L’Orchestre National de Lyon sous la direction de Nikolaj Szeps-Znaider et la violoniste Julia Fischer ont ému le public lyonnais à L’Auditorium ce samedi 26 avril 2025.
Le chant du violon
Dans cette première partie, la célèbre concertiste Julia Fischer a fait « chanter » son violon. Elle commence seule la célèbre œuvre de Mendelssohn : le Concerto pour violon et orchestre en mi mineur Op. 64. Le public est immédiatement conquis, plongé dans un monde féérique où le violon soliste occupe une place centrale. Les cordes nous transportent. Le romantisme allemand est pleinement mis en valeur dans ce concerto où le violon et l’orchestre dialoguent avec finesse. Le compositeur est en effet connu pour son utilisation des cordes frottées dans les aigus qui produisent des sonorités raffinées et légères.
L’Allegro se termine et s’ensuit un tonnerre d’applaudissements. Le public est charmé. Après quatre remontées sur scène, Julia Fischer nous offre deux magnifiques solos, dont le célèbre Caprice n°13 de Paganini. Le public écoute avec grande attention, les yeux rivés sur la soliste. Il n’y a plus un bruit dans la salle. Le solo commence avec des doubles cordes (frotter deux cordes en même temps). S’ensuit un passage plus rapide avec de nombreux changements de positions de la main gauche et des coups d’archet détachés de la main droite. La violoniste fait preuve d’une incroyable technique qui nous laisse bouche bée.
La « Symphonie des Trémolos »
La Symphonie n°7 de Bruckner est un hommage au célèbre Richard Wagner, décédé pendant la composition de cette œuvre. Le compositeur allemand est considéré comme un grand maître ayant constitué un point de départ à la musique du XXe siècle. Beaucoup de ses successeurs ont été influencés par son génie musical. C’est le cas de Bruckner qui, dans sa symphonie, exprime une plainte douloureuse et cherche à émouvoir, ce qu’il parvient à faire grâce aux trémolos (répétition très rapide d’un même son) des cordes. Son œuvre va même jusqu’à recevoir le doux surnom de « Symphonie des trémolos »
Allegro Moderato
Le thème principal retentit dès le premier mouvement, Allegro moderato, par les violoncelles et les violons. Ce thème en trémolos donne l’idée principale de cette symphonie et est considéré comme l’un des plus importants de son époque.
Adagio
Dans son Adagio, Bruckner partage son terrible pressentiment au sujet de l’homme qu’il admire et respecte. C’est pourquoi il a décidé d’utiliser des tubas Wagner, instruments chers au compositeur dont ils tirent leur nom. Ce drôle d’instrument se rapproche davantage du cor que du tuba mais possède un son plus sombre qui se prête parfaitement aux passages mélodiques solennels de ce deuxième mouvement. Quand Bruckner apprend la mort de Wagner, il est extrêmement affecté et décide d’insérer un choral funèbre à la fin de son Adagio dans lequel les cors et les tubas Wagner s’expriment pleinement.
Scherzo
S’en vient le tour du troisième mouvement, le Scherzo, qui ramène un peu de lumière dans cette œuvre pleine de tristesse. Les trompettes illustrent le chant matinal du coq et nous conduisent vers une douce mélodie à la flûte.
Finale
Nous terminons avec un mouvement, finale très contrastée. Il commence par un thème enjoué aux bois, qui s’oppose au choral aux sonorités plus sombres qui va suivre. La symphonie se clôture finalement avec un retour du thème initial.
Les applaudissements vigoureux témoignent d’un enthousiasme débordant des spectateurs suite à cette incroyable représentation de l’Orchestre National de Lyon. Nikolaj Szeps-Znaider a su rendre hommage à la musique romantique allemande en dirigeant à la perfection les œuvres de deux grands maîtres en la matière.
Retour en images sur la représentation :






















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