le jour, là on a un album à défendre, on verra plus tard. Mais je ne vois pas de thème central que j’aie une urgence d’aborder. Promis, on ne fera pas des chansons sur le confinement !

Pozzo Live : Dernière question, qu’on pose à tout le monde : qui nous conseillez-vous d’interviewer après vous ?

Greg : Je dirais Slurp, si tu veux faire une interview où tu vas bien rigoler !
Lou : Ouais carrément, c’est une bonne idée ! C’est un groupe de copines, 3 nanas qui ont grave du bagou sur scène, c’est punky, tu passes forcément un bon moment.

Merci à Lou, Madeleine et Greg de nous avoir accordé leur temps ! Merci également au Black Dog d’avoir hébergé la rencontre, et à Replica Promotion pour l’avoir organisée ! Modern Love est sortie le 26 juin 2020 et est disponible en écoute digitale ainsi qu’en support physique. Interview réalisée conjointement avec Caro Gogry.

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