Sonata Arctica s’est longtemps produit à l’Elysée Montmartre lors de ses passages à Paris. Les finlandais n’y sont pas retournés depuis le triste incendie. Deux prestations au Bataclan plus tard, ils ont arrêtés cette salle après les dramatiques événements que l’on connait. Sans compter leur concert acoustique au Trabendo du début d’année, c’est le deuxième concert de suite à la Machine du Moulin Rouge. Espérons qu’ils ont trouvés leur nouveau QG parisien pour plusieurs années.

En ce froid lundi 2 décembre, il n’y a pas encore beaucoup de monde à 18h50. C’est là qu’arrive le premier groupe de ce soir, Temple Balls, 30 min après l’ouverture des portes. Le groupe de rockeurs blonds chevelus ne semble pas s’arrêter à se détail. Ils envoient de bons riffs, qui entraînent doucement mais surement le public. Après une demi-heure de set ils semblent avoir convaincus le public qui les remercie chaleureusement de leur prestation.

19h50, après un changement de plateau, c’est Edge of Paradise qui prend la suite. Le seul groupe non finlandais de ce soir est également le seul avec une présence féminine, au chant qui plus est. Le combo américain tourne plutôt dans le métal symphonique. La faiblesse de son dans le micro de la chanteuse est dommageable pour la prestation, tout comme ses interventions à l’intonation un peu trop mielleuse à notre goût.

À 21h, la bande originale de Retour vers le Futur annonce l’arrivée de Sonata Arctica. Tony Kakko et sa bande démarrent avec A Little Less Understanding, premier single du dernier album Talviyö (Ndlr : on vous met au défi de bien le prononcer du premier coup). On poursuit avec l’album précédent, The Ninth Hour, grâce à Closer to the Animal.

Après Whirlwind, le chanteur parle de son pays natal. Il précise que les finlandais aime la météo comme leur bière : « Cold » (quelle transition !!!). L’album Stones Grow Her Name est également représenté avec The Day et le chaleureusement accueilli I Have a Right. L’intervention enfantine sur ce dernier est même laissée en fond pour coller au plus prêt du morceau studio, ce qui est loin d’être un mauvais choix.

Tony Kakko nous conjure de faire un choix réfléchi avant de voter pour élire le dirigeant de notre pays, en intro de Storm the Armada.

Sur X Marks the Spot, le claviériste Henrik Klingenberg descend de dernière ses instruments, armé d’une keytar, qu’il ressortira sur la dernière chanson avant rappel.

Comme il apprécie à le raconter lors de ses interviews, le frontman nous narre l’histoire d’un des seuls bars de karaoké de sa région, dans lequel se trouve une pancarte indiquant « No Tallulah« . Heureusement pour nous ce soir nous avons encore le droit à la balade tant attendue.

A la suite de cela Tony laisse ces compères musiciens nous faire une démonstration instrumentale de leurs capacités avant de démarrer les premières note de Black Sheep. Puis pour la dernière chanson, qui est Fullmoon, le chanteur s’assoit et nous demande de bien vouloir chanter la chanson. Il nous laisse donc faire le premier couplet avant de se relever et finir le titre.

Le rappel débute par un solo d’Henrik Klingenberg, puis le groupe reprend la chanson Losing My Insanity, de leur compatriote Ari Koivunen.

Le chanteur nous rappelle à quel point il est important d’aller voir de la musique live et de voir ses artistes favoris lorsqu’ils passent près de chez eux, et nous remercie d’être là après tant d’années. C’est Life de The Ninth Hour qui termine le show juste avant l’habituel outro qui répète beaucoup le mot Vodka.

Sonata Arctica commence à avoir une petite carrière derrière eux, ils ont passé les 20 ans d’existence. Si ils n’ont toujours pas le meilleur ingé son du monde (Ndlr: on est méchant, il existe bien pire), les finlandais sont toujours aussi heureux de présenter leurs compositions à leur public. Ils sont fiers de ce qu’ils continuent à produire et le mette en avant, un tiers de la setlist est issue du nouvel album, et de moins en moins d’anciennes chansons. Certains hits semblent indéboulonnables, mais ce soir pas de Paid in Full, de Broken ou même de Wolf & Raven, preuve qu’ils aiment à varier et mettre en avant des titres plus récents.

Setlist :

1. A Little Less Understanding
2. Closer to an Animal
3. Whirlwind
4. The Day
5. Cold
6. I Have a Right
7. Storm the Armada
8. X Marks the Spot
9. Who Failed the Most
10. Tallulah
11. Black Sheep
12. FullMoon
Rappel
13. Losing My Insanity (Ari Koivunen cover)
14. Life
Vodka Outro

Report : Gaël ; Photos : Alex

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