Le groupe de stoner grec 1000mods a fait halte au Club Transbo de Lyon pour une date qui s’est tenue à guichet fermé. Pour l’occasion, ils ont fait la route avec leur compagnon de label (Ouga Booga and the Mighty Oug Recordings) Frenzee, et leur rock’n’roll/punk énervé. Une date qui a été permise grâce à nos amis de Sounds Like Hell Productions que je me permets de remercier ici pour l’invitation !

Frenzee, une ouverture explosive

Le trio punk grec Frenzee ouvre le bal devant la marée humaine qui attend les premières notes pour faire la bagarre. Frenzee était probablement la meilleure chose qui puisse leur arriver pour exaucer leur souhait. Dès les premières notes, l’énergie est décuplée dans la salle, et l’hystérie commence à se déployer, sur scène et dans la fosse.

Le trio a amené dans ses valises son dernier-né, What’s Wrong with Me, qui mangera la plus grosse part du set de ce soir avec un passage en live relevé haut la main. Ce dernier se partagera la majorité de la setlist avec l’autre album du groupe, Frenzee, paru deux ans plus tôt.

S’il est clair que le groupe faisait office d’outsider aux côtés de 1000mods, leur set en aura laissé plus d’un la mâchoire décollée, tant la puissance dégagée sur scène s’est convertie en bordel humain dans la fosse. Une merveilleuse performance qui a permis d’échauffer un public fourni pour 1000mods.

1000mods rend une copie parfaite

Après la furie Frenzee, on se demande comment la musique d’apparence plus soft de 1000mods va être perçue par le public lyonnais. C’était sans compter sur le son massif du mur d’amplis qui inonde la fosse tel un rouleau compresseur, forçant les nuques à entrer en action pour secouer les crinières, et aux corps à s’entrechoquer. La tournée brandée aux couleurs de Cheat Death, dernier-né du groupe, fera logiquement la part belle à cet album, s’intégrant parfaitement entre les titres plus anciens de la discographie du groupe.

Phénomène de plus en plus rare, le groupe jouera quasiment 2h non-stop, un record quand on voit les sets des tournées actuelles de plus en plus tronqués pour nous faire atterrir au lit au plus tôt. Ici pas de concession. Un amas de corps humains se mêlent dans un joyeux bordel au milieu de la fosse bondée du Club Transbo, pendant que les musiciens bénéficient d’une très belle mise en son et lumière, assènent le public de leurs riffs ravageurs.

Une parfaite réussite qui aura su attirer un public chaud comme la braise. Bravo.

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