Le 15 novembre dernier, nous avons eu l’opportunité de discuter avec Gurl pour la première fois. Le nouvel album intitulé « Maybe We’re Not Kid Anymore » vient d’être récemment publié par ce groupe originaire de la région parisienne, composé d’Alexis, Alex et Gabriel. Si vous ne les connaissez pas encore, ils sont la relève incontestée de la scène garage française. Cette discussion fut donc l’occasion d’en savoir plus sur eux.

Photo de Gurl par Jonas Wibaux

Jonas Wibaux

Pozzo Live : Je tiens tout d’abord à vous remercier d’avoir pris le temps de m’accorder cette entrevue !

Gurl : Merci à toi.

Pozzo Live : Pouvez-vous nous parler de votre formation musicale et de la création de votre groupe ? 

Alex : Je suis le batteur du groupe.

Gabriel : Je suis le bassiste, et je chante les chœurs.

Alexis : Moi je fais la guitare et je chante. Le projet Gurl à la base a commencé dans notre ville commune qui est Saint-Maur-Des-Faussés. J’avais une composition qui était un peu différente, avec un batteur et un bassiste (également un peu guitariste) avec qui j’avais fait un premier concert. J’ai rencontré Gabriel là-bas, il faisait partie du public à ce moment-là. On a sympathisé, et il m’a proposé de devenir mon bassiste pour la suite. Finalement, nous avons cherché un batteur quelque temps après, on a eu plusieurs formations avant de rencontrer Alex, notre batteur actuel.

Pozzo Live : Quelles sont vos inspirations ?

Alexis : Pour le projet Gurl je dirais que nos inspirations proviennent de la scène garage qui s’étend de l’Australie aux Etats-unis. Skegss, par exemple, est un groupe qui a vachement bousculé ma vie. C’est ce que je voulais représenter au départ. Ce groupe m’a beaucoup séduit, et j’ai voulu faire ce style de musique en France, car je ne trouvais pas de groupe français dans ce domaine au début. On n’écoute pas que du rock, ça nous a ouvert d’autres horizons par la suite. 

Gabriel : C’était notre dénominateur commun disons. On s’est dit que si on arrivait à faire de la musique dans cette vibe ça serait cool. Pour mes inspirations personnelles, c’est une grande partie la scène punk. Des groupes un peu rétro comme les Ramones, qui m’ont amené à jouer de la basse, avoir un jeu mélodique et une grosse énergie. Ça me parle beaucoup. 

Alex : Pour le coup moi mon jeu était plus accès sur du punk rock, plus funky à l’époque. C’est ce qui m’inspirait le plus dans les jeux de batterie. Dans les inspirations dans d’autres styles musicaux, j’aime pas mal la country, le métal, le rock en général. 

Alexis : Personnellement je me base beaucoup sur le rock garage des années 60/50. Beaucoup de dub et de reggae aussi, du jazz, de la bossa… C’est assez large, j’aime bien la musique en général quoi. 

Pozzo Live : Vous avez sorti votre nouvel EP “Maybe We’re not Kids Anymore”, pouvez-vous nous en parler ? Quels sont les thèmes principaux ? Le doute de l’âge adulte? 

Gabriel : C’est complètement ça. T’es en plein dedans. Nous avons cherché à construire cet EP en parallèle à notre album Garden Party qui se voulait spontané, aussi bien dans ce que ça racontait que de la façon dont on l’a créé. On était passé en studio en très peu de temps, avec les moyens du bord. Les compos étaient vraiment faites et enregistrées sur le vif. 

On cherchait à communiquer des moments simples, beaucoup de fête, beaucoup de moments de joie. Ce deuxième EP, on a essayé de le construire un peu en miroir, tout en essayant de garder l’aspect léger de notre projet. On voulait pouvoir exploiter des thèmes qui traitaient de sujets un peu plus introspectifs. Tu y trouves la mélancolie et les questionnements qui arrivent quand on passe de l’enfance à l’âge adulte. On a vraiment essayé de traiter ça dans l’EP tout en gardant notre base festive.

Alexis : Comme disait Gab, pour Garden Party on était pressé de sortir quelque chose de physique. Le titre de notre EP fait écho au fait qu’on s’est beaucoup questionné. On était moins dans cette spontanéité pour Maybe We’re not kid Anymore. On est parti bosser dans un studio professionnel. C’était des dynamiques totalement différentes. Ce qui fait qu’on a pris beaucoup de maturité, je pense, notre titre répond aussi à ça. 

Pozzo Live : Vous avez fait la première partie de Surf Curse ! Comment était ce moment ? 

