Never Exhale

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10
sur 10

Ditz revient avec Never Exhale son deuxième album, trois ans après The Great Regression. Le début de l’année 2025 signe, pour les anglais, un retour totalement fracassant. D’abord vendu comme le groupe préféré de Joe Talbot des Idles, Ditz vient chercher sa place sur le devant de la scène. On les avait notamment découvert sur la tournée avec Idles en 2024, beaucoup avait pris une vrai claque en live sur un set d’une trentaine de minutes.

Never Exhale

Aujourd’hui, le groupe de Brighton nous sort un album complètement déjanté sortant des sentiers battus pour aller piocher dans des sonorités très noisy. Ditz semble avoir trouvé sa marque avec Never Exhale, la machine fonctionne parfaitement du début à la fin. Les anglais ne nous laissent aucun répit et on est vraiment pas déçus du voyage. D’abord, on commence avec V70 une introduction progressive assez sombre qui donne le ton de ce qui va suivre. Taxi Man nous entraine doucement avec des riffs pointus et une basse bien présente qui laisse planer la tension tout le long. Une certaine ambiance inquiétante plane aussi quand le chant se fait plus grave avant de terminer avec une énergie redoublée, une excellente entrée en matière sur cet album.

Never Exhale est un album qui nous fait du mal, nous tord les oreilles et l’esprit, mais on y revient facilement. C’est un album addictif, très sombre et très fort. On ne parle plus vraiment de post-punk avec eux, tant Ditz explore toutes les compositions et les arrangements possibles. La guitare grince fort sur Senor Siniestro avec une basse vibrante très inquiétante, encore une fois, alors que sont prononcés les mots « I feel like death« . Même la voix plus douce se transforme brusquement en appel à l’aide lorsqu’il balance « let me out » et envoie une bonne dose de rage sonore.

Les influences

Arrive Four qui vient nous remplir d’énergie avec une rythmique beaucoup plus marqué. A la fois très dansant et d’une puissance remarquable, les riffs électrisants, nous rappelle bien l’univers d’Idles ou encore Fontaines DC. Les autres influences de Ditz se font ressentir aussi sur 18 Wheeler avec une intro de basse néo metal.

Mais parlons de The Body as A Structure. Un morceau absolument remarquable de presque 5 minutes qui amène une ambiance plus pesante. Une voix et une basse très grave qui commencent par « the body as as structure » alors que des accords, style shoegaze, s’élèvent au fur et à mesure. Le chanteur nous parle de la condition de son corps et son alignement avec son esprit. Comme s’il cherchait à donner sens à ce qui se passe dans sa tête, des accords viennent ponctués ses paroles, tout comme sait le faire Dead Poet Society. Le son est envoyé de plein fouet avec des riffs encore plus agressifs et une batterie fracassante : « it’s structureless no more« .

Que dire de plus de Never Exhale à part de vous inviter à aller écouter cet album de toute urgence car il deviendra certainement un grand classique dans votre bibliothèque !

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