Ghost a rassemblé un grand nombre de fidèles lors de sa Messe Noire produite par GDP & Live Nation, à la LDLC Arena de Lyon, qui a vu son parvis mêler tenues ecclésiastiques et maillots de l’OL en raison du match dans le stade voisin.

Entrons dans la salle, on vous raconte tout !

Attention : cet article contient des spoils concernant la scénographie et la setlist, vous êtes prévenus !

Qui se souvient du noir total avant un concert ?

On le sait depuis des mois, Ghost interdit l’usage des téléphones lors des concerts de cette tournée. Alors qu’on pouvait craindre une gestion difficile de ce sujet au regard de la file d’attente interminable du concert de Londres, à la LDLC Arena, tout s’est déroulé sans retard, et à notre connaissance, il n’y a pas eu de file d’attente à rallonge, ou de problématique de retard, et ça, c’est beau !

Alors que 20h approche, le Miserere Mei, Deus d’Allegri résonne entre les murs de la salle dans une ambiance solennelle, pendant que les fidèles se massent contre la barrière. Alors que les dernières notes chantées par le chœur se perdent dans les limbes, tout devient noir. Un vrai noir cette fois, qui n’est pas pollué par les smartphones par centaines auxquels on a aujourd’hui pris l’habitude.

C’est curieux, mais on a un peu oublié cette sensation où l’on ne voit pas plus loin que le bout de son nez, alors que l’on ressent le frémissement d’impatience de milliers d’autres personnes autour de nous… Curieux, mais agréable pour une mise en abyme des plus réussies.

Que la lumière soit

Alors, au travers d’un rideau percé, la lumière fut. Les premiers accords de « Peacefield » emplissent l’Arena, et après quelques instants, le rideau choit, laissant apparaître les Nameless Ghouls au milieu d’un écran de fumée, avant que Tobias Forge fasse son entrée sur scène.

Alors que les fans n’ont eu que quelques heures pour écouter le nouvel opus du groupe, Skeletá, Tobias Forge et ses musiciens nous assènent deux nouveaux titres d’entrée, puisque « Peacefield » sera immédiatement suivi de « Lachryma », tous deux étant également les deux premiers titres de l’album.

Et après une entrée qui semblait prédire une setlist logiquement tournée vers le nouveau matériel, Ghost prend à contrepied, et axe la suite du concert sur ses plus grands tubes des albums passés, ne revenant que par deux fois à Skeletá, et préfère puiser avec vigueur dans l’usine à riffs qu’était Meliora !

Pas moins de 21 titres, mis en scène avec brio et diversité, et joués à la perfection, constitueront le programme de la soirée qui aura été adoré par le public lyonnais, à entendre les acclamations qu’il accorde au groupe à chaque occasion qui lui est présentée.

Une chorégraphie parfaite, sur scène et en régie

Tobias et ses goules exécutent un concert chorégraphié à la perfection, enchaînent les interactions entre les musiciens et le public, laissant de la place aux solos et aux passages instrumentaux, et en proposant une variété de tableaux sur l’arrière scène pour nous immerger dans l’esthétique du groupe.

Et si sur scène, c’est impérial, on le sait surtout parce que dans l’ombre, ça s’agite comme il faut. Les techniciens abattent un travail monstrueux pour nous proposer effets visuels, pyrotechnie, sonorisation et retour vidéo sans faux pas. Couplé à une salle neuve et bien pensée, l’expérience et l’immersion sont totales, renforcées par l’absence de téléphones qui accroit l’engagement du public, c’est flagrant !

Ghost est au sommet de sa carrière, et le prouve ce soir avec un concert maitrisé de bout en bout, pour un public pleinement investi. Un régal !

Setlist :

  • Peacefield
  • Lachryma
  • Spirit
  • From the Pinnacle to the Pit
  • Majesty
  • The Future Is A Foreign Land
  • Devil Church
  • Cirice
  • Darkness At The Heart Of My Love
  • Satanized
  • Ritual
  • Umbra
  • Year Zero
  • He Is
  • Rats
  • Kiss the Go-Goat
  • Mummy Dust
  • Monstrance Clock
  • Encore :
  • Mary on a Cross
  • Dance Macabre
  • Square Hammer

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