Tous : C’était trop bien !

Alexis : C’était trop cool. Je pense que c’était notre première grosse scène, un peu “étape”. Ca a été un peu comme percé cette micro bulle dans laquelle on était. Il y a plusieurs étapes en fait sur Paris en matière de salles : il y a vraiment des toutes petites salles, des moyennes, des encore moyennes au-dessus, des grosses et des très grosses salles. Et c’était la première fois qu’on perçait cette bulle de micro salle. On a eu l’impression d’être un petit peu plus prit au sérieux. C’était cool par rapport au travail qu’on avait fourni. Même, le fait de rencontrer des personnes que tu écoutes depuis que tu es jeune, c’est assez ouf.

Dans le concept, faire des premières parties, c’est un peu comme la Japan expo : tu vas rencontrer tes idoles un peu haha. Tu parles avec eux, et c’est ce dont tu as toujours rêvé… Donc quand les gars de Surf Curse nous ont parlé de nos compos, on était comme des fous! 

Gabriel : C’est vrai qu’ils ont été particulièrement cool, ils sont venus nous voir d’eux-mêmes.

Alexis : C’est ça qui est ouf… Et c’est vrai que ce n’est pas quelque chose que tous les groupes font. On a joué récemment avec d’autres groupes, et parfois ce n’est pas automatique. En tout cas on prend note si un jour on devient un grand groupe, on fera pareil que Surf Curse, parce que c’est trop bien. 

Alex : Oui, tu as une sorte de validation entre artistes qui est folle, ça fait trop plaisir.

Gabriel : Je tenais à préciser pour cette date là, que pour nous il y avait un aspect symbolique assez sympa aussi. Le premier vrai concert qu’on a fait avec un public autre que nos potes était sur la terrasse du Trabendo en 2021. Et donc, quand l’année d’après, on s’est retrouvé dans la salle au Trabendo pour faire ce concert, on a vu ça de façon vraiment symbolique. On n’aurait pas pensé qu’un an plus tard on rentrerait dans la salle, c’était super sympa.

Pozzo Live : Une partie de la scène française se regroupe dans votre clip Silly dreams, on y voit Johnny Mafia par exemple ! Vous êtes bien entouré !

Alexis :  Ahah, de ouf. On est bien entouré. Bah écoute, c’est ce qu’on voulait à travers le clip. C’est ce qu’on te disait, quand on a commencé à jouer du garage, on ne s’est pas rendu compte qu’il y avait déjà une scène qui était bien implantée en France. Et quand tu casses un peu cette microbulle des petites salles, tu commences à bouger en dehors de Paris. C’est là que tu te rends compte qu’il y a des gens qui sont là depuis 10 ans, notamment Johnny Mafia, déjà ça force le respect. Surtout quand tu vois tout ce qu’ils ont à t’apprendre, quand tu vois à quel point ils sont gentils…

Ils deviennent finalement des amis avec qui tu parles la même langue. Ca nous avait tellement touchés qu’ils nous invitent et qu’on partage la scène pour la fête de la musique à Sens. On y a joué avec Johnnie Carwash et Die Crap. Ce sont des groupes qui, pour nous, façonnent la scène française. On s’était dit que c’était vraiment important pour nous de les mettre aussi en valeur dans nos clips. Même si nous n’avons pas une grande portée, ça nous tenait à coeur de le faire. 

Pozzo Live : Pouvez-vous nous parler de la création de vos clips justement ?

Alexis : Oui carrément. On a un peu une direction artistique sur les clips depuis Garden party. Je pense qu’elle va aussi évoluer par rapport à l’album. On voulait avoir un résultat autant visuel que sonore. Il y a ce truc-là avec Friends, le premier clip qu’on a sorti, qui était de base une compilation de vidéo que j’avais prise avec le caméscope de mes amis, qui n’était pas du tout fait pour être un clip.

D’ailleurs, j’avais fait un film d’une demie-heure qui n’a rien à voir. Après on a extrait de ces prises pour en faire un clip. En fait on répond un peu à ça un an et demi plus tard avec Silly Dreams. On a demandé à un autre ami qui s’appelle Jonas Wibaux de filmer avec sa VHS des moments de vie qu’on avait avec nos potes, notamment à Saint Maure comme on disait, là où on s’est vraiment retrouvé. On a chacun nos lieux favoris qu’on retrouve un peu dans ce clip-là : le skatepark, la chambre de Gab… Chacun a ses petits coins. 

