Soviet Suprem sillonne les routes de France et a fait halte en ce 6 mars dernier à la Rayonne de Lyon. L’occasion pour le quartet de venir défendre son dernier-né, Made in China. Retour en texte et en image sur cette soirée brillamment introduite par Captain Cumbia.

19h55. Je suis littéralement seul devant la scène dans une salle où je regarde le vigile dans le blanc des yeux. Mais alors qu’approche 20h, la salle se remplit d’un coup, conjointement à l’arrivée derrière les platines de Captain Cumbia, qui a quitté la capitale pour suivre les Soviet en tournée. Cette affluence de dernière minute en a surpris plus d’un, mais ne déstabilise en aucun cas le Captain qui nous gratifie avec brio d’un set aux platines qui provoquera très vite les premières danses. Une belle manière d’introduire la soirée à base de musiques du monde remixées à sa sauce.

Et après un tour du monde sous le regard de John Lenine et Sylvester Staline, on débarrasse les platines pour laisser place au rouge du communisme.

Soviet Suprem Party !

Et voilà le plat de résistance qui entre en scène. Le quatuor aux costumes traditionnels des pays de l’Est entraîne avec lui le public dès les premiers accords dans un tourbillon de folie furieuse.

Venu présenter Made in China paru en septembre dernier, John Lenine et Sylvester Staline assurent le spectacle. Pendant les morceaux, le public ne tient pas en place sur les rythmes entraînants du combo, pendant qu’entre les morceaux, Soviet Suprem nous gratifie de propagande génialement décalée et intelligente, louant les libertés des femmes, crachant sur les dictateurs du monde, et prônant le bordel festif lors de cette soirée.

Le groupe plonge dans son histoire pour en tirer le meilleur, et enchaîne les happenings pour assurer autant en musique qu’en visuel. Ils offrent un show unique, à grand renfort de costumes, de cuivres, et de moments légers comme une séance de sport improvisée, ou une petite corrida. Le public sera bien évidemment fortement incité à participer, tant dans la fosse que sur scène en tant que porte-étendard ou envahisseur joyeux de ce promontoire céleste où les quatre musiciens semblaient se sentir un peu seuls.

Au terme d’un set riche en émotions, le quatuor tire sa révérence face à plus de 500 fidèles conquis qui s’éparpillent dans la nuit lyonnaise, une faucille et un marteau dans le cœur.

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