Clap de début sur un concert mémorable de Foals à la Gaieté Lyrique. C’est pour un des premiers week-ends ensoleillés d’automne que le groupe aura su clôturer avec la manière l’édition 2019 de l’Arte Concert Festival.

21H ce dimanche tout est en place pour se perdre dans une file d’attente où crient les plus émoussés, fidèles au poste. Victime de son succès c’est pourtant la nervosité de l’auditoire qui se fait sentir. Il n’aura fallu que 5 secondes pour voir les places partir le jour de l’ouverture de la billetterie – aussi faut-il rappeler que l’événement était très attendu et de surcroît gratuit. C’est avec le cœur et les coudes que nous pûmes finalement accéder à la salle.

22H10 les portes s’ouvrent et nous laissent découvrir une salle bouillonnante (à noter l’excellente climatisation) prête à accueillir le groupe pour cette session très ou trop intime.

Quelques minutes à peine et les hommes arrivent sur scène. Yannis attrape sa guitare, Jimmy s’échauffe les chevilles et Jack se pose sur son trône. Tout de suite ça commence fort avec On the Luna nouveau morceau du groupe qui apparaîtra sur Everything not Saved Will be Lost Part I.

Le public peut enfin relâcher la pression et déjà se met en place une communion entre les musiciens qui réagissent aux cris des fans. Ni une ni deux le groupe enchaîne sur leurs classiques Olympic Airways et My Number ; surprenant alors qu’ils devaient faire la promotion des trois derniers morceaux sortis en date mais, non changement de plan. Effet Arte ou récompense avant l’heure pour les fans ? Un épais nuage de fumée englobe à ce moment-là le groupe: cauchemar des photographes le rendu est avec le jeu de lumière très agréable à voir.

A peine trois morceaux que nous sommes surpris de déjà entendre le classique Mountain at my Gates. C’est aux cris du public que l’on sent le groupe monter en puissance : en fin de tournée les plus sceptiques auraient pu croire que la fatigue prendrait trop de place mais, non ! Yannis se frotte la barbe, marque une pause et entame les notes du cultissime solo. S’en suivent d’autres morceaux phares ou en devenir: Spanish Sahara, Exits, The Runner puis Sunday.

Moment clefs du concert c’est Inhaler qui aura le plus rythmé la salle. Alors que l’ambiance semblait être un peu retombée avec Sunday le groupe réveille la foule et se transcende. Il pleut des ballons gonflés pour l’occasion, la salle s’électrise et les cheveux volent. Montée en puissance lente et haletante, le groupe fait s’asseoir le public avant de voir ces derniers exploser sur les dernières notes du refrain.

Cohérent avec l’ambiance instaurée on aura encore le droit à un Black Bull pêchu pour finalement clôturer sur un chouette What Went Down et un bain de foule un brin timide de Yannis.

Petit Hic de la soirée: une pensée aux fans qui ne purent rentrer (ou pas ?) que sur la fin du set, la sécurité filtrant au compte-goutte.

Clap de fin, on retiendra une belle performance du groupe qui aura su mener à bien un set rythmé même si l’absence de rappel nous laisse sur notre faim. On adore et on en redemande.

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