Le groupe Volbeat est de retour à Paris pour une affiche exceptionnelle au Zénith. Ils sont luxueusement accompagnés de Skindred et Bad Wolves en première partie.

Volbeat s’était produit à l’Olympia il y a trois ans, ils annoncent aujourd’hui la taille au-dessus avec un Zénith de Paris. La première chose que l’on constate ce soir est que la salle ne sera pas complètement remplie. En effet on remarque des bâches noires sur les sièges des côtés, les plus proches de la scène. Les rideaux de fond de gradins ont également été fermés. Par ailleurs une grande avancée de scène grignote sur la fosse, qui n’est pas non plus sold-out.

A 19h, une heure après l’ouverture de la salle, celle-ci n’est pas encore très remplie quand arrive Bad Wolves pour lancer la soirée. C’est la première fois que le groupe se produit en France avec leur nouveau chanteur Daniel “DL” Laskiewicz. Si Tommy Vext avait une puissance vocale certaine, son successeur n’a clairement rien à lui envier. Daniel s’empare avec aisance des titres comme Killing Me Slowly ou I’ll Be There. Le récent If Tomorrow Never Comes fait également sensation. Si le nouveau frontman n’a pas de mal à reprendre le classique Zombie, repris des Cranberries, le côté émotionnel est cependant un peu amoindri.

 

Prestation réussie ; malgré les grands espaces encore présents dans la salle le groupe ne s’est pas débiné. Le guitariste Max Karon est même descendu se balader dans la fosse le temps d’une chanson en milieu de set.

Quinze petites minutes de battements et c’est au tour de Skindred de prendre le relais. L’habituel remix du thème de La Marche Impérial de Star Wars est lancé. Les musiciens entrent en scène, le bassiste Dan Pugsley fait mine d’accompagner son comparse Benji Webbe, boitant, trop alcoolisé pour arriver seul derrière son micro affublé de l’Union Jack. Dès les premières notes d’Under Race on comprend que le chanteur britannique est en pleine forme et qu’il va tout donner.

Le groupe est à fond, comme à l’accoutumé. Le chanteur fidèle à lui même met tout le monde de bonne humeur avec sa joyeuse extravagance verbale. Il fait également un refrain participatif sur That’s My Jam.

La setlist est classique pour les habitués, mais fonctionne à merveille. Kill the Power, Gimme That Boom, le public est embarqué dans l’univers.

Sur Warning Benji essaye de lancer son habituelle « tombée de chemises ». Cependant la sauce ne prend pas autant que cela aurait pu l’être, surtout devant une salle encore remplie seulement à moitié. Le public est malgré tout convaincu et ovationne le groupe après sa prestation.

 

Durant les 35 minutes d’entracte les derniers spectateurs ont le temps d’arriver. C’est devant une foule correctement fournie que Volbeat foule les planches du Zénith. La scène est dégagée, les jeux d’écrans sont à leur maximum, les canons à fumée en route, la tête d’affiche est lancée.

Volbeat Zénith (2)

Le set démarre avec le classique The Devil’s Bleeding Crown puis avec l’apprécié Pelvis On Fire du précédent Rewind, Replay, Rebound. C’est seulement en troisième chanson que les danois interprètent un extrait du dernier Servant Of The Mind avec Temple of Ekur.

Le frontman Michael Poulsen prend le temps de nous saluer et de nous remercier d’être présents. Il est vrai qu’une soirée d’Halloween en plein week-end de 4 jours peut expliquer le remplissage partiel de la salle ce soir. Malgré tout, les personnes présentes sont pleines d’énergie et le groupe également.
La setlist balaye correctement la discographie du groupe de Lola Montez à Last Day Under the Sun en passant par Sad Man’s Tongue. Nous avons ce soir une belle représentation des hits du groupe.

Volbeat Zénith (3)

Le staff du groupe envoie une nuée de grands ballons de baudruches noirs pendant Wait a Minute My Girl. Ceux-ci ne manquent pas de rajouter un peu de charme et d’ambiance à la soirée. Après Black Rose on revient sur le dernier album avec le puissant et heavy Shotgun Blues. Les récents The Devil Rages On et Say No More sont également interprétés. Et après Doc Holliday c’est l’heure du rappel.

On regrette parfois que certains artistes n’assument pas assez leur dernier album sur scène. Ce n’est clairement pas le cas de Volbeat qui relance le Zénith avec The Sacred Stones, pour un sixième extrait du dernier Servant of The Mind. Le titre Die To Live du précédent opus semble devenir un classique pour être jouer durant ce long rappel.
On termine classiquement avec For Evigt et l’indétrônable Still Counting.

Volbeat Zénith (4)

Si nous avions un peu peur de la petite configuration du zénith, peu rempli en début de soirée, nous avons été fort soulagés. L’ambiance était électrique et l’énergie au rendez-vous. La date du 31 octobre a surement causé du tort à l’affiche qui était particulièrement de qualité. Si le son était exceptionnellement fort pour le noter, il est indiscutable que celui-ci est toujours de qualité avec une clarté de chant toujours impressionnante.

Setist :
  1. The Devil’s Bleeding Crown
  2. Pelvis on Fire
  3. Temple of Ekur
  4. Lola Montez
  5. Last Day Under the Sun
  6. Fallen
  7. I Only Want to Be With You (Dusty Springfield cover)
  8. Sad Man’s Tongue
  9. Wait a Minute My Girl
  10. Black Rose
  11. Shotgun Blues
  12. Seal the Deal
  13. The Devil Rages On
  14. Say No More
  15. Doc Holliday
    Rappel
  16. The Sacred Stones
  17. Die to Live
  18. For Evigt
  19. Still Counting

Live report : Gaël   ;  Photos : Hugo

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