Soirée mouvementée en cette fin de semaine Toulousaine. En effet Noiser nous offre un plateau chargé avec 4 groupes énervés au programme. Les Suisses de Kassogtha, les Thrasheuses Brésiliennes de Nervosa, les cultissimes Ricains d’Incantation, et évidemment les géants du Death technique Polonais de Decapitated. De quoi bien décompresser avant le week-end, en perdant quelques vertèbres au passage.

KASSOGTHA

Le public Toulousain ne s’est pas trompé en venant nombreux. Avouons que l’affiche est alléchante, même si ca risque de remuer dans le pit. On a rarement la chance d’avoir un plateau aussi dense en qualité. Ne boudons pas notre plaisir.

KASSOGTHA

Les Suisses de Kassogtha ont la lourde tache de nous mettre dans le bain. Autant le dire de suite, la mission sera remplie. Ils nous proposent un death moderne et groovy, bien dans la tendance actuelle, avec une frontwoman assez douée, Stephany Hugnin. Elle alterne un growl très puissant avec un chant clair donnant un effet à la limite du metalcore de Jinjer (coïncidence ?).

Le groupe, c’est à noter, évolue avec 2 guitaristes mais sans bassiste, et dispose d’un batteur top niveau techniquement. C’est plutôt limpide et simple à intégrer, et on passe un bon moment avec Kassogtha. 2 albums à leur actif, donc les Genevois ne sont plus des débutants. Le set filera a la vitesse de l’éclair. 5 morceaux, 30mn, a revoir.

NERVOSA

A peine avons nous le temps de respirer un instant que s’en vient la bande à Prika Amaral. Slayer résonne encore dans la sono du Rex, et Nervosa investit le stage pour nous envoyer du très lourd. 5 albums à leur actif, plusieurs changements de line up autour de la patronne. Mais toujours à la même énergie.

Le nouveau line up peut surprendre. C’est très jeune sur scène. Mais au final ca reste hyper efficace. Il faut dire que le Thrash Metal pur reste quelque chose de pêchu, qui se vit, ne nécessite pas une analyse très poussée. On prend juste son plaisir, comme on va voir les Espagnols de Crisix. On pose son cerveau et on pend son pied. Ce sera chose faite ce soir.

Prika à repris en main le chant suite au départ de Diva Satanica, qui avait elle même succédé à Fernanda Lira. Elle était déjà au chant à leur début. Mais la, on sent plutôt que le groupe est monté autour d’elle. C’est la boss. Une info jamais démentie ce soir.

INCANTATION

Plus la soirée avance, et plus nous nous enfonçons dans les ténèbres. Et ce ne sont les vétérans d’Incantation qui vont changer la donne. Avec 12 albums sortis au long d’une carrière entamée en 1989, la bande à John McEntie à un énorme CV. Ils sont reconnus comme les rois de l’underground. Leur venue il y a quelques années avait déjà déplacé du monde.

A titre personnel, je suis ultra fan de ce style martial. Il y a ce petit côté maléfique un peu subversif qui contraste avec la violence instrumentale. C’est assez jouissif. Incantation nous livre son set de gros death Metal old school, déroule à un rythme effréné, le pit s’enflamme littéralement et il ne fait pas bon être au milieu, si vous tenez à votre corps.

Dans la veine de Suffocation, on sent l’expérience des mecs qui ont poncé la scène. Les New Yorkais sont de vieux briscards qui, même si le style paraît vu et revu, ne lassent pas. Car les jeunes sont au diapason et on sent que le renouvellement du public leur permet d’entrevoir l’avenir avec sérénité.

DECAPITATED

On arrive enfin au momentum. Les Polonais de Decapitated. Le fait de jour Nihility (leur second album) en totalité à sûrement dû piquer la curiosité de bien des fans. Vogg, en rejoignant les Ricains de Machine Head, a aussi pu faire parler du groupe à certains profanes du style. Toujours est il qu’il y a du monde pour eux ce soir.

Rasta est en forme et dévore la scène, passant sans cesse de gauche à droite, et Vogg démontre s’il c’était encore nécessaire l’étendu de son bagage technique. Son jeu est varié, tellement technique et aisé. Même quand on est déjà informé, ca reste bluffant. Le set file à une allure monumentale.

Le public s’occupe lui de démonter la salle brique par brique. C’est époustouflant de brutalité. Les circle pit s’enchaînent à la demande d’un Rasta déchaîné, mais par moment halluciné par l’investissement du public. Une soirée au final ultra réussie, portée par des groupes au top.

On est quand même gâtés sur Toulouse actuellement non ? Ce soir on aura eu un plateau génial, assez varié, mais d’une qualité extraordinaire, et un public qui aura su se mettre au niveau de l’évènement.

Merci à Noiser pour nous offrir des soirée aussi jouissives, et merci aux équipes du Rex et aux groupes et leur crew, merci à Decapitated.

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