Wax Tailor – Fishing for accidents, la sérendipité provoquée selon Orson Welles

Après 7 albums, plus de 800 concerts à travers le monde, l’indépendant Wax Tailor casse de nouveau la baraque avec son dernier né : « Fishing for accidents ». C’est avec un plaisir non dissimulé que nous vous en proposons un premier avis !

MY TAILOR IS WAX

Artiste français hyperactif, Jean-Christophe Le Saoût est une sorte de mystère. Electro ? Trip hop ? Techno ? Lounge ? N’allez surtout pas catégoriser sa musique ! Initialement issu du rap, son style est juste unique. JC Le Saoût est un directeur artistique, DJ, compositeur, beatmaker. Sa carrière commence par un précédent groupe : La Formule en 1990. Il est également animateur de radio d’université sur Droit de Cité. Une sorte de couteau suisse qui sévertue à rester totalement indépendant grâce à son propre label créé en 1998.
Il n’enfile sa cape de Wax Tailor qu’en 2002, son premier EP ne sortira que deux ans plus tard.
« Tales of the Forgotten Memories » est devient rapidement une institution notamment avec « Que sera » qui reste encore aujourd’hui l’un de ses titres les plus célèbres.

L’ambiance de sa musique s’emprunt de cinématographie et de pop des années 60 entre autres. Sa particularité est d’insérer des extraits de discours ou discussions : le discours final du film « Le dictateur« , des répliques de « Vol au dessus d’un nid de coucou » mais aussi des films d’Hitchcock « L’homme qui en savait trop » inclus dans dans « Que sera« . Mais Wax Tailor, ce sont également des collabs incroyables entre autres avec Charlie Winston ou Gorillaz !

Au cours de sa carrière, il sera nommé 3 fois aux Victoires de la musique dans la catégorie « Meilleur album de l’année » et « Meilleur album de musique électronique » en 2008, 2010 et 2013.

MESSAGE IN THE POCHETTE 

Le titre d’album directement influencé par le grand réalisateur, producteur, scénariste et acteur, Orson Welles. Celui-ci incitait à rechercher le « divine accident », la petite chose qui au final ont rendu ses films si iconiques. « Fishing for accidents » s’inscrit donc dans la continuité.

C’est d’ailleurs ce qui résume le mieux cette magnifique pochette. Si aujourd’hui, l’esthétisme nippon nous frappe et s’inscrit comme une évidence, il n’en a pas toujours été ainsi. Contacté via les réseaux sociaux, le tailleur de cire ne s’annonçait pas forcément emballé par la proposition de l’artiste Hanako Saïto. Cependant, le résultat a surpris. Parfait pour un album qui prêche la recherche d’accident.

TITRES DE L’ALBUM 

 
1. Craftsman
 2. Searchin
 3. That Good Old Tomorrow
 4. Come with Me
 5. Home
 6. Freaky Circus
 7. Forbidden Cabinet
 8. Just Rock On
 9. Let Them Know
10. Shaman In Your Arms
11. No More Magical
12. The Final Note

TAILLEUR DE RÊVES

« Fishing for accidents », c’est un album qui s’écoute d’un bout à l’autre sans interruption ou lassitude. Les pistes sont extrêmement éclectiques entre elles mais c’est là tout le charme de Wax Tailor. « Craftsman » démarre sur une présentation caractéristique du personnage.

Tout comme « Craftsman », c’est « That Good Old Tomorrow » et son style ultra rétro qui a su nous replonger dans l’ambiance. Une petite mention pour « Come With Me » qui malgré tout présente un style plus trip-hop avec Victoria Bigelow qui impose une voix à la Lana Del Rey. On retient également « Home » avec sa basse hyper catchy et ses changements de tonalités. « Freaky Circus » nous renvoie un peu dans les cordes avec un petit côté rap.

Cependant, si on ne devait choisir qu’un seul projet, il semblerait que « Shaman In Your Arms » soit notre sélection. Peut-être par son ambiance et clip film noir tant apprécié de l’artiste.

 FISHING FOR LIVE

Nos autres chroniques ici !

Aucun produit trouvé.