Il y avait aussi le fait de partir à la campagne. C’est quelque chose que je fais pas mal avec mes amis. On a une moto, on fait des tours en campagne… Et il y a la partie à Sens avec les amis. Ce style de clip fait vraiment partie de notre esthétique. C’est quelque chose qu’on veut cultiver, qui est indissociable du garage et de notre groupe en tout cas : ne pas faire les choses trop lisses. C’est ça qui nous parle pour le moment. Peut-être que ça évoluera. En tout cas, on veut tout tenter. 

Gabriel : Dans les clips de Friends et Silly Dreams, on sent qu’il y a une veine qui est assez proche. Mais on veut toujours proposer quelque chose d’un peu plus poussé, d’un peu plus qualitatif que sur le premier EP. On a cherché un step au-dessus. Les clips peuvent se ressembler à certains égards, mais on a essayé de travailler pour avoir un résultat qui se démarque. Comme disait Alexis, on a la chance d’être bien entouré par nos amis qui s’y connaissent dans ce domaine. 

Pozzo Live : Quelle musique préférez-vous de toutes celles que vous avez composées?

Alexis : Oh, on nous avait jamais posé cette question… 

Alex : Pour moi, ça serait Skyscrapers !

Alexis : Ah ouais, t’es comme ça toi ?

Alex : Oui, ça me rappelle de bons souvenirs ! J’aime bien, c’est vraiment une belle vibe pour moi. Le travail qu’on a eu sur ce morceau notamment en studio avec notre ingé’ qui nous conseillait, nous a amené au fur et à mesure à avoir une cohésion plus importante tous les trois sur les compos. Ce sont des bons souvenirs.

Gabriel : Je suis en train de réfléchir. Sur les morceaux qu’on a sortis, en tout cas, mes préférés sont dans le deuxième EP. Ca va se jouer entre Song for the sun, et Blind. Song for the sun c’est parce que j’y ai mis un peu plus de moi. C’est une grille d’accords que j’ai proposée à Alexis qu’il a ensuite réinterprétée en posant des paroles dessus. On a une belle collaboration sur celle-ci. Mais Blind, elle incarne quelque chose que j’aime beaucoup dans la musique. C’est un morceau uptempo en l’occurrence, joyeuse et festive, avec des paroles absolument… 

Alexis : Abominables, haha !

Gabriel : Oui les paroles ne sont absolument pas joyeuses ou rigolotes. Même, carrément badantes. Il y a un contraste entre les paroles du morceau et la musique que j’aime beaucoup. La première fois que j’ai entendu la démo de Blind, j’ai dit à Alexis que c’était un morceau de fou. Ensuite je lui ai dit qu’on y voyait sa volonté de nuire haha. 

Alexis : Moi je pense que c’est soit Blind soit 195, car ce sont des morceaux assez forts en matière de mélancolie. J’aime ce que ça voulait dire à ce moment-là. 195 est une musique qui me touche particulièrement pour ce qu’elle évoquait pour moi quand on l’a écrite. 

Pozzo Live : Comment procédez-vous pour la création de vos musiques ?

Alexis : Alors, il y a une base commune pour tous les projets. J’amène ma démo à l’acoustique avec les paroles, ensuite on essaye de l’électriser avec la basse et la batterie. A l’époque de Garden Party, et Maybe we’re not kids anymore, on arrivait avec un nouveau morceau et on improvisait dessus en voyant ce qui était bien ou non. Le but était d’avoir un morceau solide et après de le déconstruire pour voir ce qu’on peut réarranger, jusqu’à avoir un produit fini. Mais c’est quelque chose qui prend beaucoup de temps.

Pour le prochain projet qu’on va proposer, on a pensé à une dynamique différente en terme de création en partant déjà sur une base d’une composition déjà faite, pour ensuite  venir travailler chacun des pôles séparément : voir la partie batterie spécifiquement avec le batteur. Ensuite venir bosser la basse avec Gab, aller en répète avec cette partie instrumentale. Quand les paroles sont validées qu’elles ont bien été traduites, on va venir  chercher les contrechants avec Gab. Ensuite on va emmener le morceau en répète pour avoir le produit finit. Ca ressemble plus à un travail de studio que de jam. C’est dans l’optique et la volonté de prendre de l’avance vis-à-vis du studio.

Pozzo Live : Quel est votre meilleur souvenir de scène ? 

Alex : Pour moi les plus beaux souvenirs sont d’abord la fête de la musique à Sens, avec tous les copains, ça c’est clair ! 

Alexis : (T’étais bourré aussi haha !)

Alex : Et le festival Art Sonic aussi, c’était magique !

