Live reports | Le passage de Jeff Beck à l'Olympia

Le légendaire guitariste Jeff Beck était de passage à l’Olympia ce lundi soir de fin juillet. Malgré la date estivale le concert affiche complet. Il va sans dire que la vente des billets s’est accélérée à l’annonce d’un certain Johnny Depp en invité spécial.

La soirée est ouverte par le duo Jessie Lee & The Alchemists. Le binôme français est faiblement applaudi à leur entrée, qui semble avoir surpris les gens.
Le tir est corrigé dès la fin de la première chanson où le public applaudit avec enthousiasme.
La formation est étonnante. La chanteuse est à la guitare acoustique et son comparse à la guitare électrique, et c’est tout. Pas de percussion, ni musique de fond qui tourne en play-back. C’est étonnant, mais cela donne un côté très naturel qui est appréciable. Les musiciens sont deux, donc deux instruments. Pas de superflu qu’ils ne seraient en mesure de refaire en live.

Après 30 minutes d’entracte, sans intro ou musique les trois musiciens du guitariste entrent en scène. Directement dans la foulée Jeff Beck fait également son apparition sur les planches de l’Olympia.
On est parti pour le show.

Le guitariste enchaine les morceaux. Sans un mot, mais en toute aisance. Et la setlist est variée. Propre morceaux (The Pump, Star Cycle) ou reprises (Midnight Walker, Cause We’ve Ended as Lovers) les morceaux sont de qualité.

Après 35 minutes le guitariste prend pour la première fois le micro en bord de scène et nous remercie brièvement.

Et c’est après 45 minutes, aux premières notes de Rumble, qu’arrive le tant attendu Johnny Depp sous l’acclamation du public.
Il était cocasse de voir à l’entrée la différence entre les gens. Il y a ceux de visiblement 40 ans et plus, qui connaissaient Jeff Beck de longue date. Et d’un autre côté le groupe des 20-30 qui majoritairement ont été probablement motivés par l’acteur américain.

On connaissait la passion de Johnny Depp pour la guitare. Nous l’avions constaté au Hellfest 2018. Dans un cadre plus posé et presque acoustique par moment on remarque que le jeu de guitare est malgré tout assez succinct. Cependant l’arrivée de quelques riffs de fond et surtout d’une voix est vraiment appréciable. Les morceaux instrumentaux entonnés depuis le début étaient franchement plaisants, mais le fait de retrouver une voix redonne (sans mauvais jeu de mots) un second souffle à la prestation.

Au bout d’une heure dix de show, le guitariste britannique effectue son premier changement de guitare. On remarque d’ailleurs avec un peu d’étonnement que Jeff Beck utilise une guitare fillaire, depuis le début, et balade sa traine le long de la scène de l’Olympia.

1h15 de show et c’est déjà l’heure du rappel. Les deux guitaristes saluent la foule, se félicitent mutuellement et de façon muette.
Jeff Beck revient sur la scène de l’Olympia seulement accompagné de son pianiste. Ensemble ils interprètent Corpus Christi Carol.
C’est ensuite que tout l’orchestre, ainsi que M. Depp, revient pour l’entrainante reprise de The Death and Resurrection Show du groupe Killing Joke.

Le concert était bien différent de ceux qu’on à l’habitude de voir. L’interaction avec le public plutôt maigre. Mais une prestation de qualité, assez calme. Qui, en fin de compte, nous repose un petit peu des usuels spectacles énergiques. Concert réussi pour Jeff Beck qui a rempli l’Olympia en plein mois de Juillet.