Self Hell

par While She Sleeps

8.5
sur 10

While She Sleeps vient de sortir son nouvel album Self Hell ce 29 mars. Ce dernier opus avait été annoncé en septembre avant leur date très attendu au Bataclan le 27 septembre dernier. Entièrement financé par les fans, grâce aux précommandes de cet album, Self Hell vient mettre l’accent sur l’envie première du groupe de faire les choses à leur façon et ainsi donner aux fans l’opportunité de participer à l’évolution du groupe.

Premier single

Alors que Self Hell, sorti en septembre, introduit un nouveau chapitre pour le groupe mais aussi de nouvelles sonorités, ce titre a provoqué la discussion. While She Sleeps a expérimenté et affirmé une composition qui laisse beaucoup de fans perplexes. La comparaison avec Limp Bizkit a été grandement évoqué pour l’aspect plus « pop » du refrain et du chant. Malgré cela Self Hell commence avec une intro plutôt accrocheuse et un breakdown bien puissant. Les riffs sont présents et on reconnaît la patte du groupe britannique.

Let’s praise the love inside of us

Introduction

L’album Self Hell ouvre sur une ambiance de musique épique au allure de cri de guerre avec Peace Of Mind. La batterie résonne, accompagnée d’un chœur féminin en fond sonore, avant d’entendre la voix de Loz Taylor s’élever. Le titre se termine sur « Are you afraid of the…« . S’ensuit alors Leave me Alone, une introduction de riffs et batterie de quelques secondes avant d’entendre « We are While She Sleeps« . A ce moment, le titre est envoyé, la puissance est énorme et donne des frissons, alors que Loz commence à donner de sa voix. C’est bon et riche à la fois, des passages avec des sons électroniques viennent agrémenter la batterie. Le breakdown vient donner une petit claque sympathique au morceau alors que les sons de guitares offrent de nouvelles perspectives, qui se rapprochent des excellentes compo de Matthew Bellamy.

Leave Me The Fuck Alone

La qualité de composition c’est ce qui qualifie le mieux ce nouvel opus. While She Sleeps a fait preuve d’innovations sur certains titres avec des sons plus électroniques et des guitares saturées (Rainbows, Wildfire, Ennemy Mentality). On sent bien que Sean Long a envie d’aller plus loin musicalement et creuser des passages de guitares que personne n’attendait.

Au milieu de cet album, une nouvelle atmosphère se créée. While She Sleeps s’est entouré du sound designer Aether pour No Feeling is Final. On retrouve une ambiance de voyage intérieur qui rappelle évidemment le titre de l’album. Ils arrivent à être là où on ne les attend pas. Cette composition est aussi intrigante que prenante et les deux univers se rejoignent pour former une musique cinématographique. Sur cette même lancée, Dopesick prend la relève venant clôturer ce doux voyage. Les paroles sont plutôt légères mais ont le mérite d’exprimer les choses clairement. Le morceau musicalement est intéressant, entre les passages de batterie bien présents et le solo de guitare extraordinaire. Le groupe de Sheffield a encore frappé fort.

un retour de force

Même si While She Sleeps a choisi d’exploiter de nouveaux sons, Down vient rappeler les premiers albums du groupe. Une violence et une puissance d’acharnement vocale et musicale qui ne peut laisser personne indifférent. Oui, les anglais sont toujours là et ils savent comment nous le montrer. Down a fait parti des premiers morceaux écrits pour l’album et c’est celui qui a aussi le plus influencé le reste de la tracklist. Par ailleurs, le clip a été réalisé entièrement par le groupe à l’aide de 1175 photographies et d’autres matériaux. Le fait-maison montre la volonté du groupe de créer quelque chose d’unique et naturel alors que les IA prennent de plus en plus de place dans le monde de la musique.

the idea behind the video was to take things in the opposite direction by physically delivering the lyrics and emotion of the song.

L’émotion, c’est aussi le maître mot de cet album Self Hell. L’excellent To The Flowers en est le concret exemple. D’abord annoncé sur les réseaux comme un court métrage, le clip réalisé encore une fois par le groupe même, est un véritable bijou. A l’heure du « fast content » ils ont voulu ralentir les choses et prendre le temps de réaliser un clip qui signifie quelque chose pour eux. Une chanson sur l’amour, la souffrance. Ces émotions ont les ressent à l’écoute et au visionnage de ce titre puissant qui prend aux tripes. Personne ne peut nier la qualité du travail de composition et des riffs sur ce morceau. Cette qualité se poursuit sur Out Of The Blue qui pourrait figurer sur un album de Linkin Park tant l’influence semble évidente. Ce morceau sort du lot et apporte un vent de fraîcheur sur cet opus. L’électro associé à la puissante batterie et les riffs divins donne un résultat vraiment très propre.

Notez bien que While She Sleeps fera plusieurs passages en France cette année :

– 24 juin au Transbordeur, Villeurbarne
– 25 juin  à La Laiterie, Strasbourg
– 28 juin au Hellfest, Clisson
– 6 novembre à l’Elysée Montmartre, Paris

While-She-Sleeps-Paris

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Self Hell

par While She Sleeps

8.5
sur 10

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