Gabriel : J’aurais été tenté de dire la fête de la musique à Sens aussi, mais  je me suis tapé une migraine de fou furieux… 

Alexis : (Migraine qui était aussi liée à l’alcool!)

Pozzo Live : Ca c’est à cause de Johnny Mafia !

Alexis : Oui c’est à force de les côtoyer haha. 

Gabriel : C’est un très bon souvenir de fraternité entre groupes de musique. On a tous des projets indépendants, on écoute les groupes de chacun… Il y a un truc de “on est entre frère” tu vois ! C’est vraiment super agréable. Et la fête de la musique a mis en lumière le fait qu’on n’était pas seul dans cette petite bulle du rock garage en France. Donc c’était super.

L’autre souvenir qui m’est venu à l’esprit aussi, c’est un souvenir post concert à l’International il y a un an/un an et demi. Après ce concert, il y a une fille qui est venue nous voir, qui nous a dit “Je viens de Clermont Ferrand pour venir vous voir”. Là, j’ai pété un plomb haha. Elle nous a découvert deux mois plus tôt à Surf Curse, et elle s’est déterminée à venir nous revoir à Paris. Je me suis dit que c’était vraiment trop cool, car Surf Curse nous a ouvert des possibilités. Cela nous a ouvert à des gens qui ont aimé notre projet. Et certains d’eux prennent directement le train pour venir nous voir quoi !

Pozzo Live : Gurl a son public désormais !

Gabriel : Oui c’est ce que je me suis dit sur le moment. Et c’est vraiment valorisant. 

Alexis : Moi je pense que les concerts que j’apprécie le plus, c’est ceux où… Je joue haha. Plus sérieusement, j’aime les concerts grâce auxquels on voyage en même temps, où il y a un état de vacances. Par exemple, récemment on est allé jouer à Seignosse dans le sud. On était auprès de la mer, on jouait avec les dunes de sable à côté de nous.

Alex : On était allé au skatepark juste avant le concert ! C’était super bien. 

Alexis : Oui et on était avec des gens dans notre délire. C’était trop bien de se dire qu’on s’était déplacé pour faire du skate ici, qu’on allait jouer de la musique juste après, et qu’on allait bien manger… Enfin, c’était juste trop bien. C’est comme partir en vacances. Il y a ça et la fois où on a fait la première partie de Bass Drum of Death à la Marbrerie récemment.

Bass Drum of Death c’est le premier groupe que j’ai vu en concert dans ma vie avec mes amis au Point Ephémère. Donc là, faire leur première partie quatre ans plus tard, ça m’a ému. Je me suis dit “Waouh, mais c’est réalisable comme rêve en fait”. « Tu peux jouer avec tes artistes préférés, c’est possible si tu te donnes les moyens ». 

Pozzo Live : Quelles sont vos passions à côté de la musique ?

Gabriel : Alors j’adore la musique, mais j’avoue que j’ai fait beaucoup de théâtre étant petit. C’est quelque chose qui me plaisait beaucoup, et qui je pense m’a habitué à la scène. Ca me sert encore maintenant quand nous sommes en concert. Ca m’a beaucoup aidé et ça me manque car j’en fais moins désormais. J’ai aussi une grande passion pour la cuisine, et je pense que dans un univers différent j’aurais peut-être été derrière des fourneaux. Après rien n’est impossible… Peut-être qu’à 40 ans je ferais une reconversion professionnelle. 

Pozzo Live : Tant qu’on vous retrouve sur scène ! 

Alexis : Oui et vous trouverez des gâteaux au merchandising comme ça en plus haha. Ma passion à côté de la musique c’est la mode, c’est le domaine dans lequel je travaille. La direction artistique en général est ma passion. J’aime beaucoup le skateboard et le surf. J’adore créer. La création est ma passion numéro une, toutes disciplines confondues : art, sérigraphie, tout quoi, boeuf bourguignon aussi haha. 

Alex : Moi j’adore les sports de glisse. Skate à fond, surf, snowboard, j’adore. J’ai aussi fait beaucoup de planche à voile à l’époque. Et la danse aussi, j’adorais ça. Je faisais du Hip-Hop. Bref passionné de sport extrême en général, mais il ne faut pas trop pousser non plus, parce que le clip de silly dreams a démontré qu’il y avait des limites haha. 

Alexis : Raconte nous l’anecdote, c’est une anecdote folle.

Alex : Alors c’est vrai que l’anecdote est assez croustillante oui. Je me suis pris un platane en tombant dans une pente *rire* en skate. Ce qui fait que je me suis retrouvé hospitalisé pendant une demi-journée, avec un mec qui sortait de taule haha… 

Alexis : Ce sont les risques du métier !

