Ce soir, c’est un concert un peu spécial pour nous. C’est l’anniversaire du petit dernier, Gluette qui fête ses 9 ans aujourd’hui. Comme Powerwolf est son groupe préféré, c’était donc l’occasion d’emmener toute la fratrie au Zénith !

Dès notre arrivée, nous faisons un  passage au stand de merch, il n’y a pas de t-shirt en taille enfant…c’est le drame! Comme c’est le premier concert des enfants, nous nous installons dans les gradins. Armé de son casque antibruit, Gluette, pouce en l’air et sourire jusqu’aux oreilles, me fait signe qu’il est paré pour les festivités. Le reste de ma troupe de mini métalleux trépigne d’impatience.

WARKINGS

Le groupe de power métal Warkings fait une entrée épique sur scène. Le forgeron des Dieux entre le premier et frappe son marteau au sol. Toutes les lumières du Zenith vibrent en cœur à chaque coup de marteau porté. Il reviendra régulièrement sur scène interagir avec le public. C’est alors qu’un guerrier viking (basse), suivi d’un tribun romain (chant), et d’un croisé (guitare), puis d’un spartiate (batterie), le rejoignent sur scène. Le décor, quant à lui, se veut à l’image du groupe, un méli mélo de référence à ces mythologies guerrières.

Cette entrée en matière impressionne Gluette qui en reste bouche bée! Il me souffle un « J’en reviens pas d’être à un concert de métal ».

La musique de Warkings se veut puissante et épique. Les chansons sont un peu répétitives, mais rehaussées par la voix growl de la chanteuse Morgana Le Fay. Ce soir, l’alchimie opère bien avec le public du Zénith qui commence à être chaud. Et c’est d’ailleurs avec la chanson Fight we will fight (sur l’air du chant des partisans) que Warkings parvient vraiment à faire décoller l’ambiance.

Mon impression après le passage de Warkings ? Celle d’un groupe dynamique, en interaction avec le public et avec une scénographie étudiée, dans la lignée de Powerwolf.

Setlist

  1. The Last Battle
  2. Spartacus
  3. Maximus
  4. Monsters
  5. Fight
  6. Hephaistos
  7. Sparta
  8. Gladiator

DRAGONFORCE

C’est maintenant un changement d’ambiance que nous propose Dragonforce, avec une plongée dans les années 80. La scène est entourée par deux écrans géants cathodiques et par deux bornes d’arcanes, qui se trouvent être des estrades.

Si Warkings nous avait mis en appétit, Dragonforce leur emboite le pas avec brio et fait encore monter l’ambiance d’un cran. Leur musique est frénétique, les éclairages épileptiques, et la scénographie des années 80 apporte une touche festive et rétro supplémentaire. Très vite, circle pit, pogo, jump et slam s’enchainent, largement encouragés par les membres du groupe.

Le gaming est visiblement une grande source d’inspiration pour Dragonforce. Il est présent dans le titre de leur chanson préférée Skyrim, comme dans le décorum. En effet, les membres de Dragonforce sont représentés en animation sur les bornes d’arcanes qui se sont allumées à l’entrée des artistes.

Dragonforce avait prévu une petite surprise pour le public français, avec leur reprise survitaminée de My heart will go on de Céline Dion. Et ça fonctionne, le public connaît les paroles bien qu’elles soient en anglais, et s’en donne à coeur joie. Il semble que le métalleux connaisse ses classique !

Setlist

  1. Highway to Oblivion
  2. Three Hammers
  3. Fury of the Storm
  4. The Last Dragonborn
  5. My Heart Will Go On (reprise de Céline Dion)
  6. Cry Thunder
  7. Through the Fire and Flames

POWERWOLF

Les cloches sonnent. Et soudain, le rideau tombe sur la scène dévoilant un décor majestueux qui reconstitue une abbaye médiévale en ruine. La herse se lève, laissant ainsi entrer les loups escortés chaque par deux moines en bure !

« Bienvenue Paris, bienvenue! Êtes-vous prêt à célébrer la Sainte Messe du Heavy Métal avec Powerwolf ? » lance Attila. Le public hurle alors son enthousiasme en retour. Attila enchaine, ensuite, visiblement satisfait de la réaction du public du Zénith : « Vous êtes vraiment déchainés! Avant de commencer, je vais bénir cette salle avec du heavy métal, êtes-vous d’accord ? » La foule réagit à nouveau immédiatement, et tous le Zénith se lève pour jumper dès les premières notes de musique.

