private music
par Deftones
On pouvait s’attendre à tout de la part de Deftones, notamment après les derniers oubliés Ohms (2020) et Gore (2016), mais certainement pas à ce que private music soit une véritable réussite. Alors que leur notoriété grandit sur les réseaux et parvient à atteindre les nouvelles générations, les Américains nous offrent un opus qui puise dans toutes les sonorités de la discographie de Deftones.
Le début
En juin, my mind is a mountain sort en tant que tout premier single de l’album, il a su conquérir le cœur des fans qui attendaient ardemment le grand retour de Deftones. Un titre qui rappelle sans aucun doute l’entrée de Swerve City sur Koi No Yokan. Une énergie forte, avec des sons de basses lourdes et planantes tandis que l’on retrouve le jeu de voix inégalable de Chino Moreno.
Aujourd’hui, rares sont les groupes avec 30 ans de carrière qui arrivent avec un dixième album aussi bien produit. Deftones parvient à faire ce que d’autres ont du mal à réaliser. Ils ont su prendre le temps qu’ils leur fallait pour composer et s’entourer du producteur Nick Raskulinecz. Après avoir produit l’explosif Diamond Eyes (2010) et l’excellent Koi No Yokan (2012), dont on reconnait certaines sonorités, il est de retour et on le sent. Entre les riffs d’intro sur locked club et le break de cut hands, le morceau le plus énervé de l’album, les sources de la discographie sont nombreuses. Finalement, c’est ce qui fait que Deftones est Deftones.
Des nouveautés
Mais Nick a su les prendre en main, les poussant à aller plus loin dans leur travail. On entend alors de nouvelles choses, des petites aspérités sonores qui viennent agrémenter la production des morceaux. L’ajout de guitare acoustique en fond sur i think about you all the time, des notes electro rappellent la patte de The Prodigy sur cut hands, ou bien l’intro sur ecdysis comme des notes de synthés trés industriels. Et puis, il y a le surprenant passage vocale de Chino sur deporting the body. A la base, il s’agit d’un memo vocale qu’il a enregistré à voix basse dans sa chambre d’hôtel pour conserver une idée qu’il venait d’avoir. Lorsque Nick l’a entendu il savait qu’il y avait du potentiel. Pour le groupe, il était évident de reconnaître que cela leur rappelle fortement une de leur influence première : Pink Floyd.
Il semble inévitable que private music entre facilement dans le top des meilleurs albums de Deftones, rien n’est à jeter et tout est à écouter avec grande attention. La basse de ecdysis vous donnera des frissons à chaque écoute, souvenir vous rappellera les passages dreamy de Gore, infinite source vous rendra nostalgique avec sa guitare so 2000 et milk of the madonna vous fera danser dans votre salon.
Si vous avez la chance d’avoir vos billets pour leur concert à l’Adidas Arena alors on se retrouve en janvier 2026 à Paris !


Découvrez toutes nos autres chroniques sur pozzo-live.com !



private music
par Deftones































