Plateau folk venu du froid aujourd’hui dans la toute fraîche salle Interférence à Toulouse. Elinborg, Asgeir puis Eivør se succèderont sur scène. Pour une soirée sous le signe de l’émotion.

Affluence moyenne ce soir dans cette nouvelle (et plutôt bien conçue) salle Toulousaine. On sent que l’effet de mode Viking semble passer. Ne subsiste plus aujourd’hui que les puristes, et les amateurs de pop folk et électro folk.
Cela n’enlève rien à la qualité du plateau concoctée par les magiciens de Noiser Asso, toujours présents pour attirer des petites merveilles dans nos contrées Occitanes.
ELINBORG
Lourde tâche que celle d’ouvrir une soirée comme celle ci. Quoi de mieux que de confier cette mission de confiance, que de la confier à sa propre soeur ? Eh oui, Elinborg perpétue la tradition familiale chez les Pàlsdòttir… Elle a même signé un single présent dans la série Netflix « Ragnarok ».
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a une voix fabuleuse. Certes, elle reste dans un pur registre Folk, légèrement teinté de Country par instants, d’électro toujours. Haute d’une carrière de quasi 10 ans, on sent une belle maîtrise vocale, et une grande aisance sur scène.
Parfaite ouverture du show, toute en fragilité et douceur, elle nous ouvrira son univers, tantôt chanté en Féroïen, tantôt en Anglais, et proposera un avant goût de son prochain album, a venir le 31 Octobre. Bravo et à tout à l’heure.






ASGEIR
Support officiel de la tournée, le (très) talentueux Asgeir, et son électro Folk. Ultra populaire, on sent la tension monter dans le public, avec de grosses attentes. Nous ne seront pas déçus.
Voix cristalline évoquant la douceur de celle d’Einar Solberg (Leprous), multi instrumentaliste de talent, l’Islandais s’est révélé en 2012 avec Dýrð í dauðaþögn, l’album le plus vendu de l’histoire de l’Islande.
Une belle prestation, tout en subtilité, alternant entre Folk et Pop, claviers électro puis guitare électro acoustique, il nous proposera un échantillon de son répertoire, et un avant goût, lui aussi, de l’album à paraître en Février prochain. Nous seront au rendez-vous.









EIVØR
Artiste complète et accomplie, la Féroïenne débarque sur scène face à un public déjà conquis. Doté d’un répertoire aussi étendue que sa palette vocale, on sait qu’on va vivre un moment riche en émotions.
Il faut dire que naître dans ce petit archipel que sont les Iles Féroé, c’est aussi se confronter à la nature, froide mais fabuleuse. Et tout cet héritage transpire dans chacune de ses nuances vocales, donnant à cette artiste une portée allant bien au delà de la musique.



Le répertoire, parlons en. Les influences d’Eivør sont aussi riches que son héritage culturel. Alliant la Folk à l’éléctro, le rock et le Metal à chant guttural, nous passeront par toutes les émotions, et chaque chanson nous plonge dans un univers ou les émotions sont limpides, presque visuelles. Et le tout sans artifices, avec une scénographie minimaliste, mettant en avant l’artiste, et seulement l’artiste.
Nous auront doit à une reprise de Pink Floyd, Us And Them, tout en fragilité. Et Elinborg montera sur scène nous offrir un duo familial sur Upp Úr Øskuni. Magnifique. Le nouvel album, mêlant tradition Nordique et musique contemporaine, partagera l’affiche avec la BO de The Last Viking, et les titres Pagan Folk emblématiques d’Eivør.



La conclusion, sur Falling Free, est un concentré d’émotion. Un moment fabuleux. Parfaite conclusion d’un set d’une justesse absolue. Mention spécial pour la salle qui nous a offert un son cristallin, permettant de profiter du concert sans protection auditive, ce qui est très rare.













Un immense merci aux magiciens de Noiser pour avoir sorti de leur marmite un plateau de cette qualité. Et merci aux artistes, tech, crew et aux équipes d’Interférence.
Crédit photos Gregory Leruste.
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