Muse : Le bouquet final du Reading Festival 2017.

Par Kevin Metzger.

📸 by Emma Swann — at Leeds Festival.

 

Six ans après leur dernier passage sur la Main Stage du célèbre festival anglais, où le groupe venait célébrer les dix ans de leur deuxième opus « Origin Of Symmetry », la bande de Matthew Bellamy est venu poser ses valises à Little John’s Farm pour la sixième fois de leur carrière.

 

La tension est alors palpable dans la foule. 80.000 personnes s’étant rassemblées devant la grande scène, prêts à accueillir l’un des plus grands groupes de ces dernières décennies.

La lumière s’éteint. Le public lâche un cri de joie à l’unisson. Les neuf écrans amovibles en fond de scène s’allument et proposent des couleurs et formes abstraites introduisant « Dig Down », le premier morceau du set du groupe anglais. Ce titre, bien que très contesté par une grande partie des fans depuis sa sortie le 18 Mai dernier, reçoit un accueil un peu plus chaleureux en live.

 

Un départ en douceur peu habituel de la part de Muse, qui ne le sera que de courte durée puisque le « Drill Sergeant » retentit laissant les fans hurler en cœur le maintenant classique AY SIR !, directement inspiré du film Full Metal Jacket, avant de laisser place au riff puissant de « Psycho ». Il n’en fallait pas plus au public du Reading Festival pour que la fosse ne se transforme en un chaudron bouillant, en ébullition. La fosse formait alors un bloc de plusieurs milliers de fans, sautant à l’unisson. Au tour ensuite de « Hysteria » et de son « Interlude » de maintenir le public au chaud, avec un solo démentiel effectué à la perfection, comme à leur habitude. Pas de pause pour Muse, puisque Matthew Bellamy commença à faire grincer sa guitare à répétition, jouant à un question/réponse avec ses fans. Et tout le monde savait pertinemment ce que cela voulait dire. Sans vraiment de surprise, c’est Plug In Baby et son riff élu « Meilleur Riff de la Décennie » par les lecteurs du Total Guitar Magazine, qui résonna dans la tête de tous les fans. La foule en délire reprit en cœur le refrain « Oh My Plug in Baby, Crucifies my enemies, when I’m tired of giving.  Oh My Plug in Baby, Crucifies my enemies, when I’m tired of living ». Un grand moment de partage et de rock.

Les fans, alors à bout de souffle n’eurent guère de repos puisque c’est l’immense « Stockholm Syndrome » qui prit le relais avec un groupe au top de sa forme, entonnant son refrain surpuissant et ses solos de guitare tranchants, combiné avec le riff de fin de leur titre « Reapers ». Quatre chansons qui ont vu naître un nombre impressionnant de moshpits dans le public anglais, résultant d’une ambiance survoltée. Dominic Howard, se retrouve alors seul sur scène avec Morgan Nicholls, pour interpréter « The 2nd Law : Isolated System », en version raccourcie. Matthew Bellamy et Chris Wolstenholme reviennent alors sur scène. Le chanteur prit alors une longue inspiration et commença « Showbiz », la chanson la plus plébiscitée par les fans, ces dix dernières années. Un moment rarissime, que les fans ont su apprécier à sa juste valeur, puisque le morceau venait de faire son grand retour en live une semaine auparavant, après onze longues années d’absence. Le groupe conclut alors ce morceau d’anthologie avec un riff de leur morceau « Ashamed ».

Un sans-faute jusqu’à présent pour les hardcore-fans. Dès lors, il fallait également contenter un public moins averti. Muse décida alors de sortir l’un de ses plus gros succès commercial « Supermassive Black Hole » et d’enchainer avec « Mercy » et ses confettis, issue de leur septième et dernier album en date « Drones » sortie en Juin 2015. On aperçut même quelques moshpits pendant cette chanson, pourtant peu adaptée pour ce genre de pratiques.

Le groupe du Devon opta pour la palette à tubes pour enchainer, avec « Madness » et « Starlight », après un « Munich Jam » exécuté avec beaucoup d’énergie. Matthew Bellamy eu alors tout le plaisir de se balader parmi les festivaliers, les saluant, un moment de joie pour les fans au plus près de leur idole.

Chris Wolstenholme prit alors sa basse pour entamer l’un des hymnes de Muse, à savoir « Time Is Running Out », où le public pu chanter à pleins poumons, en se lâchant complètement, laissant aller leur passion et amour pour le groupe.

Au tour alors de « Take A Bow » de commencer, une chanson bien plus rare en live que les précédentes, qui avait fait quelques apparitions lors du Drones Tour en 2016. Une chanson progressive, avec un superbe light-show, placée à la perfection dans la setlist puisqu’elle vient mettre un terme au set principal du groupe, avant de sortir faire un rappel, et ainsi prendre un peu de repos.

Matthew Bellamy revient alors quelques minutes sur scène, parlant dans un micro qui ne semble pas fonctionner. Quand ce dernier revient en état de marche, nous pouvons capter les mots suivants Greatest singer from this country, he’s back, it’s Brian Johnson !!!! Nous n’arrivions pas à y croire ! La voix du groupe légendaire AC/DC venait de faire son grand retour sur scène, après plusieurs mois d’absence, pour des raisons de santé. Tout se passa si vite, et en quelques secondes, Muse et Mr Johnson entamèrent le tube du groupe Australo-Anglais « Back In Black », devant une foule complètement abasourdie. YES I’M BACK ! ne cesse de répéter le chanteur mythique ! Les membres de Muse sont plus heureux que jamais, et ça se ressent. Matthew Bellamy passe son temps à courir sur la scène, tandis que Dominic Howard et Chris Wolstenholme, jouent ce morceau de leur enfance, le sourire jusqu’aux oreilles. Le morceau se termine… Bien trop tôt. Nous venons tous d’assister à un grand moment de Rock, unique en son genre.  Brian Johnson peut alors quitter la scène : « It means a lot to me, thank you boys », avant de prendre le chanteur de Muse dans ses bras, tel un père avec son fiston.

Le groupe peut alors clôturer son concert avec « Uprising » et « Knights Of Cydonia » et son intro surpuissante, avec des feux d’artifices, en pagaille, pour mettre fin à un set bien rodé et des plus intenses.

Muse ne déçoit jamais, et ce soir encore, sur la scène du Reading Festival, qu’ils affectionnent tant, ils n’ont pas failli à leur réputation.

Le groupe quitte alors la scène, après une photo souvenir avec ses fans, laissant un public conquis avec des étoiles pleins les yeux, et des souvenirs pleins la tête…

Setlist :

Dig Down

Drill Sergeant

Psycho

Interlude

Hysteria

Plug In Baby

Stockholm Syndrome

The 2nd Law: Isolated System (Short)

Showbiz

Supermassive Black Hole

Mercy

Munich Jam

Madness

Prelude

Starlight

Time Is Running Out

Take A Bow

 

Encore

 

Back In Black (feat. Brian Johnson)

Uprising

Knights Of Cydonia

 

Kevin METZGER pour Pozzo-Management

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