A côté de moi, Gluette et les mini-métalleux sont déchainés. Ils jumpent dans l’allée et lèvent leurs petites hell hands au rythme des percussions.  Dans les gradins le public est venu entre amis mais aussi en famille. On peut observer d’autres enfants tout aussi enthousiastes que les miens.

Faites hurler les loups

Dès la deuxième chanson le public du Zénith ovationne Powerwolf. Il scande le nom du groupe, tape du pied faisant ainsi vibrer tous les gradins et frappent dans les mains au point d’en faire perdre son français à Attila qui ne trouve plus ses mots et poursuit en anglais « Do you know the lyrics… ». Atilla n’a même pas le temps d’inviter le public à chanter Amen and Attack, que celui-ci entonne le pont.

Après nous avoir calmés et demandé de chanter « ensemble, s’il-vous-plaît » , Attila nous invite ensuite à danser avec lui. Il fait alors quelques pas de danse avec Falk pour annoncer Dancing with the dead.

« Paris, laissez sortir la bête intérieure et hurle comme un loup avec moi, haouuuuuu, vous êtes admis dans la meute de loup de Gévaudan ! » argue alors Attila pour annoncer la prochaine chanson. A chaque titre, une nouvelle icône s’affiche sur l’écran géant derrière la scène, pour donner plus de profondeur à une scénographie épique et bien huilée.

Après avoir hurlé tel un louveteau (de plus en plus enroué), Gluette me lâche alors un « C’est le meilleur anniversaire de ma vie ».

Entre chaque chanson Atilla attise un peu plus l’ambiance comme on attise un feu. Ainsi, les prêtres entrent en scène avec des flambeaux… « Chut!!!! Stossgebet ! ». Une croix clignote en rythme derrière Attila, annonçant la prochaine chanson.

La fin de la messe

La soirée défile au rythme endiablé des sons de Powerwolf et des relances d’Attila. Avec sa voix grave et à l’accent marqué, il joue avec son public et l’invite sans cesse à participer à sa sainte Messe du Heavy métal. « Criez pour moi les filles, criez plus fort, voulez vous criez pour la prochaines chansons les filles ? » Le groupe joue alors Demons Are a Girl’s Best Friends.  Plus le public du Zénith est déchainé, plus Powerwolf y met de l’énergie! Même le décor pogote et finit par tomber.

Attila annonce ensuite la fin du concert à la manière de Powerwolf : « Mesdames et Messieurs, nous sommes ici pour célébrer la sainte messe du heavy métal.  Mais, j’ai une question, vous vous êtes amusés ?! » Le public du Zénith tape, une fois encore, frénétiquement du pieds… « Merci beaucoup mais c’est dire très triste c’était la Sainte Messe du Heavy Métal de Powerwolf au Zénith » [NDLR: à lire avec l’accent pour un effet maximum !].

Le public scande encore Powerwolf… « Mais nous avons encore une dernière chanson, voulez-vous l’entendre mais au revoir ! »

Le rappel de Powerwolf au Zénith

Le public est en liesse.

Attila réitère à nouveau ses au revoir « Merci beaucoup les amis, c’était la Sainte Messe du Heavy Métal de Powerwolf. Merci au revoir ». Puis il partage la foule en deux comme Moise avec l’océan. Tandis que le wall of death se referme sur le final de Wolves Against the World , la scène s’illumine d’une douche d’étincelles, clôturant cette soirée mémorable. Seule fausse note : le drapeau français sur l’écran géant est inversé comme sur un miroir.

Gluette conclue : « C’est du sport les concerts de métal! »

Setlist

  1. Faster Than the Flame
  2. Incense & Iron
  3. Cardinal Sin
  4. Amen & Attack
  5. Dancing With the Dead
  6. Armata Strigoi
  7. Bête du Gévaudan
  8. Stossgebet
  9. Demons Are a Girl’s Best Friend
  10. Fire and Forgive
  11. Where the Wild Wolves Have Gone
  12. Sainted by the Storm
  13. Army of the Night
  14. Blood for Blood
  15. Let There Be Night Rappel:
  16. Agnus Dei (Intro)

Rappel:

  1. Sanctified With Dynamite
  2. We Drink Your Blood
  3. Werewolves of Armenia
  4. Wolves Against The World

 

Warkings – (c) Vincent Girard-Reydet

 

Dragonforce – (c) Vincent Girard-Reydet

 

Powerwolf – (c) Vincent Girard-Reydet

Merci à Live Nation de nous avoir invités à la messe. Pour suivre l’actualité du metal, allez voir nos chroniques et nos interviews !

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