Alex : Ma tête a failli cogner le trottoir, à 30 kilomètres-heure, donc ça aurait pu être super grave quand même. C’est en essayant de me relever que je n’arrivais pas à réutiliser mes jambes, pendant une minute environ. C’était suffisamment long pour que je me dise « est-ce que je vais pouvoir refaire de la batterie, et du skate? ». Ce n’est pas drôle sur le moment mais on en rigole après.

Alexis : Disons que c’est rock.

Pozzo Live : Où pouvons-nous vous retrouver en concert prochainement ? 

Gabriel : Alors ce n’est pas encore confirmé pour l’instant donc on ne peut pas trop en parler. Ce qui devrait se goupiller c’est peut-être un concert à Paris, à voir. Mais en tout cas ce qui est sûr et certain c’est que l’année prochaine on attaque une tournée fin janvier en Espagne et au Portugal !

Alex : Avec quelques dates dans le sud aussi.

Gabriel : En fait, on a pour but de moins jouer sur Paris. De prendre uniquement les dates qui nous séduisent le plus dans la capitale, et d’avoir le plus possible de projets dans le reste de la France. On est très content car un tourneur européen nous a contacté, et va nous permettre de faire une vraie tournée comme on en rêvait depuis petits. Donc Espagne, Portugal, et ensuite Benelux. 

Pozzo Live : Quelles sont vos dernières grosses découvertes musicales ?

Alexis : Oh j’adore cette question ! Cette question est magnifique. A chaque fois j’espère qu’on nous la pose.

Gabriel : Moi j’en ai deux ! J’ai découvert un groupe que je ne connais pas encore beaucoup qui s’appelle Panchiko. D’après ce que j’ai compris, l’album que j’écoute est une composition de démos sorties entre 1997 et 2001. Je ne me suis pas encore trop renseigné sur l’histoire du groupe mais je trouve ça très cool… Si jamais, la compilation s’appelle « Ferric Oxide ». Ils ont notamment repris le thème de Laputa du Miyazaki « Le château dans le ciel ».

C’est un projet de rock alternatif, que je trouve très cool, un peu lo-fi avec des synthés un peu bizarres qui font « bip bip ». J’aime beaucoup ça. Le deuxième groupe, que je connaissais d’avant mais que j’ai commencé à vraiment creuser ce mois-ci, c’est un groupe alternatif des années 90 qui s’appelle Lush. Je suis sur l’album qui s’appelle Lovelife. Il y a vraiment de trop beaux morceaux dedans. J’adore l’ambiance.

Alexis : Alors, moi ce n’est pas une découverte…C’est plutôt une « redécouverte ». Mais en ce moment je suis beaucoup sur King Krule, sur le dernier album. Je suis parti le voir en concert récemment au Trianon et c’était exceptionnel. Il m’a redonné envie de replonger dans sa discographie. Du coup j’ai bien réécouter au clair son dernier album.

Et en parallèle à cause du mood dans lequel il me met, j’écoute Françoise Hardy, avec notamment l’album « La question », qui est trop beau. Elle est trop forte.

Alex : J’avais un groupe en tête que j’avais repartagé en story sur Instagram, mais je ne me souviens plus du nom… Du coup je dirais le groupe Bad Omens avec l’album « The death of peace of mind ».

Niveau production sonore, cet album me fait complètement kiffer. Ca me fait aussi travailler au niveau de l’oreille, pour le son. C’est hyper impressionnant à écouter.

Pozzo Live : Quel groupe devrions-nous interviewer après vous ?

Alex : Taco Blaster !

Alexis : Dans cette scène là, il y en a tellement. Il y a trop de gens à aller voir.  Taco Blaster on les a rencontré à Bordeaux, et ils se démènent vraiment pour faire vivre leur projet. Ils sont trop cool.

Alexis : Il y a Spaghetti Sluts aussi à aller voir.

Gabriel : Les gars sont adorables, vraiment.

Alexis : Il y a tellement de gens… Et c’est ça qui est bien, cela montre que cette scène musicale ne meurt pas.

Gabriel : Il y a aussi nos copains de Lemon Party. Ce sont des potes du lycée qui ont aussi leur projet sur Paris.

Pozzo Live : Merci beaucoup de m’avoir donné un peu de votre temps, et à très vite

Tous : Merci beaucoup à toi.

Pour en savoir plus sur les artistes préférés de nos artistes préférés, vous pouvez retrouver notre live report du concert de King Krule ici, et pouvez découvrir notre interview avec le guitariste de Bad Omens par là.

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