Take Me Back To Eden

par Sleep Token

8
sur 10

Sleep Token sort son troisième opus, Take Me Back To Eden, ce vendredi 19 mai. Toutes les oreilles du monde étaient tournées vers cet album, très attendu par la scène métal et bien plus. Les premiers singles ayant fait l’objet d’une hype instantanée depuis le mois de janvier. D’ailleurs, certains titres ont pu être entendu en live pour les plus chanceux ayant suivi la tournée avec Architects en Allemagne notamment, en janvier dernier.

Comme toute sortie d’album aujourd’hui, on a déjà entendu beaucoup de single avant la sortie officielle. On se demande donc ce que nous réserve le reste et on pense être déçu parce qu’on se dit qu’on a déjà entendu le meilleur… Mais ce n’est pas le cas !  Take Me Back To Eden est une ascension musicale atmosphérique dans laquelle on se laisse porter, tout au long de l’album.

Sleep Token is the new music

Alors que Chokehold sort le 5 janvier, au moment où personne ne s’y attendait, Sleep Token refait surface. Car peu de sortie dès le début d’année, cela a sûrement fait que tous les regards ce sont tournés vers les anglais masqués. Les deux premiers titres de l’album sont les premiers singles sortis en janvier quasi l’un après l’autre. Chokehold et The Summoning, sont une explosion de sons metalcore qui ravivent la flamme des fans dignes de ce que le groupe a pu nous offrir par le passé.

Mais ce qui est encore plus surprenant, c’est la composition des titres avec des airs plus RnB comme sur Granite. Une balade avec un flow plus lent avant d’arriver à des riffs de guitare bien heavy. Puis, on a aussi des titres un brin plus jazzy comme Aqua Regia avec des interludes au piano. Ces différents mélanges de genre (metal, rap, rnb, pop, etc.) nous les retrouverons sur les autres titres tels que Rain ou encore The Apparition. Il y a aussi cette petite balade acoustique Are You Really Ok ? dont les paroles évoquent la santé mentale. Il semble que Vessel s’inquiète pour quelqu’un ou pour lui même peut-être, puisse qu’il ne cessera de dire à la fin « please don’t hurt yourself again« .

Et puis, il y a ces deux titres que tout oppose. L’un est d’une puissance inouïe (Vore) on sait dès les premières notes à quoi s’attendre, des riffs de guitares agressifs, une batterie imposante. C’est l’explosion. Tandis que l’autre, est digne d’une chanson d’un groupe de pop britannique moderne. A travers des sonorités nouvelles (DYWTYLM) le groupe expérimente et se trouve plutôt à l’aise. Non, ce n’est pas mauvais en soit, simplement ce titre sort tellement du lot qu’on se demande ce qu’il fait ici. C’est là, la véritable force de Sleep Token. Rassembler. Former un culte, un univers où tout le monde peut entrer. Il sert à ouvrir les horizons et les esprits aux plus réticents que l’on soit un metalhead ou non.

Take me back to eden

Ascensionism est une masterclass. Le titre commence doucement par des notes de piano reposantes, avant que la douce voix de Vessel se fasse entendre. Puis, ça devient plus énergique sur fond de musique RnB avec un vocodeur sur la voix sur certains passages. La musique s’élève de plus en plus au files des mots et du flow. On arrive alors sur un pont avec breakdown plus métal où gros riff et double kick s’enchainent. Mais, tout ne s’arrête pas là lorsque qu’un second breakdown encore plus violent accompagné de screams « you’re gonna watch me ascend« . Enfin, Vessel finira par retrouver sa douce voix du début, le piano, puis enchainer sur un dernier couplet plus énervé terminant c’est incroyable morceau.

Enfin, Take Me Back To Eden est sûrement LA grosse surprise de cet album. Le morceau dure 8 minutes 20 (soit le plus long), autant vous dire qu’il faut prendre le temps (vraiment) pour l’écouter. Une vraie découverte tout au long du titre qui nous fait passer par toutes les émotions et les genres. Des notes de guitares acoustiques accompagnent le chant ecclésiaste de Vessel qui semble résonner comme dans une église lorsqu’il débute le refrain. Alors, les cordes des guitares explosent, le métal fait son entrée sur cette première interlude. Mais, le chant rapper fait son apparition, permettant d’élever d’un cran l’atmosphère et dont le piano apporte une toute autre dimension. On noteara aussi la phrase « i know it was no accident » qui est repris de Chokehold avant un breakdown screamer venu de l’enfer que personne n’attendait.

Heureusement, Euclid vient apaiser les âmes torturées sur un chant/piano plutôt efficace. Ce titre se veut plus positif tant par les paroles que la musique en elle-même. C’est sur ce titre divin que se clôture un album riche et enivrant. Sleep Token is the new music.

Un mot : WORSHIP.
Retrouvez Sleep Token cet été au Cabaret Vert à Charleville Mézières ! Ils seront également aux côtés de Slipknot pour assurer la première partie aux Arènes de Nîmes en juillet !

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Take Me Back To Eden

par Sleep Token

8
sur 10

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