Après un passage en Suisse, les Dead Daisies ont posé leurs valises à la Machine du Moulin Rouge pour cette deuxième date de leur tournée européenne « Resurrected Tour ».

Spike

L’ouverture revenait ce soir à Spike. L’ex-chanteur et membre fondateur des Quireboys a été remercié l’an dernier après 30 années de service dans des circonstances plutôt houleuses. Il se présente seul et passablement éméché avec son pupitre et sa guitare acoustique, et nous prévient d’emblée que ce n’est pas sa spécialité.

Spike la Machine du Moulin Rouge

Spike est habitué depuis plusieurs années à faire des apparitions solo pour passer un bon moment avec le public. Malheureusement, la sauce ne prend pas avec le public des Dead Daisies et laisse la Machine du Moulin Rouge sur sa faim. Sa voix légèrement éraillée aux accents de Rod Stewart fait vibrer un bon nombre de ballades classiques. Mais elles sonnent un peu creux dans la salle et peinent à mettre l’ambiance.

Spike

Les – trop – nombreuses anecdotes sur sa gloire passée en support des Whitesnake n’aident pas à donner du rythme. Spike tient d’ailleurs à rendre hommage à Bernie Marsden, leur guitariste décédé en août dernier, en interprétant un vibrant Here I go again qui réveille un peu le public. L’autre moment fort de cette première partie est la reprise du classique House of the Rising Sun. Quelques voix se font entendre dans le public, qui sort momentanément de son atonie à cette occasion.

The Dead Daisies

Après un rapide changement de plateau, les Dead Daisies viennent enfin réveiller la Machine du Moulin Rouge. On parlait de Whitesnake plus tôt, et ce ne sont pas moins de trois anciens membres du groupe qui sont présents ce soir : Doug Aldrich à la guitare lead, Michael Devin, le dernier arrivé à la basse, et l’inévitable Brian Vichy à la batterie. John Carabi est quant à lui enfin de retour au micro après son escapade solo. David Lowy, seul fondateur encore présent, vient compléter l’ensemble à la guitare rythmique.

dead daisies la machine du moulin rouge

Revue de carrière

A l’image de leur Best Of sorti cette année, The Dead Daisies nous propose ce soir à la Machine un résumé de leur carrière qui traverse toutes les époques. Le show ouvre sur la période Burn It Down avec le classique Resurrected. Immédiatement, le groupe enchaîne avec Rise Up et Dead And Gone. Comme promis, une bonne partie de la discographie est balayée, que ce soit Revolución (Mexico, Midnight Moses, Something I Said), l’album éponyme (Miles In Front of Me, Lock’n’Load), Make some Noise (Make some Noise, Long Way To Go, Fortunate Son) ou encore la période Glenn Hughues (Unspoken, Bustle And Flow et Born To Fly).

La prestation de ce soir est très solide. On sent que le groupe est encore frais et content de se retrouver ensemble sur scène. David Lowy est impeccable à la rythmique, alternant entre sa Flying V immaculée et sa Gibson SG. Michael et lui offrent un terrain de jeu idéal à Doug Aldrich. Celui-ci se permet des petits moments guitar hero, prenant la pose avec une morgue et une décontraction que Slash n’aurait pas reniées.

Interaction avec le public

Contrairement à la première partie, les Dead Daisies sont totalement en interaction avec le public de la Machine. Doug passe ainsi une partie de la soirée à jouer en bord de scène à échanger son mediator contre un autre Cela lui a d’ailleurs posé quelques surprises quand il s’est retrouvé devoir jouer le solo de Born to Fly aux doigts. Il y a aussi ce début très « stade » de Make Some Noise, où Brian martèle ses fûts et John harangue la foule (« je ne chanterai pas tant que je ne vois pas toutes vos mains ! »).

 

dead daisies la machine du moulin rouge

L’inépuisable Brian a aussi droit à son moment de gloire. Sur un mega-solo de batterie, il s’amuse à lancer sa baguette dans le plus pur style 70’s. Il la rate d’ailleurs les trois premières fois. Ceci l’amène ensuite à nous gratifier d’un déluge de baguettes sur la fin de sa prestation. John a également le droit à son petit couac : il casse une corde dès le début acoustique de Something I Said et doit abréger sa prestation. Heureusement Doug vient vite à son secours. Le public s’amuse bien et les titres phares du groupe, comme Unspoken, Mexico et bien sûr Long Way To Go sont repris de bon coeur.

dead daisies la machine du moulin rouge

Après environ 1h40 de show, le quintet nous laisse sur un rappel qui tarde à se montrer. Cela permet au public d’exprimer bruyamment son amour. Les Dead Daisies achèvent leur revue de carrière sur une dernière reprise chantée en chœur par John et Michael. Contrat rempli 18 mois après leur dernier passage au Trabendo ! cela nous laisse augurer, comme nous l’a promis John en début de concert, que « le meilleur est encore à venir ! »

Setlist

  1. Resurrected
  2. Rise Up
  3. Dead and Gone
  4. Make Some Noise
  5. Miles in Front of Me
  6. Face I Love
  7. Unspoken
  8. Bustle and Flow
  9. Solo de batterie
  10. Something I Said
  11. Lock ‘n’ Load
  12. Born to Fly
  13. Highway to Hell / Living After Midnight / Heaven and Hell / Smoke on the Water / We’re An American Band
    (présentation du groupe)
  14. With You and I
  15. Fortunate Son (Creedence Clearwater Revival cover)
  16. Mexico
  17. Midnight Moses (The Sensational Alex Harvey Band cover)

Rappel:

  1. Long Way to Go
  2. Slide It In (Whitesnake cover)

Galerie

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