Après avoir rempli la Maroquinerie en début d’année, Victorien était de retour le 16 novembre dernier sur la scène du Trianon. Dans le cadre de la tournée de son album, le jeune chanteur a à nouveau embarqué la foule sur les mélodies de ses nouveaux titres. 

Adèle et Robin

Pour ouvrir ce concert, nous découvrons Adèle et Robin, duo Grenoblois. Sur scène, ils ne sont que tous les deux, et c’est au fond largement suffisant. Ils démarrent par L’inconnu.e, un titre doux qui gagne en énergie à mesure que le temps passe. On les sent proches et c’est assez beau à voir. Ils enchaînent ensuite avec une chanson qu’ils ne “font pas d’habitude”, la première qu’ils ont écrite ensemble, Je te vois partout. Comme la première chanson, c’est simple, efficace, et le public danse. 

C’est ensuite Avec toi qui se fait entendre dans la salle, puis Tout ira bien. Cette chanson, écrite pour un ami, est visiblement bien connue du public qui chante le refrain à tue-tête. Adèle confie ensuite avoir écrit la chanson suivante en songeant aux amis que l’on perd de vue.

Laura est assez entraînante malgré son côté mélancolique. Arrive finalement déjà la dernière chanson du set, Courage, un morceau qui “rappelle d’où on vient, pourquoi on est là, et jusqu’où on veut aller”. Une première partie sous le signe de l’énergie, donc, qui a bien préparé le public à ce qu’il s’apprête à vivre. 

Une arrivée en fanfare

Après un court entracte, la scène est plongée dans le noir. On entend quelques notes de piano, de courts extraits de Le temps perdu. Quand les lumières s’allument, seuls deux musiciens sont présents sur scène : Armand que l’on retrouve au piano, et Elijah à la batterie. On assiste alors à un début bien plus rock et énergique que ce à quoi Victorien a pu nous habituer par le passé.

Le côté simplissime habituel est cependant présent, puisqu’il n’y a que peu de mise en scène, hormis une estrade et un fond blanc. Sur ce dernier, d’ailleurs, se dessine bien vite une ombre tandis que Le temps perdu démarre enfin, et c’est le moment pour Victorien d’entrer en scène. Sur les balcons, personne n’est assis, et l’arrivée énergique du chanteur témoigne de son aisance sur scène. 

Sans s’arrêter, il enchaîne avec Les fleurs, et le public du Trianon est déjà conquis. Applaudissements à tout rompre, tant et si bien que Victorien a du mal à trouver ses mots après ce début de concert sur les chapeaux de roues. Il nous explique être très ému d’être sur cette scène ce soir, après y avoir joué l’année dernière en tant que première partie, et seulement quelques jours après la sortie de son premier album. Il monte ensuite les quelques marches de l’estrade et se tourne dos au public pour entamer Plus rien. À nouveau, la scénographie est très simple avec quelques lumières bleues, mais efficace. 

Un concert fort en émotions 

Victorien nous confie ensuite n’avoir tout d’abord pas prévu d’ajouter la chanson suivante à la setlist. Il n’a cependant fait qu’une seule date sans la jouer, et l’a aussitôt ajoutée à nouveau. La fille du bar est en réalité la première chanson qu’il a écrite et est visiblement aussi importante pour lui qu’elle ne l’est pour le public du Trianon, qui ne se prive pas de la reprendre en chœur. On le voit ensuite s’asseoir sur les marches de l’estrade tandis qu’il reprend la parole.

La chanson suivante était au début pensée pour mettre des mots sur les choses qui s’étaient mal passées, mais seuls les bons moments lui sont venus en tête. Il nous explique que ce soir, comme chaque fois à Paris, elle sera un peu plus difficile à chanter. Balade à deux est en effet chargée en émotions, et l’on imagine que la présence de son père – à propos de qui elle a été écrite – dans le public ne rend pas l’exercice aisé. 

Pour continuer dans l’émotion, Ici tout seul embarque le public tandis que les flashs de téléphones illuminent la salle. Après ce moment intense, Victorien est rappelé à l’ordre par une personne du premier rang qui lui demande…. De refaire ses lacets ! Le chanteur s’exécute tandis que les musiciens se lancent dans une petite musique d’attente histoire de nous divertir.

Ambiance survoltée

Après quelques applaudissements – parce qu’il a fait un double nœud – le concert reprend son cours avec Embrasse-moi, que les fans entonnent immédiatement. Il nous entraîne ensuite pour Danse dans Paris, qu’il nous raconte avoir écrite suite à de trop nombreuses soirées passées dehors à son arrivée dans la capitale. Malgré un petit souci technique qui plonge la salle dans la lumière, Victorien n’est pas perturbé le moins du monde, et le public continue de chanter et de danser comme il le fait depuis le début du concert. 

Il est à présent temps pour un petit retour au calme avec Les angles morts. Un magnifique piano/voix, éclairé très simplement par deux projecteurs – un sur Armand, et un sur Victorien. À la fin du morceau, on assiste à un petit cours de piano pour le chanteur, à qui Armand tente d’apprendre Summer Body, d’Héléna, sans grand succès.

Victorien se lance ensuite dans une explication de la création d’Il faudra le faire, qu’il s’apprête à jouer, et est rejoint sur scène par Noé et Achille, qui – avec Armand – l’ont aidé à composer le morceau. Tout refaire, Mieux comme ça et Au début terminent le concert en beauté. De l’énergie, le public qui chante en coeur, danse et s’amuse, avant que Victorien ne quitte la scène du Trianon. 

Terminer en beauté

Il reste cependant un peu de temps, et c’est avec Quand j’serai vieux qu’il revient sur scène pour un rappel. Vient ensuite Tous les Matins, entonnée bien sûr par le public, et pour laquelle il finit par être rejoint par Adèle et Robin sur les derniers refrains. Profitant de leur présence, ils chantent tous les trois un refrain de Tout ira bien. Victorien nous annonce ensuite qu’il reste un peu de temps, et nous offre la possibilité de choisir la prochaine chanson.

Le choix du public se porte finalement sur Amor à mort, dont il a d’ailleurs un peu oublié la mélodie. Nous voilà déjà à la dernière chanson. Victorien nous raconte qu’il est à ce moment précis au meilleur endroit possible, et que la chanson suivante le raconte. Il entame J’veux pas repartir et finit même par descendre dans la foule, dansant et célébrant au milieu du public. Un concert qui se termine en beauté, entre douceur et énergie folle, exactement ce que l’on espérait en arrivant au Trianon.

Setlist
  • Le temps perdu
  • Les Fleurs
  • Plus rien
  • La fille du bar
  • Balade à deux
  • Ici tout seul
  • Embrasse-moi
  • Danse dans Paris
  • Les angles morts
  • Il faudra
  • Tout refaire
  • Mieux comme ça
  • Au début
Encore:
  • Quand je serai vieux
  • Tous les matins
  • À mort à mort
  • J’veux pas repartir

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