Tu pensais que Ralph Gibson n’était qu’un maître de l’image ? Détrompe-toi. Le photographe culte des années 70, celui qui a redéfini le noir et blanc avec sa Black Trilogy, revient là où on ne l’attendait pas : dans les bacs. Son nouvel album, Vu, Imprevu, sorti le 31 octobre 2025 chez Melmax Music / Bigaignon, est une pépite ambient qui te plonge dans ses clichés comme dans un rêve éveillé. Ralph Gibson Vu Imprevu, c’est plus qu’un disque : c’est une exposition sonore.
Le concept est aussi simple que brillant. Quinze photos emblématiques, toutes prises entre 1968 et 1990, ont été sélectionnées par Gibson et son fidèle galeriste Thierry Bigaignon. Pour chacune, une pièce musicale originale. Pas de paroles, juste la guitare, des effets, et cette ambiance minimaliste qui te fait voyager sans bouger. Le tout produit à New York par Chuck Zwicky, le gars qui a bossé avec Prince, Jeff Beck ou Nine Inch Nails. Autant dire que le son est ciselé, profond, presque méditatif.
Premier extrait à découvrir : Altar Boy
Ce projet, Ralph le mûrit depuis longtemps. En 2017, après une discussion dans son studio new-yorkais, Bigaignon capte que la musique est aussi vitale pour lui que la photo. Depuis ses 13 ans, Gibson gratte sa guitare comme il déclenche son boîtier : avec passion, précision, et une curiosité insatiable. Vu, Imprevu est donc l’aboutissement d’une vie de création, une passerelle entre deux langages qui n’ont jamais cessé de dialoguer chez lui.
Et puis il y a cette phrase, qui résume tout : « Les oreilles n’ont pas de paupières. » Tu peux fermer les yeux sur une photo, mais pas sur une mélodie. Vu, Imprevu te force à écouter ce que tu vois, à ressentir ce que tu croyais figé. C’est beau, c’est rare, et ça mérite qu’on prenne le temps de s’y perdre.
Alors si tu veux découvrir Ralph Gibson Vu Imprevu autrement que sur papier glacé, branche ton casque et laisse-toi porter. Tu verras, parfois, une guitare peut révéler plus qu’un objectif.
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