Le Drakkar d’Amon Amarth s’amarre à Lyon

Après avoir conquis le public du Hellfest, Amon Amarth entame sa semaine en offrant un Transbordeur plein à craquer. Comme un présage de la soirée, le département a été placé en alerte orageuse pendant que les fidèles de Thor s’amassent entre les murs de la salle.

Thron, pointes et Black metal

À 20h précises, l’ambiance n’est pas à la fête viking. L’ouverture du concert a été confiée aux teutons de Thron et leur Black/Death metal martial et percutant. Commencer un concert d’Amon Amarth avec des riffs Black Metal est audacieux, mais le public s’adapte rapidement à la lourdeur de la musique. D’ailleurs, la fosse ne tarde pas à s’échauffer face à une musique à la croisée entre la violence de Watain et les mélodies aériennes de Tribulation. Le set sera court, d’environ trente minutes, mais suffira à cocher deux cases : chauffer la salle et défendre les titres du quatrième album de Thron, Dust, paru en mars dernier.

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Amon Amarth, une avalanche de tubes

Peu de temps après le départ de Thron, un grand rideau noir se glisse entre le public et la scène. À 21h précises, Iron Maiden s’invite à la fête avec un « Run to the Hills » qui annonce l’arrivée d’Amon Amarth. Soudain, « Guardians of Asgaard » résonne, et dès les premières notes, le rideau s’efface pour laisser place à une scène profonde, sur laquelle trône un énorme casque viking surplombant la batterie.

À l’origine, Johan Hegg et ses comparses viennent nous présenter The Great Heathen Army, leur tout nouvel album studio fraîchement sorti. Cependant, la setlist de ce soir ne compte que très peu de nouveautés. Seuls « Find a Way or Make One », « Heidrun » et le titre éponyme viennent se frotter à l’épreuve du live, avec une réussite sans surprise. En parallèle, Amon Amarth se transforme en une machine à tubes en offrant à son public la crème de leur discographie, comprenant pratiquement tous leurs grands succès. Il suffit de jeter un coup d’œil à la setlist à la fin de l’article pour constater que les morceaux joués ce soir sont tous des incontournables du groupe, témoignant de l’efficacité des musiciens à nous offrir une multitude de pépites.

Visuellement, les shows d’Amon Amarth sont toujours soignés, même dans la configuration minimale de ce soir en raison de la faible hauteur sous plafond. Des guerriers vikings prennent possession de la scène à plusieurs reprises, nous offrant des démonstrations de combat ou tentant de nous intimider depuis le fond de la scène. Le tout est sublimé par une mise en lumière et un son impeccables.

Alors que les dernières notes légendaires de « Twilight of the Thunder God » résonnent dans le Transbordeur où la chaleur n’a cessé d’augmenter, les musiciens saluent leur public et nous laissent avec des souvenirs plein la tête prendre les voiles sous les nuages menaçants d’un orage en approche.

Setlist :

Guardians of Asgaard
Raven’s Flight
The Great Heathen Army
War of the Gods
Heidrun
Death in Fire
The Pursuit of Vikings
Deceiver of the Gods
Find a Way or Make One
Put Your Back Into the Oar
Destroyer of the Universe
The Way of Vikings
The Berserker at Stamford Bridge
First Kill
Shield Wall
Raise Your Horns
Encore:
Twilight of the Thunder God

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